Marguerite Moret
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 74 ans) 16e arrondissement de Paris |
| Nom de naissance |
Marguerite Comment |
| Autres noms |
Marguerite Olivier |
| Nationalité | |
| Activité |
| Membre de | |
|---|---|
| Conflit | |
| Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 16 P 139585) |
Marguerite Moret, née Marguerite Comment à Châtenay-Malabry le et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, est une résistante française.
Biographie
Jeunesse et famille
Marguerite Comment naît à Châtenay-Malabry en 1899, fille d'Henri Auguste Comment, membre de la Commission des contributions directes de la ville de Paris, et de Marie Rose Flore Anne Berthauld, son épouse[1].
En 1921, elle épouse à Antibes René Justin Honoré Olivier, dont elle a l'année suivante une fille, Suzanne Olivier, à Clermont-Ferrand[2]. Devenue veuve en 1924, Marguerite Comment se remarie deux ans plus tard à Paris avec André Richard Edmond Moret, fondé de pouvoir[3].
Parcours
Parisiens réfugiés à Lyon pendant l'occupation de la zone nord, les Moret hébergent des clandestins. Parmi ces inconnus, François Briant et Daniel Cordier[4]. Marguerite Moret travaille au service d'entraide des réfugiés alsaciens-lorrains, où elle travaille avec Laure Diebold qu'elle présente à Cordier, qui la recrute pour le secrétariat de Jean Moulin[5].
Marguerite Moret est surtout l'occupante de l'appartement servant de QG à Jean Moulin. Sa fille Suzanne est, dès l'arrivée de Jean Moulin, sa secrétaire et agent de liaison avec la zone occupée et devient ensuite agent de liaison du secrétariat créé par Daniel Cordier, arrivé un an plus tard.
Arrêtée le par le Sipo-SD, Marguerite Moret est déportée en Allemagne le par le convoi II.31[6]. Incarcérée à la prison de Fribourg-en-Brisgau, elle est libérée du Zivilarbeiterlager de Stockach le .
Elle meurt à l'hôpital en 1974 à Paris, des suites d'une opération. Elle demeurait 175 boulevard Murat à Paris 16e.
Hommages
- Depuis le , la rue Marguerite-Moret située à Paris porte son nom[7].
Bibliographie
- Daniel Cordier, Alias Caracalla - Mémoires, 1940-1943, Gallimard, 2009 (ISBN 978-2-07-074311-7).
- François Berriot, Autour de Jean Moulin, L'Harmattan, 2013.
- Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, 2025 (ISBN 978-2-07-301521-1).
Filmographie
- Alias Caracalla, au cœur de la résistance (téléfilm), réalisé par Alain Tasma en 2013, France 3 : Marguerite Moret est jouée par Julie Gayet.
Références
- ↑ Acte de naissance no 23 du , Châtenay-Malabry, Archives des Hauts-de-Seine (vue 9/12), avec mentions marginales de mariages et de décès.
- ↑ Titres, homologations et services pour faits de résistance, Suzanne Olivier, dite Lebon, Service historique de la Défense, Vincennes (cote 16 P 450110) [lire en ligne].
- ↑ Acte de mariage Moret-Comment no 1121 du , Paris 6e, Archives de Paris (vue 20/27).
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, Gallimard, Paris, 2025, pp. 105-106.
- ↑ Daniel Cordier, Rétro-chaos - Mémoires, op. cit., p. 131.
- ↑ Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi II.31 » (consulté le )
- ↑ « 2024 DU 35 Dénominations en hommage à cinq femmes résistantes (9e, 11e, 14e). », sur paris.fr
Article connexe
- Portail de la Résistance française
- Portail de Paris