Maintenance félibréenne du Languedoc
| Fondation | |
|---|---|
| Prédécesseur |
Société des félibres du Languedoc (d) |
| Type |
Maintenance du Félibrige |
|---|---|
| Forme juridique |
| Syndic |
Philippe Reig (d) (depuis ) |
|---|---|
| Affiliation | |
| Publication |
(depuis ) |
| Site web |
La maintenance du Languedoc est la subdivision du Félibrige pour le Languedoc. Fondée en 1876, elle se compose d'écoles félibréennes, qui regroupent elles-mêmes les félibres de la région.
Historique
Une première Société des félibres du Languedoc voit le jour le à Montpellier[1].
Cette réunion ouvre la voie à la réforme de l'organisation du Félibrige le [1], où la maintenance du Languedoc est une des trois premières créées, avec celles de Provence et de Catalogne[2]. Elle couvre alors le territoires des départements de la Haute-Garonne, du Gers, des Hautes-Pyrénées, des Basses-Pyrénées, des Landes, de la Gironde, de la Dordogne, de la Haute-Vienne, de la Creuse et de l'Ariège[1]. Elle compte alors trois écoles, à Nîmes, Alès et Montpellier[3].
Sa réunion constitutive se tient le [4]. Sur la suggestion de Frédéric Mistral, elle adopte le montpelliérain pour la rédaction de ses actes officiels[3].
Dès 1877, elle est amputée de Toulouse et deux départements, qui rejoignent la maintenance d'Aquitaine nouvellement formée[5]. Louis-Xavier de Ricard explique ce démembrement, qu'il conteste, par la « pénurie d'écoles félibréennes »[5]. Ce dernier fonde avec Auguste Fourès La Lauseta, qui concurrence la maintenance[6].
En , la maintenance participe à l'organise des fêtes latines de Montpellier[7].
En , elle établit une commission de sept membres chargée de normaliser l'orthographe du languedocien[8].
Jean Fourié souligne l'éparpillement des félibres de la maintenance, et les efforts déployés pour les rassembler par le premier syndic, Charles de Tourtoulon[7]. Des débats continuent toutefois de faire rage durant les années qui suivent, notamment à propos du Félibrige latin d'Alphonse Roque-Ferrier, qui suscitent plusieurs démissions en 1892[9].
À partir de 1887, les assemblées générales commencent à se tenir en dehors de Montpellier, pour se transporter à Cournonterral,Ganges ou Alès, puis dans de multiples autres villes du territoire[10]. La maintenance participe également à l'organisation de jeux floraux[10].
À compter de 1890, sous le syndicat d'Hippolyte Messine, une quinzaine d'écoles éclosent au sein de la maintenance[9].
En 1905, les maintenances sont supprimées, puis réactivées en 1912[9]. La vie félibréenne est de nouveau mise en sommeil durant la Première Guerre mondiale[11].
En 1931, paraît à l'initiative de Clardeluno et le syndic Pierre Azéma l'Antoulougio escoulario de Lengadoc, projetée de longue date[11]. Dans le même temps, est érigé à Montpellier, avec le soutien de la maintenance, un monument à Ricard[11].
À partir de 1945, l'Institut d'études occitanes attire un certain nombre de félibres par sa « politique de recrutement attractif », et prend peu à peu le dessus dans le territoire de la maintenance[11].
Syndics
| Identité | Période | Durée | |
|---|---|---|---|
| Début | Fin | ||
| Charles de Tourtoulon ( - ) | 2 ans | ||
| Camille Laforgue (d) ( - ) | 6 ans | ||
| Frédéric Donnadieu ( - ) | 5 ans | ||
| Hippolyte Messine (d) ( - ) | 13 ans | ||
| Prosper Estieu ( - ) | 2 ans | ||
| Jean Fournel (d) ( - ) | 1 an | ||
| Paul Albarel ( - ) | 9 ans | ||
| Adrien Fédières (d) ( - ) | 2 ans | ||
| Jules Azéma (d) ( - ) | 3 ans | ||
| Pierre Azéma ( - ) | 20 ans | ||
| Auguste Domergue (d) ( - ) | 22 ans | ||
| Joseph Ricôme (d) ( - ) | 3 ans | ||
| Pierre Gombert (d) ( - ) | 4 ans | ||
| Pierre Azémard (d) ( - ) | 19 ans | ||
| Patrick Revellat (d) (né en ) | 4 ans | ||
| Stéphane Lombardo (d) | 2 ans | ||
| Marie-Noële Dupuis (d) (née en ) | 10 ans | ||
| Raymond Crouzet (d) ( - ) | moins d’un an | ||
| Gabriel Brun (né en ) | 8 ans | ||
| Philippe Reig (d) (né en ) | |||
Écoles
- Société des félibres de Paris (1895)[12]
- Nacioun gardiano (1904)[12]
- Les Toulousains de Toulouse (1904)[12]
- Escóla occitana (1919)[12]
- Escolo dóu Vidourle (1920)[12]
- Escolo d'Argènço (1921)[a],[12]
- Lo Grelh Roergàs (1921)[12]
- La Tour magne (1931)[b],[13]
- Escolo Trencavel (1937)[13]
- Escolo gabalo (1984)[13]
- Païs nostre (1984)[13]
- Li Gènt dóu bufaloun (2005)[14]
- Cercle langue d'oc du canton d'Aigues-Mortes (2008)[14]
- Sian d'aqui (2016)[14]
- La Margarideto (2017)[14]
- Escolo de tradicioun de Bèu-caire (2017)[14]
- Lou Parla de nòstis àvi (2017)[14]
- La Sant-gilenco (2019)[14]
- Lou Plantié de Massihargue (2018)[14]
Défuntes
- Escòla dau paratge (1876-?)[12]
- Escolo de Nimes (1876-1930)[12]
- Escolo de la Tabo (1876-?)[12]
- Escolo dóu Rose (1890-1921)[12]
- Escòla audenca (1892-1935)[12]
- Escolo carsinolo (1893-années 1960)[12]
- Escolo de Seto (1894-1914)[12]
- Escolo oubergnato (1894-?)[12]
- École parisienne du Félibrige (1894-années 1900)[12]
- Escolo de Mount-Segur (1896-1904)[12]
- Escolo del Titan (1897-1905)[12]
- La Cigalo lengadouciano (1906-1933)[12]
- La Clocada dels clastres (1908-?)[12]
- Escolo moundino (1911-1939)[9]
- La Cigalo narbouneso (1911-?)[12]
- La Lauseta (1912-?)[12]
- Escolo di lesert (1918-?)[12]
- Jouvènço nimesenco (1923-1930)[13]
- Escolo de Clausouno (1924-?)[13]
- Los Grilhs del Lauragués (1926-?)[13]
- Las Trelhas (1927-?)[13]
- La Toungo (1927-?)[13]
- Lou Seden (1927-?)[13]
- Escòla Peyrottas (1928-?)[13]
- Lou Grel carsinol (1928-?)[13]
- Lous Troubadours (1930-?)[13]
- Gropament Frederic-Mistral (1930-?)[13]
- Escolo dóu Sarret (1932-?)[13]
- Escòla Rochegude (1932-?)[13]
- Lous Greihous vilafrancats (1933-?)[13]
- La Campana d'Agot (1933-?)[13]
- Escòla de Menèrba (1935-?)[13]
- Escòla Dom-Vaissette (1936-?)[13]
- Escòla d'Autpoul (1936-1939)[13]
- Estela del Razès (1943-?)[13]
- Las dos Brianças (1944-?)[13]
- Escòla de la Crotz-Jauna (1944-?)[13]
- La Capeleta (1948-?)[13]
- Lo Calelh (1951-?)[13]
- Escolo de l'Angloro (1956-?)[13]
- La Bruga del Sidòbre (1959-?)[13]
Publications
Ouvrages
- Antoulougio escoulario de Lengadoc, 1931 (BNF 33243655).
- Pierre Azéma, En memòria de Louvis-Saviè de Ricard (1843-1911), 1932 (SUDOC 009339450).
- Cansounié de Lengadoc, 1942 (SUDOC 012310670).
- Grammaire pratique de la langue d'oc[12] (Béziers, Sodiep), 1951 (SUDOC 008333971).
- Pierrette Bérengier et Yves Gourgaud, Antòni Roux, lou felibre de Lunèl-Vièl : biougrafìo e estùdi literàri, 2019 (SUDOC 248204637).
- Nicolas Lasserre, La Gardiano : rouman camarguen, 2020 (ISBN 978-2-381532-52-3).
Revues
La Cigalo d'or
Peu après sa fondation, la maintenance se dote d'un organe intitulé La Cigalo d'or, à l'existence éphémère[7]. Elle reparaît entre 1887 et 1895[10].
Occitanica
De 1887 à 1889, paraît Occitania à l'initiative de Frédéric Donnadieu et Alphonse Roque-Ferrier, qui y promeuvent notamment le fédéralisme et l'idée latine[9].
Mount-Joio/Mont-Jòia (1989-2000)
Revue dans les deux graphies de la langue d'oc, elle paraît entre 1989 et 2000[15].
Resson dóu nostre (depuis 2018)
Le bulletin commence à paraître en 2018[16].
Notes et références
Notes
Références
- Zantedeschi 2013, p. 104.
- ↑ Zantedeschi 2013, p. 105.
- Zantedeschi 2013, p. 108.
- ↑ Zantedeschi 2013, p. 106.
- Zantedeschi 2013, p. 102.
- ↑ Zantedeschi 2013, p. 110.
- Fourié 1998, p. 207.
- ↑ Zantedeschi 2013, p. 109.
- Fourié 1998, p. 208.
- Fourié 1998, p. 210.
- Fourié 1998, p. 209.
- Fourié 1998, p. 211.
- Fourié 1998, p. 212.
- https://languedoc-roussillon.felibrige.org/escolo-felibrenco.
- ↑ Jean Fourié (préf. Jacques Mouttet), Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence, Félibrige, , 369 p. (ISBN 978-2-9533591-0-7, OCLC 799733938, BNF 42577888)., p. 346.
- ↑ https://www.felibrige.org/2019/01/la-revisto-n-310.
Annexes
Bibliographie
- Christian Anatole et Robert Lafont, « Montpellier et le Félibrige languedocien », dans Nouvelle histoire de la littérature occitane, Paris, Presses universitaires de France, (BNF 35437424), p. 668-675.
- [Fourié 1998] Jean Fourié, « La maintenance félibréenne du Languedoc, présentation historique », Études héraultaises, Études sur l'Hérault (d), no 28, , p. 207-212 (ISSN 1621-4609 et 2968-0344, BNF 37130231, lire en ligne).
- [Zantedeschi 2013] « Le Félibrige languedocien : la création de la Maintenance de Languedoc », dans Francesca Zantedeschi, Une langue en quête d'une nation : la Société pour l'étude des langues romanes et la langue d'oc (1869-1890), Puylaurens, Institut d'études occitanes, (ISBN 978-2-85910-516-7), p. 103-110.
Liens externes
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