Marcel Grateau

Marcel Grateau
Biographie
Naissance

Chauvigny (d) (Vienne)
Décès
Domiciles
Brooklyn (), château du Theil (d), 16e arrondissement de Paris
Activités
Barbier (jusqu'en ), coiffeur (à partir de ), inventeur ()
Autres informations
Propriétaire de
Château du Theil (d) (-)

Marcel Grateau, également connu aux États-Unis sous les noms de François Marcel Woelfflé ou François Marcel, né le à Chauvigny et mort le à Paris 16e au no 6, rue Le Sueur[1], est un coiffeur et inventeur français.

Il révolutionne les coiffures pour femmes, exerçant à Paris à partir de 1872. Alors que les chevelures féminines étaient longues et lisses à l'époque, il crée grâce à un fer à lisser des ondulations, y compris sur des cheveux coupés courts[2] que l'on nomme depuis ondulation Marcel (en) (en anglais Marcelling ou Marcel curl).

Biographie

Né le à Chauvigny[3] d'un père carrier et d'une mère femme au foyer, Marcel Grateau commence comme apprenti chez un barbier. À 18 ans, il part à Paris où il apprend le métier de coiffeur, qu'il pratique, après quelques années, à domicile[3].

Il invente en 1872 le fer à lisser, qui lui permet de créer l'ondulation Marcel (en) (en anglais Marcelling ou Marcel curl). Il ne le brevette que vers 1905 (après avoir émigré aux États-Unis où il est installé à Brooklyn)[4],[5].

Il s'installe 87, rue de Dunkerque en 1874 et devient célèbre en coiffant l'actrice française Jane Hading[3].

À Londres, la confrérie réunie des coiffeurs, pour le remercier d'avoir incité les femmes à venir plus souvent chez le coiffeur, l'invite à un banquet annuel, qu'ils nomment « La Fête à Marcel ». On lui remet de l'argent qui sert, en 1922, à restaurer le village de Lagnicourt dans le Pas-de-Calais, détruit pendant la Première Guerre mondiale. À la suite de sa requête, un décret présidentiel du 24 janvier 1924 renomme la commune en Lagnicourt-Marcel[3].

À Brooklyn, il se fait connaître sous l'identité de François Marcel Woelfflé, parfois retranscrit en François Marcel, notamment dans les brevets qu'il y dépose sur le fer à onduler[6].

À son décès, il demeure au château du Theil à Valailles (Eure) où il s'était retiré[7].

La ville francilienne de Parmain comporte, dans le jardin de la villa du Bel-Air, une ancienne maison de retraite pour coiffeurs qui comportait un musée de la coiffure fondé en 1927, une statue de Marcel Grateau[8].

Bibliographie

  • (pl) Wojciech J. Baranowski, « Wielcy fryzjerzy, Marcel Grateau », Polish Journal of Cosmetology (Historia fryzjerstwa), vol. 12,, no 1,‎ (lire en ligne)
  • (en) Victoria Sherrow, Encyclopedia of hair : a cultural history, Greenwood Press, (ISBN 0-313-33145-6 et 978-0-313-33145-9, OCLC 61169697, lire en ligne), p. 257-259

Notes et références

  1. Acte de décès à Paris 16e, vue 19/31.
  2. (en) rachael, « Hairdressing Icons: Marcel Grateau », sur hji.co.uk,
  3. « Marcel Grateau, héros de la nouvelle vague », sur La Nouvelle République, .
  4. (en) « Hair History: The Art of the Curl »,
  5. Description du brevet de 1905.
  6. (en) « US1277739A HAIR-WAVING IRON. », sur espacenet.com
  7. Georges Dubosc, « À propos de l'inventeur de "l'ondulation" », Journal de Rouen,‎ , p. 2.
  8. René Botto, Stéphane Gasser et Christophe Gicquelay, Le patrimoine des communes du Val-d'Oise : Parmain, vol. I, Paris, Flohic Éditions, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », , 434-438 p. (ISBN 2-84234-056-6)

Liens externes

  • Portail de la mode