Méthylmalonyl-coenzyme A
| Méthylmalonyl-coenzyme A | |
| Structure des énantiomères L (à gauche) |
|
| et D (à droite) de la méthylmalonyl-CoA | |
| Identification | |
|---|---|
| No CAS | |
| PubChem | 123909 |
| ChEBI | 16625 |
| SMILES | |
| InChI | |
| Propriétés chimiques | |
| Formule | C25H40N7O19P3S [Isomères] |
| Masse molaire[1] | 867,607 ± 0,035 g/mol C 34,61 %, H 4,65 %, N 11,3 %, O 35,04 %, P 10,71 %, S 3,7 %, |
| Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
La méthylmalonyl-coenzyme A, généralement écrite méthylmalonyl-CoA, est un thioester de la coenzyme A et de l'acide méthylmalonique.
Les deux énantiomères, L et D, de la méthylmalonyl-CoA interviennent dans la dégradation des lipides à travers la séquence de réactions suivantes :
- la D-méthylmalonyl-CoA est issue de la propionyl-CoA (elle-même issue de la bêta-oxydation des acides gras à nombre impair d'atomes de carbone) sous l'action de la propionyl-CoA carboxylase, avec la biotine (vitamine B8) comme coenzyme ;
- la D-méthylmalonyl-CoA est isomérisée en L-méthylmalonyl-CoA par la méthylmalonyl-CoA épimérase ;
- la L-méthylmalonyl-CoA est convertie en succinyl-CoA sous l'action de la méthylmalonyl-CoA mutase avec l'adénosylcobalamine (vitamine B12) comme cofacteur, ce qui lui permet notamment d'entrer dans le cycle de Krebs.
Elle intervient également dans la dégradation de certains acides aminés tels que l'isoleucine, la méthionine, la thréonine et la valine.
Maladies apparentées
Dans la maladie métabolique acidurie malonique et méthylmalonique combinée (CMAMMA), l’enzyme mitochondriale acyl-CoA synthetase family member 3 (ACSF3) est défectueuse et, entre autres fonctions, convertit normalement l’acide méthylmalonique toxique en méthylmalonyl-CoA, l’alimentant ainsi dans le cycle de Krebs[2],[3]. Le résultat est une accumulation d’acide méthylmalonique, accompagnée d’une diminution des niveaux de méthylmalonyl-CoA et de la méthylmalonylation de la lysine[4].
Notes et références
- ↑ Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- ↑ (en) Caitlyn E. Bowman et Michael J. Wolfgang, « Role of the malonyl-CoA synthetase ACSF3 in mitochondrial metabolism », Advances in Biological Regulation, vol. 71, , p. 34–40 (PMID 30201289, PMCID 6347522, DOI 10.1016/j.jbior.2018.09.002, lire en ligne)
- ↑ (en) Marie Cosette Gabriel, Stephanie M. Rice, Jennifer L. Sloan et Matthew H. Mossayebi, « Considerations of expanded carrier screening: Lessons learned from combined malonic and methylmalonic aciduria », Molecular Genetics & Genomic Medicine, vol. 9, no 4, (ISSN 2324-9269 et 2324-9269, PMID 33625768, PMCID 8123733, DOI 10.1002/mgg3.1621, lire en ligne)
- ↑ (en) PamelaSara E. Head, Sangho Myung, Yong Chen et Jessica L. Schneller, « Aberrant methylmalonylation underlies methylmalonic acidemia and is attenuated by an engineered sirtuin », Science Translational Medicine, vol. 14, no 646, (ISSN 1946-6234 et 1946-6242, PMID 35613279, PMCID 10468269, DOI 10.1126/scitranslmed.abn4772, lire en ligne)
- (en) Human Metabolome Database « Showing metabocard for S-Methylmalonyl-CoA (HMDB02310) »
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