Madeleine Damien

Madeleine Damien
Nom de naissance Rachel-Marguerite Espir
Surnom Madeleine Christian
Daisy Espir
Naissance
10e arrondissement de Paris
Nationalité Française
Décès (à 79 ans)
14e arrondissement de Paris
Profession Actrice

Rachel-Marguerite Espir, dite Madeleine Damien, née le à Paris 10e (Seine) et morte le [1] à Paris 14e, est une actrice française.

Biographie

Jeunesse et origines

De son vrai nom Rachel-Marguerite Espir, elle naît le au no 3, cité de Magenta dans le 10e arrondissement[2]. Elle est la fille d'Israël-Léon Espir, connu sous le nom de scène de Léon Christian, acteur, directeur et régisseur du théâtre Antoine, et de la comédienne Irma Cécile Grumiau, dite Cécile Darlot.

Elle est parente éloignée du peintre Camille Pissarro : ce dernier est un cousin issu de germains de la grand-mère de Rachel-Marguerite Espir. Leurs ancêtres communs sont un couple de négociants juifs, originaires du Portugal et vivant à Bordeaux dans les années 1770 : Jacob Gabriel Pissaro[réf. nécessaire] et Rebecca Rodriguez Alvares[3][réf. à confirmer].

Dans un article de Télé 7 jours, no 472 du 10 mai 1969, elle relate sa carrière jusqu'en 1968, et quelques souvenirs de sa petite enfance.

Débuts sur scène

Elle débute au Théatre Antoine dans Au téléphone d'André de Lorde, avec André Antoine en 1905, alors qu'elle a 4 ans.

Elle accompagne ses parents dans une tournée de huit mois, au Canada à l'âge de 5 ans.

À partir de 1917, toujours en compagnie de sa mère, elle se produit sous le pseudonyme de Daisy Espir lors des tournées Charles-Baret.

En janvier 1921, elle épouse à Bruxelles Pierre De Mesmaecker, un comédien. Elle rejoint les tournées Gustave-Damien, dirigées par son futur mari, jouant notamment Mais n'te promène donc pas toute nue ! et La Dame aux camélias.

En juin 1922, à l'Opéra de Paris, elle joue dans Le Martyre de Saint Sébastien, mystère en quatre actes de Gabriele d'Annunzio, musique de Claude Debussy, avec Ida Rubinstein, Suzanne Desprès et l'Orchestre et les Cœurs de l'Opéra, où elle fait de la figuration.

Elle joue également une petite marchande de violettes dans un film muet de cette période.

Dans L'Ouest-Éclair du 29 octobre 1934, on souligne son talent sous le pseudonyme de son père (Christian) dans le rôle d'Olympe[4]. Elle gardera ce nom jusqu'en janvier 1940, puis adoptera celui de son second mari, Gustave Damien (1871-1956), qu'elle épouse en juin 1936[5].

Reconnaissance et théâtre contemporain

Elle se fait véritablement remarquer grâce à deux pièces du dramaturge Eugène Ionesco, donnant la réplique à Tsilla Chelton sur la scène du théâtre de la Huchette à Paris. Dans Jacques ou la Soumission (1955 et 1961) et sa suite L'avenir est dans les œufs (1962), elle interprète à la fois le père et la grand-mère de Jacques, joué par Jean-Louis Trintignant.

Au théâtre municipal de Caen, elle joue dans une pièce peu représentée d'Émile Zola, Les Héritiers Rabourdin, en nièce souhaitant détourner l’héritage d’un oncle. Un article de l’époque souligne son « talent indéniable »[6].

En 1961, elle joue dans Schweyk dans la Deuxième Guerre mondiale de Bertolt Brecht sous la direction de Roger Planchon. Elle incarne ensuite Mlle Chèvredent dans L'Apollon de Bellac (1963) de Jean Giraudoux[7]. Par la suite, elle se tourne vers des pièces plus légères : Le Système Fabrizzi (1964) d'Albert Husson[8], La Voyante (1971) d'André Roussin[9] et Le Tournant de Françoise Dorin[10].

Elle défend un répertoire original, jouant notamment L'Hôtel Racine [11] (1966) de Michèle Perrein et David, la nuit tombe (1971) de Bernard Kops[12]. Sa dernière apparition sur scène a lieu en 1980 dans La Promenade du dimanche de Georges Michel[13].

Vie privée et décès

Elle meurt le à l'Hôpital Broussais dans le 14e arrondissement[14]. Son domicile était au no 3, square de l'Aveyron dans le 17e arrondissement.

Télévision

Madeleine Damien a repris pour le petit écran plusieurs pièces qu’elle a défendues sur scène, dont La Voyante, Pont japonais, David, la nuit tombe et Caviar ou Lentilles, souvent dans le cadre de l'émission Au théâtre ce soir[15].

Théâtre

sous le nom de Daisy Espir
sous le nom de Madeleine Christian
sous le nom de Madeleine Damien

Filmographie

Cinéma

Télévision

Doublage

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Archives de Paris 10e, acte de naissance no 2853, année 1901 (vue 24/31)(avec mentions marginales de mariages et de décès)
  3. Arbre généalogique sur MyHeritage,« Arbre de pedigree de Rachel Marguerite (Madeleine) ESPIR (DAMIEN) » (consulté le )
  4. « Chronique théâtrale », L'Ouest-Éclair,‎ (lire en ligne).
  5. Archives de Paris 10e, acte de mariage no 578, année 1936 (vue 21/31)(avec mention des professions)
  6. Les Cahiers naturalistes sur Gallica.
  7. « L'Apollon de Bellac », sur data.bnf.fr
  8. « Le Système Fabrizzi », sur Les Archives du spectacle
  9. « André Roussin », sur regietheatrale.com
  10. « Le Tournant », sur Les Archives du spectacle
  11. « L'Hôtel Racine », sur data.bnf.fr
  12. « David, la nuit tombe », sur data.bnf.fr
  13. « La Promenade du dimanche », sur regietheatrale.com.
  14. Archives de Paris 14e, acte de décès no 1960, année 1981 (vue 7/11)
  15. « Madeleine Damien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur regietheatrale.com.
  16. « Histoire d'un théâtre », sur memoire.celestins-lyon.org
  17. « Madame Sans-Gêne », La Dépêche du Berry,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « L'Ouest-Éclair », sur Gallica,
  19. « Jacques ou la Soumission », sur data.bnf.fr
  20. Le Tableau sur Les Archives du spectacle.
  21. « Le Sexe et le Néant », sur regietheatrale.com
  22. Pierre-Gabriel Fabrègues, « L’Écran… le Théâtre… et la Paix », La Voie de la paix,‎ (lire en ligne)
  23. « L'Apollon de Bellac », sur data.bnf.fr
  24. BNF, « BNF », sur BNF. FR,
  25. La Flamme sur Les Archives du spectacle.
  26. « Créations 1947-1987 », sur regietheatrale.com
  27. « La Balance », sur data.bnf.fr
  28. php88, « Des choses merveilleuses », PHP 88,‎ (lire en ligne)
  29. « Le Pont japonais », sur regietheatrale.com
  30. Le Pont japonais sur Les Archives du spectacle.
  31. « Le Pèlerin perdu », sur cinefiches.com
  32. « L'Ascenseur », sur unifrance.org
  33. « Rue du Havre », sur ina.fr,
  34. « Derrière l'horizon », sur Base de données de films français
  35. « Qui hantait le presbytère de Borley ? », sur ina.fr,
  36. « Au voleur », sur Base de données de films français
  37. PHP 88, « PHP 88 »
  38. « Vacances », sur Base de données des films français

Liens externes

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