Liane de Vriès

Liane de Vriès
Album Jean Reutlinger, 1900
Biographie
Naissance
Vers
Lille
Décès
Après le
Époque
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Personne liée

Liane de Vriès, née vers 1865 à Lille[1],[2] et morte à une date indéterminée après le , est une « gommeuse », chanteuse et artiste de music-hall, et demi-mondaine de la Belle Époque.

Elle s'est produite à Paris et dans de nombreuses villes européennes, principalement en Allemagne et en Russie, entre la fin des années 1880 et le début des années 1900.

Biographie

Liane de Vriès commence sa carrière à Lucerne[1] puis à Florence où elle se produit au Trianon, alors qu'elle n'a que 20 ans[3]. Elle est découverte par l'imprésario Henri Jurgens, tandis qu'elle se produit dans un café-concert à Marseille en 1885, où danse aussi Caroline Otero, la future Belle Otero[3]. Durant l'audition, à l'Olympia, avec Jurgens et en présence de l'écrivain britannique William Le Queux, elle chante deux chansonnettes et accompagne par le chant une danse espagnole avec castagnettes par son amie Caroline Otero. Les deux messieurs sont conquis par sa voix splendide [4]. Selon Le Queux, Jurgens lui aurait proposer de se marier et elle aurait refusé trois fois[3].

En 1895, Liane de Vriès est engagée par Édouard Marchand, directeur de la Scala[5],[6]. Elle est ensuite engagée pour des salaires élevés dans de nombreux théâtres célèbres[7]. Elle joue, entre autres, aux Folies Marginy, aux Folies Bergère, à l'Olympia[8], à l'Eldorado[9], à l'Apollo, à l'Alhambra Theatre à Londres[3],[10],[11],[12], au Trianon à Florence, à Saint-Pétersbourg (1895, 1896, 1897, 1901 et 1909), au concert Hugo à Bucarest[13], dans l'établissement Ronacher à Vienne[14], au Gärtner-Theater à Munich[15],[16], au Hansa-Theater à Hambourg[17],[18], à Francfort et au Wintergarten à Berlin[19],[20],[21],[22],[23]. Sa performance dans ce dernier théâtre la rend célèbre dans le monde entier[24]. Elle se rend également aux États-Unis où elle fait une tournée dans plusieurs grandes villes, en particulier à New York où elle se produit à trois reprises[25].

Liane de Vriès devient riche et se montre dans des robes somptueuses avec des chapeaux chics et des bijoux extrêmement chers[26],[27]. Elle réside à diverses adresses : dans une garçonnière rue de Constantinople en 1898[1] ; 5, rue d'Aubigny de 1899 à 1905[28],[29] ; 83, rue de la Tour en 1906[30] ; dans un hôtel 7 villa Guibert en 1910[31].

Le journal Gil Blas sous-entend qu'elle a une relation avec Suzanne Derval, faisant allusion aux plaisirs saphiques que les courtisanes se plaisent à exalter dans leurs écrits[32],[33].

En 1910, Liane de Vriès est la seule héritière du baron Hermann Otto von Widerhofer[note 1], tué en duel le 27 février de la même année. On ignore si elle a touché l'héritage[34]. Elle se produit au théâtre Appolo à Vienne en [35].

Le , elle est photographiée à Nice par The Illustrated London News, sur une victoria décorée à l'occasion de la bataille des fleurs du carnaval[36].

Représentations

Iconographie

Ses photographies prises par Reutlinger sont publiées dans le catalogue La Référence des portraits contemporains, publié par la Librairie Nilsson, en 1897[62], 1898[63], 1899[64] et 1900[65] et dans l'édition Manege-Sterne de Victor Happrich à Berlin en 1905[66],[67].

Sources

 : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

Notes et références

Notes

  1. Hermann Otto von Widerhofer (1881-1910), fils de Hermann von Widerhofer, médecin personnel des enfants de la famille impériale autrichienne.

Références

  1. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  2. ou à Rotterdam selon le journal hollandais De Telegraaf du 7 janvier 1897. Mais c'est Liane de Vriès elle-même qui a déclaré qu'elle était originaire de Lille.
  3. en, Things I know about kings, celebrities, and crooks, London, E. Nash and Grayson, Limited, , 323 p. (lire en ligne), p. 292
  4. (en) Norman St Barbe Sladen, The Real Le Queux: The Official Biography of William Le Queux, Nicholson and Watson, limited, (lire en ligne)
  5. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  6. « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  7. Le Figaro, 11-08-1895
  8. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  9. (en) Phonograph Monthly Review, Vol. 3, No. 8, (lire en ligne)
  10. « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  12. (en) Variety (April 1911), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  13. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
  15. Le Courrier musical, Paris, (lire en ligne)
  16. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  19. de Telegraaf, 07-01-1897
  20. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  22. (en) Variety (January 1908), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  23. (en) A second life : German cinema's first decades, Amsterdam, Amsterdam University Press, (ISBN 978-90-5356-183-6, lire en ligne)
  24. Die Theater in Mariahilf, Aktionstheater Ensemble, 2018
  25. Our theatrical portrait. American Register, 20 février 1904, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  26. New York NY Morning Telegraph, 25-06-1900
  27. Black & white illustrated budget, London, Black and White Pub. Co..., (lire en ligne)
  28. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Changements et nouvelles adresses », sur Gallica, Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, (consulté le ), p. III
  30. « Vriès (Mme Liane) », sur Gallica, Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, (consulté le ), p. 253
  31. « Nos artistes. De Vries (Liane) », Le Nouveau Siècle,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  32. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  33. Tralongo 2016.
  34. Liane de Vries Universalerbin nach Baron Widerhofer, Salzburger Volksblatt, 17 mai 1910
  35. Deutsches Volksblatt, 28 fevrier 1914
  36. « The battle of flowers at Nice: Mme Liane Devries decorated victoria », The Illustrated London News,‎ , p. 317 (lire en ligne)
  37. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  38. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  46. « La Revue septentrionale », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Le Rire », sur Gallica, (consulté le )
  48. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  49. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  51. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  52. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  53. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  54. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  55. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  56. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  57. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  58. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  59. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  60. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  61. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  62. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne)
  63. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 163
  64. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), p. 151
  65. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne), pp. 57 et 253
  66. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  67. (de) Victor Happrich, Manege-Sterne: Bunte Skizzen aus der Künstlerwelt, Selbstverlag des Verfassers, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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