Lyon populaire
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Eliot Bertin (Fondateur de Lyon Populaire) Matis A. surnommé « Pchit » (Fondateur de Jeunesse Lyon Populaire)[1] |
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Lyon populaire est un groupe d'ultradroite lyonnais, appartenant à la mouvance nationale-révolutionnaire, fondé en 2019.
Histoire
Se définissant comme une « communauté militante, solidaire et enracinée », Lyon populaire est fondé en 2019, après la dissolution du Bastion social par le gouvernement cette même année[5].
Activité
Le groupe organise depuis 2023 un forum au mois de mars qui rassemble jusqu'à plusieurs centaines de militants nationalistes. Le forum est consacré au thème de l'implantation locale en 2023, de l'écologie intégrale en 2024 et de la justice sociale en 2025[6].
L'organisation possède un mouvement de jeunesse d'une quinzaine de membres, fondé en appelé « Jeunesse Lyon Populaire »[4].
Syncrétisme politique
Le militant de Lyon Populaire incarne un ensemble idéologique, entre soralisme, références à l’Action française, fascination pour les fascismes, critiques de la modernité, antisémitisme, anarchisme et idéalisation de l’ordre burgonde. Ce mélange idéologique fait de lui un anti-tout : anti-bourgeois, anti-woke et anti-système. On retrouve ces différentes idéologies à l'occasion du forum Justice Sociale organisé par Lyon Populaire[6].
Polémiques
En , selon Rue89 Lyon, trois membres du groupe participent, aux côtés de militants néonazis, à l'agression de militants antifascistes à Clermont-Ferrand[7].
En , le fondateur du groupe est placé en détention provisoire, accusé d'avoir participé à une attaque contre un local associatif[6],[8],[9].
En , la préfecture du Rhône interdit le forum annuel du groupe, évoquant des symboles apparentés au nazisme, la présence d'invités appartenant à l'ultradroite et le risque d'affrontement avec des mouvements d'extrême gauche[5],[8]. Malgré l'interdiction préfectorale, le forum a lieu — sous forme réduite — sur la commune de Thurins[5].
En 2024, des militants écologistes se sont opposés à Lyon Populaire, les qualifiant d'écofascistes[10],[5].
Dissolution
Le , le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau annonce entamer une procédure de dissolution par décret en Conseil des ministres de l'association à qui il reproche « le fait de provoquer des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d’effets ». Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur a rappelé avoir engagé des procédures contre un mouvement promouvant « l'apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers »[11].
Notifié par courrier le , les responsables ont indiqué « ne pas faire appel de cette décision injuste, qui manifeste tout le mensonge de ce prétendu état de droit. » Et ainsi préférer « utiliser notre temps et notre argent au service de projets concrets et utiles à leur échelle »[12].
Le , Bruno Retailleau annonce la dissolution de Lyon Populaire[13].
Suivant cette dissolution, les néofascistes lyonnais se fédèrent autour du groupuscule Audace Lyon nouvellement réactivé[14].
Idéologie
Lyon populaire est lié à la mouvance nationale-révolutionnaire (NR) et à la mouvance identitaire. Sa ligne est radicalement hostile à l'immigration non-européenne, notamment pendant l'affaire Lola Daviet et l'affaire Thomas Perotto où les membres ont collé des affiches contre l'immigration et en participant à des manifestations non autorisées[15].
Selon l'historien Nicolas Lebourg — qui évoque à leur sujet une radicalité antisémite — « le fond idéologique reste très clairement celui du fascisme »[2].
Le groupe soutient le nationalisme écologique et l'écologie intégrale[8],[5].
Sur la guerre russo-ukrainienne, Lyon Populaire se positionne en faveur de l'Ukraine et engage une collecte pour les réfugiés ukrainiens après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie[7] ; un de leurs militants a combattu en Ukraine dans le régiment Azov[16].
Références
- ↑ « CartoFaf : La cartographie de l’extrême droite radicale française », sur StreetPress.
- Arthur Weil-Rabaud, « Lyon Populaire : un trait d’union entre néonazis et Manif pour tous », sur Rue89 Lyon, (consulté le ).
- ↑ « CartoFaf : La cartographie de l’extrême droite radicale française », sur StreetPress.
- Daphné Deschamps et Arthur Weil-Rabaud, « À Lyon, la Cocarde lycée vire néofasciste », sur StreetPress, (consulté le ).
- « Ultradroite : Interdit à Lyon, le forum de Lyon populaire s’est tenu à Thurins », sur 20 Minutes, (consulté le ).
- « Rhône. Un forum organisé par un groupuscule d’ultradroite et un concert néonazi interdits par la préfecture », Le Progrès, (ISSN 2102-6807, consulté le ).
- Arthur Weil-Rabaud, « Extrême droite : collecte pour l’Ukraine le matin à Lyon, baston l’après-midi à Clermont-Ferrand », sur Rue89 Lyon, (consulté le ).
- « Pourquoi la préfecture du Rhône a-t-elle interdit un forum organisé par un groupe d'ultra-droite nationaliste à Lyon », sur La Montagne, (consulté le ).
- ↑ « Attaque d’une conférence propalestinienne à Lyon : sept membres de l’ultradroite locale mis en examen », sur Le Monde, (consulté le ).
- ↑ Moran Kerinec, « À Lyon, les écologistes bataillent contre l’extrême droite écofasciste », sur Reporterre, (consulté le ).
- ↑ « Bruno Retailleau confirme la dissolution prochaine d’Urgence Palestine, de la Jeune Garde et de Lyon Populaire », sur Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ « Procédure de dissolution contre Lyon populaire : le groupuscule d’ultradroite « ne fera pas appel » », Le Progrès, (ISSN 2102-6807, consulté le ).
- ↑ « La Jeune Garde et Lyon Populaire ont été dissous, selon le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau », sur Le Monde, (consulté le ).
- ↑ Maxime Macé et Pierre Plottu, « Lyon populaire à peine dissous, les néofascistes locaux relancent déjà un groupuscule », sur Libération (consulté le )
- ↑ Elian Delacôte et Marie Allenou, « France Inter diffuse un reportage sur l’extrême droite à Lyon sans évoquer sa violence » , sur Mediapart, (consulté le ).
- ↑ Arthur Weil-Rabaud, « De Lyon à la guerre en Ukraine : itinéraire d’un militant néonazi lyonnais » , sur Rue89 Lyon, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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