Maison forte de l'Epronnière
| Type | |
|---|---|
| Fin de construction | 
XIVe siècle  | 
| Propriétaire actuel | 
Propriété privée  | 
| Patrimonialité | 
| Pays | 
France  | 
|---|---|
| Département | |
| Commune | 
| Coordonnées | 
47° 54′ 14″ N, 1° 00′ 22″ O  | 
|---|
La maison forte de l'Epronnière ou encore de l'Éperonnière est située à Livré-la-Touche, dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire. Elle est située à 4 kilomètres au Nord-Ouest du bourg[1]. Elle est construite sur la rive droite de la Mée, un affluent de l'Oudon.
Désignation[1]
- Esperonnière, XIVe siècle (Chartrier de l'Abbaye de la Roë).
 - La maison de l'Esperonnière, 1589 (Chroniques Craonnaises[2], p. 706).
 - La garnison de l'Esperonnière', 1600 (Chroniques Craonnaises, p. 706).
 - L'Épronnière, château (Carte de Cassini).
 
Description
La maison forte de l'Epronnière se présente comme une construction ramassée, haute de trois étages réservés à l'habitation, au-dessus du rez-de-chaussée, outre les combles à usage de greniers. Un escalier de 80 marches en pierre, logé dans une tourelle au milieu de la façade, dessert l'ensemble. Des tours rondes occupent les angles et à l'arrière subsiste une tour carrée. Le rez-de-chaussée montre encore un vaste porche voûté en pierre qui donnait accès à la porte d'entrée[3].
Histoire
La maison forte est mentionnée dès le XIVe siècle et était un fief vassal relevant de la baronnie de Craon. Guillaume Esperon, seigneur de Livré, aurait donné son nom au lieu où elle est construite. Le domaine comprenait en 1543 les métairies de la Rivière, du Châtaigner, l'étang de Cosnard, un moulin en 1723.
Le [4], Antoine de Silly, comte de Rochefort, datait d'Angers une commission donnée à Michel de la Chevalerie de lever une compagnie de 50 hommes d'armes pour courir sus aux ligueurs et tenir garnison en son château de l'Éperonnière ; avec ordre aux paroisses d'Athée, Ballots, Saint-Michel-de-la-Roë, la Chapelle et le Ressort de Cossé de fournir à son entretien[1]. Le capitaine s'acquitta de sa mission, « en hayne de quoi sa maison de l'Épronnière a esté brûlée trois fois », dit plus tard sa veuve restée chargée d'onze enfants, et presque sans ressources à la fin de la guerre. Henri IV, en 1600, maintint la veuve dans la possession de sa part de rançon d'un prisonnier ligueur, nommé Vincent Brillaye, qui avait été arrêté muni d'un passeport de Charles de Chambes, Comte de Montsoreau, au mois de décembre 1589[1].
La maison forte, la chapelle voisine et les douves (aujourd'hui comblées) font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 30 septembre 1994[5].
Seigneurs[1]
- Guillaume Esperon, de Livré, est requis par Evrard, sergent du roi, avec Guillaume d'Usure, chevalier, et Roland de Boutigné d'aller citer Raoul III de Fougères au Mans, à la requête de Maurice IV de Craon, en 1247 ou quelques années auparavant.
 - Maurice de l'Éperonnière et Alice, sa femme, prennent à rente des religieux de l'Abbaye de la Roë une maison sise à la Roë, 1346. Maurice de l'Eperonnière, 1346, ne doit pas être seigneur de l'Epronnière de Livré, car il demeurait à La Roë.
 - Sylvestre de Scépeaux, mari de Catherine Touchard, témoin à Méral avec Sylvestre, son fils, 1432. Sylvestre de Scépeaux est seigneur de l'Epronnière dès 1405.
 - René de Scépeaux, 1452. Guy de Scépeaux, abbé de la Roë, fait un legs à Jean Tardif, bâtard de « Souvestre de Scépeaux, » 1452.
 - La dame de l'Éperonnière, en 1480, est sœur de Guillaume de Choanay.
 - Jacques de Scépeaux, seigneur de Fontenailles et de l'Epronnière, 1488, soutenait en 1505 aux assises de Saint-Poix un procès commencé par Sylvestre de Scépeaux et continué par René de Scépeaux ; il assiste à la publication de la Coutume du Maine, 1508, et meurt avant 1522. Les abbés de la Roë, du nom de Scépeaux, étaient de cette branche de la famille.
 - Jean Hunault, sergent royal, acquéreur sur Mathurin de Pennard, 1536, 1552.
 - Georges Chevalerie, acquéreur, dès avant son mariage au temple de Liffré avec Renée Lemoine, 1563.
 - Michel de la Chevalerie, 1589, 1597. Michel de la Chevalerie et Olimpe Crespin mariaient, le , Olimpe de la Chevalerie à Gédéon d'Andigné, et le lendemain, Jacques de la Chevalerie, sieur de l'Aunay, à Suzanne d'Andigné, fille de Pierre d'Andigné et de Marie de Chivré, double alliance dans les mêmes familles.
 - Isaïe du Matz, sieur de Terchant, mourut à l'Éperonnière le ; il avait épousé Suzanne de la Chevalerie, et sa fille, Suzanne du Matz, était femme en 1678 de Samuel de la Varinière.
 - René de la Chevalerie fut maintenu en sa qualité d'écuyer en 1666, avec René et Daniel de la Chevalerie, ses cousins, et les veuves de Daniel et Gilles de la Chevalerie, ses oncles. Revenu au catholicisme, il épousa dans l'Église Saint-Pierre de Bouchamps-lès-Craon (1675) Anne Drouet, fille de Bertrand Drouet, sieur du Tertre, et de Michelle Darsy, qui mourut à l'Éperonnière en 1687, trois ans avant son mari. Bodard de La Jacopière rapporte d'après la tradition que trois demoiselles de l'Éperonnière auraient refusé d'abjurer le protestantisme en 1685.
 - Pierre de Lantivy, de Niafles, marié à Anne de la Chevallerie, fille unique, le 3 mai 1697.
 - René de la Barre, seigneur de Préaux, époux de Marie de Lantivy, dont le frère, François de Lantivy, clerc tonsuré en 1725, fut inhumé à Saint-Nicolas de Craon, le 17 décembre 1732.
 - René-Louis de la Barre, marié en 1758 à l'église de la Trinité de Laval, avec Françoise Vrigné, fille de René-François Vrigné, conseiller au siège royal, et de Françoise Lelong ; il se fit représenter à l'assemblée de la noblesse à Angers, en 1789.
 - Louis-René de la Barre († à Paris, 9 nov. 1791) laissa l'Eperonnière, les Miaules, etc., à Françoise, sa fille, femme de Pierre-Jean-René de Pierres.
 
Notes et références
- Angot et Gaugain 1900-1910.
 - ↑ Les Chroniques craonnaises contiennent une eau forte de Tancrède Abraham représentant l'Éperonnière. L'Abbé Angot indique que La tour élégante qui paraît sur l'eau-forte de Tancrède Abraham dans les Chroniques craonnaises a été indignement découronnée, vers 1880. Le tourillon en encorbellement l'avait été précédemment.
 - ↑ « Maison forte de l'Épronnière - PA00109554 », sur monuments.guide (consulté le ).
 - ↑ Aussitôt après l'assassinat d'Henri III.
 - ↑ Notice no PA00109554, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
 
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Sources et bibliographie
- « Maison forte de l'Epronnière », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
 
Références de l'Abbé Angot
- Bodard de La Jacopière, Chroniques craonnaises
 - Archives départementales de la Mayenne, B. 839 et E. 126.
 - Charles Pointeau, Certificats, p. 45.
 - Registres protestants de Vitré et de Liffré.
 - Bibliothèque municipale d'Angers, Topographie Grille, au mot Livré.
 
Articles connexes
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Liens externes
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