Charlemagne ordonne de faire le recueil des chants germaniques, dont le manuscrit a été perdu[4].
832 : fondation à Bagdad d’une université avec un institut officiel de traduction sous l’impulsion d’Al-Mamun, une « maison de la sagesse » (Bayt al-hikma), sur le modèle des bibliothèques hellénistiques, qui attire les savants (astronomes, mathématiciens, penseurs, lettrés, traducteurs). Des textes grecs (philosophie et science), pehlvis et indiens sont traduits et mis à la disposition des musulmans. Les traductions s’accompagnent de réflexions et de commentaires, et une forme nouvelle de littérature apparaît[5].
832-848 : Le philosophe al-Kindi est employé comme traducteur, astrologue et encyclopédiste par al-Ma'mun et ses successeurs al-Mu'tassim et al-Wāt̠iq dont il est le précepteur et le conseiller (ses œuvres couvrent les sciences grecques, persanes et indiennes). Il nie l’opposition entre la philosophie (falsafa) et la Révélation prophétique. Il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques[6]. Il tombe en disgrâce en 848 sous le calife al-Mutawakkil qui rejette le mutazilisme[7].
857-873/877 : Hunayn ibn Ishaq succède à Yahya ibn Masawaih (mort en 857) comme directeur de la maison de la sagesse à Bagdad. Chrétien nestorien d’origine arabe, il traduit en arabe plusieurs textes grecs scientifiques et philosophiques, le plus souvent à partir de manuscrits syriaques, dont la majeure partie de l’œuvre de Galien et d’Hippocrate, une partie des œuvres d’Aristote et de Platon etc. Il traduit également en arabe la version des Septante de l'Ancien Testament. Son fils Ishaq (mort en 910) et son neveu Hubaysh ibn al-Hassan sont eux aussi de grands traducteurs[10],[11].
Vers 872 : l’historien islandais du XIIIe siècleSnorri mentionne les scaldes à la cour de Harald Ier Haarfarger[15]. La poésie scaldique célèbre le plus souvent les exploits des puissants. Les scaldes, qui appartiennent en général à l’aristocratie, voyagent de cour en cour. Ils deviennent parfois des conseillers écoutés des rois. D’autres mènent une vie aventureuse aux côtés des Vikings.
Œuvres majeures
Vers 800 : Livre de Kells, chef-d’œuvre de l’art celtique irlandais[16]. C’est un recueil enluminé d’évangiles latins accompagnés de textes irlandais.
812 : promulgation du Capitulaire De Villis, pour réglementer la culture des plantes dans les domaines carolingiens[21].
817-821/822 : le chroniqueur franc Eginhard écrit La vie de Charlemagne (Vita Karoli Magni), dont il avait été le secrétaire. Elle est mentionnée dans le catalogue de Reichenau de 821/822[22]. En 828, il écrit le récit humoristique d'un vol de reliques à Rome[23].
Vers 820 : le savant byzantin Nicéphore publie une chronologie de l'histoire du monde[24].
821-822 : Vie de Saint Philaretos (en), rédigée par le moine Nikétas[25].
Vers 836 : les chants du désert et les chants populaires arabes sont recueillis dans la Hamasa par le poète Abū Tammām[32].
841-843 : Dhuoda, épouse de Bernard de Septimanie, écrit le Liber manualis, recommandations de la mère à son fils, premier traité d’éducation connu[33].
844 : l'abbé de CorbieRadbert publie son traité sur l'eucharistieDe corpore et sanguine Domini, rédigé en 831, dans lequel il déclare que le vin et le pain dans la sainte Cène sont le sang et la chair du Christ[36].
854-859 : Faḍīḥat al-Mu‘tazila (« L'ignominie des Mutazilistes »), ouvrage rédigé par Ibn al-Rawandi, un ancien mutazilite qui nie la réalité de la prophétie de Mahomet et la valeur probante de l’inimitabilité du Coran qui l’appuie[37]. Il doit s’enfuir de Bagdad et serait mort en 860 à Al-Rahba, sur l’Euphrate (ou en 912 selon certaines sources) ; son ouvrage le plus connu est le Kitāb al-Zummurrud (« Livre de l'émeraude ») dans lequel il critique les prophètes, les rites et la loi religieuse[38].
864-866 : Jean Scot Érigène rédige le Periphyseon ou De divisione naturae (Sur la division de la Nature, œuvre qui souscrit à la doctrine du panthéisme[9]. Érigène rejette la croyance de l’orthodoxie chrétienne dans la création de l’univers ex nihilo. Le monde de l’espace et du temps est la manifestation des idées contenues dans l’esprit de Dieu, point culminant de toute évolution. Comme il n’a pas soumis ses écrits à l’approbation du pape Nicolas Ier, il doit chercher refuge à la cour de Charles le Chauve, où il reste jusqu’à la mort du roi en 877.
début de la rédaction de la chronique anglo-saxonne : Alfred le Grand, roi du Wessex ordonne de rassembler les documents historiques antérieurs à son règne (écrits en latin) et de faire rédiger systématiquement les événements concernant l’Angleterre sous son autorité (en anglo-saxon). La chronique de Parker, sa version principale, est rédigée par un clerc jusqu’en 891. La tradition se perpétue sous les successeurs d'Alfred jusqu'en 1154[49].
892 : compilation par le moine bouddhiste Shōjū du Shinsen Jikyō (en) (« Miroir de caractères récemment choisis »), dictionnaire sino-japonais avec mention du son, du ton et du sens des idéogrammes chinois, complété entre 898 et 901[50].
↑Félix Peeters, « Le « scriptorium » de Tours d'après un ouvrage récent [note bibliographique] », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 11, nos 1-2, , p. 479-500 (présentation en ligne)
Christophe Erismann, L'homme commun : la genèse du réalisme ontologique durant le haut Moyen Âge, Vrin, (ISBN9782711623310, présentation en ligne)
↑Delacy O'Leary, How Greek Science Passed On To The Arabs, Routledge, (ISBN9781317847489, présentation en ligne)
↑Hunayn Ibn Ishaq, Ḥunayn Ibn Isḥāq : Collection d'articles publiée à l'occasion du onzième centenaire de sa mort, Leiden, BRILL, (ISBN9789004659735, présentation en ligne)
↑Joseph Patrich, The Sabaite Heritage in the Orthodox Church from the Fifth Century to the Present, Peeters Publishers, (ISBN9789042909762, présentation en ligne)
↑Pierre Lavedan, Histoire de l'art - Moyen âge et temps modernes, vol. 2, Presses universitaires de France (ISBN9782307021834, présentation en ligne)
↑Vincent Samson, Les Berserkir : Les guerriers-fauves dans la Scandinavie ancienne, de l’âge de Vendel aux vikings (VIe-XIe siècle), Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN9782757421642, présentation en ligne)
↑Yves Denis Papin, Chronologie du Moyen Âge, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN978-2-87747-592-1, présentation en ligne)
↑Patrick Boucheron, Jean-Pierre Devroey, La Nature et le roi : Environnement pouvoir et société à l'âge de Charlemagne (740-820), Albin Michel, (ISBN9782226434593, présentation en ligne)
↑Jean-Marie Mayeur, André Vauchez, Luce Pietri, Marc Venard, Histoire du christianisme . Évêques, moines et empereurs (610-1054), vol. 4, (ISBN9782718907253, présentation en ligne)
↑Victor Segesvary, L'Islam et la Réforme : étude sur l'attitude des réformateurs zurichois envers l'Islam (1510-1550), Editions l'age d'Homme,, (ISBN9780761823391, présentation en ligne)
↑Xavier Riaud, Chroniques odontologiques des rois de France et de la dynastie napoléonienne, Harmattan, (ISBN9782296555310, présentation en ligne)
↑Arthur Jean Kleinclausz, Eginhard, Société d'édition Les Belles lettres, (présentation en ligne)
↑Les œuvres d'Éginhard : traduites par Jean Baptiste Alexandre Théodore Teulet, Firmin Didot, (présentation en ligne)
↑Claude Fleury, Histoire ecclésiastique, vol. 1, Nisme, Pierre Beaune, (présentation en ligne)
↑Sergei Hackel, The Byzantine saint, St Vladimir's Seminary Press, (ISBN9780881412024, présentation en ligne)
↑École Pratique des Hautes Etudes, Annuaire 1970-1971 : Section Sciences Historiques et Philologiques, Paris, Librairie Droz, (ISBN9782600053310, présentation en ligne)
↑Michael I. Allen, « Fréculf de Lisieux : l’histoire de l’Antiquité comme témoignage de l'actualité », 2008, (présentation en ligne)
↑Daniel Frey, Corinne Duvoisin, Histoire de la poésie amoureuse allemande : du XIIe au XXe siècle, Presses Univ. Septentrion, (ISBN9782757402115, présentation en ligne)
↑Antonia Gransden, Historical Writing in England : c 550 to C 1307, CRC Press, (ISBN9780203442036, présentation en ligne)
↑Cristina D'Ancona Costa, Recherches sur le Liber de Causis, Vrin, (ISBN9782711612253, présentation en ligne)
↑Jacques Rossel, Aux racines de l'Europe occidentale, Éditions L'Âge d'Homme, (ISBN9782825111499, présentation en ligne)
↑Carolina R Duka, The literatures of Asia & Africa, Rex Bookstore, Inc., (ISBN9789712329579, présentation en ligne)
↑Arnaud de Maurepas, Hervé Robert, Pierre Thibault, Les Grands Hommes d'État de l'histoire de France, Larousse (ISBN9782035921260, présentation en ligne)
↑Jacques Schamp, Photios historien des lettres : La Bibliothèque et ses notices biographiques, Presses universitaires de Liège, (présentation en ligne)
↑Igor Dorfmann-Lazarev, Arméniens et byzantins à l'époque de Photius : deux débats théologiques après le triomphe de l'orthodoxie, Peeters Publishers, (présentation en ligne)
↑Jean-Claude Boulanger, Les inventeurs de dictionnaires : de l'eduba des scribes mésopotamiens au scriptorium des moines médiévaux, University of Ottawa Press, (ISBN9782760305489, présentation en ligne)
↑Jacques Paul, Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval, Armand Colin, (ISBN9782200270469, présentation en ligne)
↑Léon Gautier, La chanson de Roland, vol. 1, Tours, A. Mame et fils, (présentation en ligne)
↑Guy Halsall, Humour, history and politics in late antiquity and the early Middle Ages, Cambridge University Press, (ISBN9780521811163, présentation en ligne)
↑Yves-Denis Papin, Chronologie du Moyen Âge, Éditions Jean-paul Gisserot, (ISBN9782877475921, présentation en ligne)
↑Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Ishii Susumu, Yoshida Shōichirō, Fujimura Jun'ichirō, Fujimura Michio, Yoshikawa Itsuj, Akiyama Terukazu, Iyanaga Shōkichi, Matsubara Hideichi, « 430. Shinsen jikyō », Dictionnaire historique du Japon, no 18, , p. 64 (présentation en ligne)
↑Isabelle Crété-Protin, Église et vie chrétienne dans le diocèse de Troyes du IVe au IXe siècle, Presses Universitaires du Septentrion, (ISBN9782757422250, présentation en ligne)