Louis Hennequin

Louis Hennequin
Biographie
Naissance
Décès
(à 47 ans)
Moosch
Sépulture
Nom de naissance
Marcel Louis Hennequin
Nationalité
Formation
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Grade militaire
Conflit
Distinctions
Signature

Louis Hennequin, dit Marcel-Louis Hennequin, né le à Rosselange dans le département de la Moselle et mort pour la France à Moosch en Alsace le , est un officier supérieur et historien militaire français du XXe siècle. Son nom est inscrit au Panthéon parmi les 560 écrivains morts au champ d'honneur pendant la Première Guerre mondiale.

Biographie

Marcel Louis Hennequin, né le à Rosselange, est le fils de Pierre Hyppolite Hennequin (né vers 1842), ouvrier aux forges et d'Anne Marie Clémence Collin (née vers 1847)[1].

Après la guerre franco-allemande de 1870, sa famille quitte Rosselange qui est en territoire annexé d'Alsace-Lorraine pour s'installer à Briey. Marcel-Louis fait ses études au lycée de Nancy et décide de préparer le concours de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. Travailleur, il s'engage le 29 octobre 1888 au bureau de recrutement de Verdun (avec le matricule de recrutement numéro 1133)[2] et est admis à Saint-Cyr le 31 octobre 1888 en tant qu'élève, dans la promotion du Grand Triomphe[3]. Il sera caporal l'année suivante, le 1er octobre 1889 et il sortira 44e de sa promotion sur 435 élèves.

Ses études terminées, il est nommé sous-lieutenant au 19e bataillon de chasseurs à pied à Verdun le 1er octobre 1890 et promu lieutenant le 1er octobre 1892[4]. Le 10 mars 1898, il passe au 13e régiment d'infanterie. En parallèle, il suit les cours de l'École supérieure de guerre à partir du 13 avril 1897 et obtient le brevet d'état major avec mention bien en octobre 1899 (en étant 38e sur 78 élèves). Il est envoyé comme stagiaire à l'État-major de la subdivision d'Alger en novembre 1899 et nommé capitaine le 29 août 1900 au 68e régiment d'infanterie tout en conservant ses fonctions de stagiaire d'État-major. Il est officier d'ordonnance auprès du général commandant la 1re brigade d'infanterie et la subdivision d'Alger à partir du 26 janvier 1902, et passe au 13e bataillon de chasseurs à pied le 1er septembre 1903[5]. Il suivra la campagne d'Algérie du 25 janvier 1900 au 20 septembre 1903.

Il épouse Marie Jeanne Baudinet (1879-1941) à Metz le 11 avril 1904[6] et occupe des fonctions à l'État-major de l'armée à partir du 9 mars 1906. C'est là qu'il trouve sa voie comme écrivain et historien militaire, publiant plusieurs ouvrages et de nombreux articles dans la Revue d'histoire, section historique de État-major des armées, entre 1906 et 1912.

Promu chef de bataillon en novembre 1911, il fait un court passage au 79e régiment d'infanterie à Nancy et reçoit la mission de former le 31e bataillon de chasseurs à pied à Corcieux (Vosges), dont il prend le commandement le 20 juin 1913.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, son bataillon est engagé dans les Vosges, en Alsace et en Artois. Il est blessé d'un éclat de shrapnel en octobre 1914 devant Carency, dans le Pas-de-Calais. Plusieurs fois cité à l'ordre de l'armée[7], il est nommé Officier de la Légion d'honneur. On lui confie le commandement du 334e régiment d'infanterie le 1e février 1915 avec le grade de lieutenant-colonel[8]. Avec son régiment, il participe à la Bataille du Hartmannswillerkopf dans des combats au Sudel, au plateau d'Uffoltz et au Vieil-Armand[3].

En décembre 1915, il est désigné pour commander par intérim la 6e brigade de chasseurs à pied postée dans le secteur de Hartmannswillerkopf. Grièvement blessé sur les pentes du Vieil-Armand le 10 janvier 1916, il meurt à l'ambulance 3/58 à Moosch le [9]. Il est inhumé à la Nécropole nationale de Moosch (tombe 484)[10].

La citation à l'ordre de l'armée en précise les circonstances : « officier supérieur de la plus haute valeur : a déjà été cité quatre fois à l'ordre de l'armée pour ses brillants services. A toujours montré une bravoure exemplaire, les plus belles qualités de commandement et de caractère, s'occupant avec la plus vive sollicitude de sa troupe et donnant à tous le plus bel exemple d'énergie, d'endurance et de dévouement envers la patrie. Blessé mortellement le 11 janvier en allant réconforter des unités sous un violent bombardement »[11].

La décoration du Lieutenant-Colonel sera envoyée à sa femme Marie Jeanne Hennequin en février 1923, résidant au 37 rue du Pont des Morts à Metz (Moselle[12]).

Distinctions

Hommages

  • Le nom de Marcel-Louis Hennequin est inscrit au Panthéon dans la liste des 560 écrivains morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918[16].
  • Son nom figure dans le livre d’or des Saint-Cyriens morts pour la France[17] et sur le monument aux morts de Rosselange[18].
  • En Alsace, on a dénommé un versant du Grand-Ballon le Grand Hennequin.
  • Sa commune natale lui rend hommage à l'occasion du centième anniversaire de sa mort[19],[20].

Œuvres principales

Bibliographie

  • Association des écrivains combattants, Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre - 1914-1918, t. 3, Amiens, Edgar Malfère, coll. « Bibliothèque du Hérisson », , p. 368-377

Références

  1. « 9NUM/1MIE600/3 - ROSSELANGE - 1869 - acte n°2 », sur archives57.com, p. 453
  2. « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. Association des écrivains combattants, Anthologie des Écrivains Morts à la Guerre - 1914-1918, t. 3, Amiens, Edgar Malfère, coll. « Bibliothèque du Hérisson », , p. 368-377
  4. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, , p. 4806
  5. « Classe de 1889 - Meuse - Matricule n° 1133 », sur archives.meuse.fr, p. 166-168
  6. « 1E/c296 -1904 - Mariages - acte n°160 - 2Mi406 », sur archives.metz.fr, p. 366
  7. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, , p. 9477
  8. « 334e régiment d'infanterie : J.M.O. - 26 N 754/7 - 11 août 1914-27 mai 1915 », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, p. 25
  9. « Paris - 1917 - Décès - 15e arrondissement - 15D 269 - acte n° 1126 », sur archives.paris.fr, p. 25
  10. « Marcel Louis HENNEQUIN - Mort pour la France le 12-01-1916 (Moosch - Ambulance 3/58, 68 - Haut-Rhin, France) », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
  11. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, , p. 3087
  12. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  13. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, , p. 63
  14. « Registre des prix et concours de l'Académie française - 1910 », p. 3
  15. « Marcel-Louis HENNEQUIN | Académie française », sur www.academie-francaise.fr
  16. « La Pensée française », sur Gallica, , p. 2
  17. « Le livre d’or des Saint-Cyriens morts pour la France. », sur calameo.com, p. 13
  18. « HENNEQUIN Marcel Louis - 1914-1918 », sur www.memorialgenweb.org
  19. « HISTOIRE. Rosselange : en mémoire d'un héros », sur www.republicain-lorrain.fr,
  20. « Hommage au lieutenant-colonel Marcel-Louis Hennequin. », sur diables-bleus-du-30e.actifforum.com
  21. Louis Hennequin, Le corps d'observation des Alpes en 1815 : une campagne d'un mois, Paris, Charles Lavauzelle, (lire en ligne)
  22. Louis Hennequin, La campagne de 1794 entre Rhin et Moselle, Paris, R. Chapelot, (lire en ligne)
  23. Louis Hennequin, Zürich. Masséna en Suisse, messidor an VII-brumaire an VIII (juillet-octobre 1799), Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne)

Liens externes

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