Méduse tenant la tête de Persée

Méduse tenant la tête de Persée
Présentation
Type
Fondation
Hauteur
2,1 m
Localisation
Localisation

Méduse tenant la tête de Persée est une sculpture créée par l'artiste argentin Luciano Garbati en 2008. La statue met en scène une inversion des rôles de la légende grecque de Persée et Méduse : Méduse tient une épée et la tête de Persée. Une version en bronze coulé est temporairement exposée dans le Collect Pond Park, dans le quartier du Bas Manhattan.

Suite à une publication de l'auteur sur le réseau social Instagram en juin 2018, l'œuvre a été liée au mouvement Me Too[1].

Création et description

La sculpture représente Méduse, nue, tenant la tête de Persée dans sa main droite, et une épée dans sa main gauche[1]. La Méduse originale a été sculptée dans de l'argile, avant d'être coulée dans un moule. La statue actuelle est en résine et renforcée de fibre de verre[2]. La sculpture mesure un peu plus de deux mètres de haut[3],[2].

Garbati grandit près de Florence, où le Persée tenant la tête de Méduse de Benvenuto Cellini est exposé dans la Loggia Lanzi de la Piazza della Signoria (place de la Seigneurie), la place touristique la plus importante de la ville. Admirateur du travail de Cellini, Garbati voulut inverser les rôles du récit. Dans une interview donnée au Quartz, il fait la distinction entre le Persée de Cellini et sa Méduse ; il oppose le Persée triomphant de Cellini à une Méduse déterminée qui a agi en état de légitime défense[2]. Il déclarera plus tard ne pas être au courant que Méduse était une icône féministe à l'époque[4].

À New York

Une photo de la statue Méduse tenant la tête de Persée, sous-titrée du commentaire « Soyez reconnaissants, nous ne voulons que l'égalité et non des représailles », devient virale sur les réseaux sociaux en 2018[5]. Le photographe new-yorkais Bek Andersen, après avoir vu cette image, entra est rapidement en contact avec un mécène anonyme[2],[6]. Par la suite, Méduse devient la pièce maîtresse de "Medusa With The Head", une exposition éphémère au Bowery qui se déroula de novembre 2018 à janvier 2019[7].

Andersen et Garbati ont ensuite collaboré pour participer au programme "Art in the Parks" de la ville de New York, qui vise à mettre en valeur les parcs de la ville tout en permettant aux artistes d'exposer dans de nouveaux espaces. Dan le cadre de ce programme, une réplique en bronze de Méduse a été installée dans le Collect Pond Park, en face du bâtiment où se trouve le tribunal pénal du comté de New York[8],[9]. Des rapprochements ont été faits entre l'œuvre et le procès pour agression sexuelle d'Harvey Weinstein, qui s'est déroulé au tribunal pénal du comté de New York[1].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Medusa with the Head of Perseus » (voir la liste des auteurs).
  1. Sarah Cascone, « The Artist Behind a (Very Questionable) Nude Public Statue of Medusa as a Feminist Avenger Defends His Work », artnet,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Annaliese Griffin, « The story behind the Medusa statue that has become the perfect avatar for women's rage », Quartz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. GarbatiLuciano, « Medusa con la cabeza de Perseo - Medusa holding Perseus’ head. Escultura de Luciano Garbati, 2.25 mts. Sculpture by Luciano Garbati, 92 inches. », sur Twitter,
  4. Ceren Çıplak Drillat, « Feminist Medusa », Cumhuriyet,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Livia Gershon, « Why a New Statue of Medusa Is So Controversial », Smithsonian Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. David Griner, « What the People Behind NYC's Polarizing New Medusa Statue Want You to Know About It », Adweek,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « 263 Bowery Pop-up Installation, November 2018- Jan 2019 », MWTH (consulté le )
  8. Valentina Di Liscia, « Across From the New York County Criminal Court, a Public Statue Reimagines the Myth of Medusa », Hyperallergic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Julia Jacobs, « How a Medusa Sculpture From a Decade Ago Became #MeToo Art », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
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