Les pantins dansent

Les pantins dansent

Partition telle que publiée dans Montjoie ! (1914).

Genre poème dansé
Musique Erik Satie
Sources littéraires d'après un poème de Valentine de Saint-Point
Chorégraphie Valentine de Saint-Point
Effectif piano ou petit orchestre
Durée approximative min 50 s
Dates de composition 1913
Publication 1929
Rouart-Lerolle

Les pantins dansent est une œuvre d'Erik Satie composée en 1913.

Présentation

Les pantins dansent est écrit en 1913 pour un « poème dansé » de Valentine de Saint-Point[1]. L'œuvre est datée du [2].

La partition, imprimée pour piano dans Montjoie !, « organe de l'impérialisme artistique français, gazette bimensuelle illustrée sous la direction de Canudo », dans son numéro de janvier-février 1914, existe dans une version pour piano et une orchestrée par Satie pour petit orchestre.

La version pour piano est publiée de façon posthume par Rouart-Lerolle en 1929[3].

Analyse et commentaires

Jean-Pierre Armengaud relève le prétexte de la partition, « une commande de la danseuse, chorégraphe poétesse et femme du monde Valentine de Saint-Point pour son récital du au Théâtre des Champs-Élysées sur le thème quelque peu hermétique de la Métachorie, au cours duquel devaient être exécutées plusieurs œuvres de Debussy, Ravel, Florent Schmitt, Roland-Manuel et Maurice Droeghmans, écrites en contrepoint de ses poèmes[4] ».

Dans l'œuvre, « trois courts motifs mécaniques de pantin nostalgique et fatigué [...] se répètent et sont variés avec quelques hésitations, ponctués des accords piqués de percussion fataliste[5] ».

Pour Alfred Cortot, le caractère de la partition, « curieusement mécanique, est traduit, d'une manière assez inopinée, par un langage musical d'une parfaite sagesse[2] ».

En revanche, pour Guy Sacre, c'est « une « Danse maigre » s'il en fut, et sèche « comme un coucou », que ces trois pages toutes raides, piquées de staccatos, dépourvues de toute velléité charmeresse, et en tête desquelles le compositeur marque bizarrement ses doutes quant au tempo : lentement (sans trop) ; presque modéré ; une sorte de lent avec mouvement[1] ».

Pour Vincent Lajoinie, « l'incertitude, ici, est de rigueur, et se voit du reste corroborée par le ton impassible d'un discours exclusif de tout devenir, dont l'intensité n'excède jamais, de peur de s'affirmer, la nuance piano. Cet état de choses, déjà patent dans la version pianistique, apparaît encore plus évident dans la réalisation orchestrale de l'œuvre, où l'emploi pointilliste et parcimonieux des instruments semble incontestablement plus proche des options weberniennes que du « riche orphéon » de Parade[6] ».

Les pantins dansent est d'une durée moyenne d'exécution d'une minute cinquante environ[7].

Discographie sélective

Version pour piano :

Version pour orchestre :

Notes et références

  1. Sacre 1998, p. 2410.
  2. Cortot 1938, p. 723.
  3. Sacre 1998, p. 2409.
  4. Armengaud 2009, p. 463.
  5. Armengaud 2009, p. 462-463.
  6. Lajoinie 1985, p. 62.
  7. (en) Alexander Carpenter, « Les pantins dansent (The puppets dance), for p... », sur AllMusic (consulté le )
  8. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com,

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

Liens externes

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