Louis Huysmans
| Député de la Chambre des représentants de Belgique |
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Louis Huysmans (né à Hasselt, le 15 novembre 1844 – mort à Sainte-Adresse, département de Seine Maritime, France) le 9 septembre 1915) était un homme politique libéral belge et ministre d'État.
Biographie
Louis Huysmans était le fils du marchand Jean Huysmans et de Marie Bruyninx. Il a épousé Emilie Janson, sœur de Paul Janson.
En 1866, il obtient son doctorat en droit à l'Université catholique de Louvain (1835-1968) et s'établit comme avocat à Bruxelles.
Il entre en politique et devient d'abord conseiller provincial de la province du Brabant de 1875 à 1892.
Il est élu par ses pairs bâtonnier du barreau de Bruxelles de 1891 à 1893.
Il devient député libéral de l'arrondissement de Bruxelles de 1892 à 1894, succédant à Edmond Nerincx. Il est réélu en 1900 et reste en fonction jusqu'à sa mort. Huysmans était principalement actif dans les affaires politiques liées à l'État indépendant du Congo et au futur Congo belge [1].
En 1907, avec son neveu Paul-Emile Janson, il est l'avocat de Carlos Waddington, fils de diplomate, qui a tué le jeune diplomate chilien Ernesto Balmaceda, et est finalement acquitté en cour d'assises de Bruxelles. L'affaire a un retentissement international[2] et conduit à mieux définir l'immunité diplomatique[3].
En 1912, il est nommé ministre d'État.
Son royalisme et son patriotisme étaient grands. En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, pour échapper à l'invasion allemande de la bataille de Belgique, le gouvernement belge s'établit en Normandie, à Sainte-Adresse (Le Havre) et est rejoint par de nombreux fonctionnaires. Louis Huysmans et sa famille suivent cet exemple.
Il y meurt en 1915. Peu avant sa mort, il avait remis à son fils une enveloppe, destinée à être ouverte après sa mort, contenant une lettre d'adieu adressée au roi des Belges et au peuple belge. Huysmans exprimait l'espoir que les occupants allemands, qu'il qualifiait de barbares, seraient rapidement chassés du pays [4]. Selon son testament, Huysmans a été enterré en France, au cimetière de Sainte-Adresse [5]. Sur sa pierre tombale se trouve une simple croix avec les mots : « Mort pour la Patrie ».
Il était commandeur de l'Ordre de Léopold.
Bibliographie
- Pierre Daye, Léopold II (Paris, Librairie Arthème Fayard, 1934), pp. 490-52
- Karel VAN DE WOESTIJNE, Recueil d'ouvrages journalistiques. Partie 8 : New Rotterdam Courant février 1915 - mars 1916 (éd. Ada Deprez).
- Paul VAN MOLLE, Le Parlement belge, 1894-1972, Anvers, 1972.
- Jean-Luc DE PAEPE & Christiane RAINDORF-GERARD, Le Parlement belge, 1831-1894, Bruxelles, 1996.
Lien externe
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Références
- ↑ Académie royale des sciences d'outre-mer (ARSOM), Eug. Seyde, « HUYSMANS ( Jean-Louis-Arnold-Hubert) », sur Académie royale des sciences d'outre-mer (ARSOM), (consulté le )
- ↑ (en-US) « DIPLOMAT'S SON ON TRIAL FOR MURDER; Justification for Killing by Carlos Waddington Is Contended. UNWRITTEN LAW INVOKED It Is Alleged That Secretary Balmaceda Wronged Miss Waddington and Then Refused to Marry Her. », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) Special Cablegram, « WADDINGTON ACQUITTED.; Women Kiss the Avenger of His Sister as He Leaves the Court Room. », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) « DIED FOR BELGIUM, SAYS HUYSMANS'S NOTE; Minister of State Left a Letter of Farewell to His King and Country. », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Jean Louis HUYSMANS, député belge décédé à Sainte Adresse en 1915 – La Guerre de nos Héros », sur 1914-18.be (consulté le )