Marie Talet
| Naissance | |
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| Décès |
(à 60 ans) Ravensbrück (Reich allemand) |
| Nom de naissance |
Marie Georgette Charlotte Marguerite Talet |
| Nationalité | |
| Activités |
| Conflit | |
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| Lieux de détention | |
| Archives conservées par |
Service historique de la Défense (AC 21 P 481026)[1] |
Marie Talet (1884-1944) est une enseignante et résistante, morte en déportation à Ravensbrück.
Biographie
Marie Georgette Charlotte Talet naît le à Bordeaux[2].
Elle est directrice du collège de jeunes filles Joachim-du-Bellay, situé à Angers en 1940. Les locaux sont utilisés par les troupes d’occupation allemandes et le collège dut se réfugier à l’école normale des garçons, rue de la Juiverie (devenue rue Anne Frank)[3].
Marie Talet est arrêtée le avec l’économe, Lucienne Simier et quatre enseignantes du collège : Anne-Marie Baudin, professeur d’anglais ; Marthe Mourbel, professeur de philosophie ; Jeanne Letourneau, professeur d'arts plastiques ; et Marie-Madeleine James. Les six femmes, qui avaient formé un groupe de résistance aidant notamment des réfugiés et des jeunes filles juives, auraient été dénoncées.
La directrice est accusée d’avoir un « esprit anti-allemand ». Incarcérée à la prison d’Angers, transférée à Romainville, puis à Compiègne d’où elle est déportée le à Ravensbrück avec ses collègues du lycée[4].
Conscientes des difficultés immenses auxquelles allaient se heurter les femmes après la libération prévisible des camps, Marie Talet décide, avec Émilie Tillion, Yvonne Leroux, et Annie de Montfort notamment, de former une organisation. Elles veulent préserver l'amitié qui les a unies dans les camps mais aussi apporter à toutes un appui durable au niveau du travail et de la santé[5].
Marie Talet meurt de la dysenterie dans le camp le . Anne-Marie Baudin est empoisonnée ou gazée ; Marthe Mourbel décède sur le chemin du retour , après la libération du camp par les troupes alliées le [6]. Lucienne Simier, Jeanne Letourneau et Marie-Madeleine James reviennent à Angers le [7].
Odonymie
La ville d’Angers a donné le nom de Marie Talet à un groupe scolaire et à une rue.
Bibliographie
- Lucienne Simier, "2 ans au bagne de Ravensbrück", Collection L'Écho de leurs voix, Éditions Hérault, Maulévrier, 1992.
- Jeanne Letourneau : Clichés barbares: mes récits de Ravensbrück,1945-2005, Archives départementales de Maine-et-Loire, 2005.
Notes et références
- ↑ Mémoire des hommes (base de données).
- ↑ Richard Fortat, « Histoire des écoles de Dinan: Marie Talet (1884-1944), ancienne directrice du collège et de l'école Broussais à Dinan, Résistante et déportée », sur Histoire des écoles de Dinan, (consulté le )
- ↑ Crdp de Nantes
- ↑ Fondation pour la mémoire de la déportation, « Transport parti de Compiègne le 31 janvier 1944 (I.175.) »
- ↑ Alfred Wahl, Mémoire de la Seconde Guerre mondiale, Université de Metz, 1984
- ↑ « Elles ont marqué l’histoire d’Angers et de l’Anjou », sur angers.maville.com (consulté le )
- ↑ histoire-politique.fr
Voir aussi
Liens externes
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