Marianne à la nef

Marianne à la nef
Pays
Année d'émission
1959
Valeur faciale
25 F.
25 c.
Description
Couleur
bleu-noir et rouge-brun

La Marianne à la nef est le nom de deux timbres d’usage courant français, dont le premier a été émis le . La maquette a été dessinée par André Regagnon (1902-1976), dont c'est le seul timbre. Il a été gravé par Jules Piel et imprimé en typographie.

Genèse de la série

Début 1959 Bernard Cornut-Gentille, ministre des Postes, déclare vouloir marquer l'arrivée de la Ve République par l'émission, l'année-même, d'un timbre remplaçant la Marianne de Muller. Cet empressement peut paraître surprenant dans la mesure où un décret du annonce l'arrivée du franc lourd pour le . Le timbre voulu par le ministre et qui est émis le ne peut dès lors qu'être provisoire avec une valeur faciale de 25 F.

De fait, un nouveau timbre est émis dès le , lendemain du changement de monnaie. Dans l'absolu, sa valeur faciale reflète la stabilité des tarifs postaux puisqu'elle est de 0,25 F.

Description

Type d'origine

Image externe
25 F, rouge-brun et vert-noir sur wikitimbres.fr

Le timbre représente Marianne portant un bonnet phrygien debout à la proue d'un navire à voile (une nef). Aucun autre timbre postal n'a été dessiné par André Regagnon qui ne semble pas non plus avoir proposé d'autres projets[1].

Le timbre de 25 francs est émis le . Il est imprimé à 714 710 000 exemplaires par feuilles de cent, en typographie rotative. Il comporte une innovation pour un timbre destiné à l'affranchissement de la lettre simple intérieure : il est en deux couleurs ; rouge-brun pour Marianne et la nef, et vert-noir pour le fond ensoleillé et la mer. La presque totalité du tirage semble avoir été vendue[1].

À partir de stocks existants, il est surchargé « FREJUS + 5f » et mis en vente le en région parisienne puis rapidement dans toute la France ; il est retiré le . La surtaxe de 5 francs est destinée à aider les victimes de la rupture du barrage de Malpasset, près de Fréjus dans le Var[2]. Le choix de ce timbre pour lancer un appel à la solidarité après la catastrophe est à l'époque critiqué[3].

Nouveaux francs

Il est remplacé le par un timbre similaire mais libellé « 025 » (sans virgule ni d'indication de monnaie) au lieu de « 25 F » (indication de la monnaie) : c'est la norme choisie sur les timbres à l'occasion du passage au nouveau franc. Il adopte les couleurs du drapeau français : bleu pour le premier plan, rouge pour le fond qui devient plein et non plus ligné[4]. Le timbre est imprimé à 390 millions d'exemplaires[3].

Malgré cette évolution, il reste peu apprécié et la Marianne de Decaris lui succède en [5].

Références

  1. « La Marianne à la nef », Timbroloisirs, no 113 (Timbrofiche),‎ s.d., p. 1.
  2. « La Marianne à la nef », Timbroloisirs, no 113 (Timbrofiche),‎ s.d., p. 2.
  3. Dominique Lejeune, « La République par les timbres depuis 1848. Les mardis des savoirs à partager » [PDF], sur Hal Open Science, (consulté le ), p. 16.
  4. « La Marianne à la nef », Timbroloisirs, no 113 (Timbrofiche),‎ s.d., p. 3.
  5. « La Marianne à la nef », Timbroloisirs, no 113 (Timbrofiche),‎ s.d., p. 4.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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