Les Ponts-de-Martel

Les Ponts-de-Martel

Les Ponts-de-Martel, vue aérienne.

Armoiries
Administration
Pays Suisse
Canton Neuchâtel
Région Montagnes neuchâteloises
Présidente Silvia ROBERT-NICOUD
NPA 2316
No OFS 6437
Démographie
Gentilé Ponlier
Population
permanente
1 229 hab. (31 décembre 2023)
Densité 67 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 00″ nord, 6° 44′ 00″ est
Altitude 1 084 m
Min. 987 m
Max. 1 330 m
Superficie 18,23 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Les Ponts-de-Martel
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Les Ponts-de-Martel
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
Les Ponts-de-Martel
Liens
Site web www.lesponts-de-martel.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Les Ponts-de-Martel sont une commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Montagnes.

Géographie

Selon l'Office fédéral de la statistique, Les Ponts-de-Martel mesurent 18,23 km2 [2]. 4,7 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 59,2 % à des surfaces agricoles, 30,5 % à des surfaces boisées et 5,7 % à des surfaces improductives.

La commune est limitrophe de Brot-Plamboz, La Sagne, Le Locle, La Chaux-du-Milieu, La Brévine et Val-de-Travers.

Le Grand Som Martel se situe dans la commune.

Communes limitrophes des Ponts-de-Martel
La Chaux-du-Milieu Le Locle La Sagne
La Brévine
Val-de-Travers Brot-Plamboz

Toponymie

Bien que le blason comporte un marteau, le nom n'est pas relié à cet objet mais à la tourbière. En effet[3]

« Martel, Ponts de — , aussi Martil aux XVIe et XVIIe s., M . N. XXIII, 204 ; de martel, nom générique des marais tourbeux du Jura neuchâtelois. Rien de commun avec Charles Martel ; dérivé de mare, s. m., marais, et double suffixe diminutif maret, maretel »

Démographie

Selon l'Office fédéral de la statistique, Les Ponts-de-Martel comptent 1 229 habitants fin 2023[1]. Sa densité de population atteint 67 hab./km2.

Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Les Ponts-de-Martel entre 1850 et 2008[4] :

Autorités

Les autorités communales sont composées d'un conseil législatif (Conseil général) composé de 19 membres et d'un conseil exécutif (Conseil communal) de 5 membres.

Personnalités

Monuments

Hôtel du Cerf

L’hôtel du Cerf apparaît dans les archives de l’État de Neuchâtel en 1813, date à laquelle un droit de « Schild » (enseigne) est octroyé au capitaine Benoît Benoît. Son établissement succède alors à un « cabaret » (établissement où l'on sert des boissons) et entretient des liens étroits avec une association locale de tir. Lorsque la propriété est vendue à Frédéric-Louis Robert-Charrue en 1814, le bâtiment s’apparente encore à une maison paysanne avec ses espaces de logement, de grange et d’écurie, en sus du « cabaret »[5],[6],[7],[8],[9].

En 1869, c’est un maître d’hôtel, Louis-Frédéric Ducommun, qui rachète la propriété, qui est toujours une maison d’habitation à usage d’hôtel, ayant droit de « Schilt » à l’enseigne du Cerf. Deux générations de tenanciers exploiteront l’établissement familial, avant de le céder à Paul-François Arnoud et son épouse en 1909[9]. Le 23 février 1913, un violent incendie ravage l’hôtel récemment modernisé, amenant les propriétaires à se défaire de leur bien au profit d’un entrepreneur local, Paul Gretillat[10],[11]. Ce dernier fait rapidement reconstruire la partie orientale par l’architecte Jean-Ulysse Debély, mais met deux ans à trouver les fonds pour rétablir le corps principal[12]. Lors de sa réouverture en novembre 1916, l’hôtel du Cerf propose désormais deux grandes salles à manger, des chambres d'hôte, une écurie à chevaux, une grande remise à voitures, ainsi que le confort du moment : chauffage central, lumière électrique, sonneries et installations de bain. À l’extérieur, l’architecture Heimatstil confère à l’établissement une image qui allie modernité et appartenance régionale très en vogue à l’époque[9],[13].

Les gérants et propriétaires se succèdent au cours du 20e siècle. En 2014, la Société coopérative de l’Hôtel du Cerf est créée dans le but de transformer le bâtiment en « Maison de la tourbière », avec un centre d'interprétation et un restaurant axé sur les produits du terroir dont l'ouverture est prévue en 2022[14]. Le bâtiment fait l'objet d'une fiche dans le Recensement architectural du canton de Neuchâtel.

Références

  1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Essai de toponymie, Origine des noms de lieux habités et des lieux dits de la Suisse Romande: Henri Jaccard, 1906
  4. [zip] « Évolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
  5. En 2017, le bâtiment a fait l'objet de recherches historiques en vue de sa réaffectation. Claire Piguet, Hôtel du Cerf aux Ponts-de-Martel, rapport historique non publié, Office du patrimoine et de l'archéologie du canton de Neuchâtel, 4 avril 2017, 9 pages.
  6. Michel Schlup, Auberges et cabarets d'autrefois (1500-1850), Hauterive, Gilles Attinger, , 120 p.
  7. Sandrine Zaslawsky-Perret, Le tourisme à la Belle-Époque, Hauterive, Gilles Attinger, , 144 p.
  8. Fonds : Notes [de Jean] Courvoisier. Cote : NC 98-22. Neuchâtel : Archives de l'État de Neuchâtel (présentation en ligne).
  9. Série : Registres (1810-1996). Fonds : Établissement cantonal d'assurance contre l'incendie; Cote : 1ECAI 7, 1ECAI 34, 1ECAI 67 et 1ECAI 176. Neuchâtel : Archives de l'État de Neuchâtel (présentation en ligne).
  10. Anonyme, « Incendie aux Ponts-de-Martel », L'Impartial,‎ , p. 4
  11. « Remerciements », L'Impartial,‎ , p. 2
  12. Fonds : Procès-verbaux du Conseil communal. Les Ponts-de-Martel : Archives communales des Ponts-de-Martel.
  13. (de + fr) Elisabeth Crettaz-Stürzel (dir.), Heimatstil : Reformarchitektur in der Schweiz 1896-1914, vol. 1 et 2, Frauenfeld, Stuttgart, Wien, Huber, , 348 et 416 p. (ISBN 3-7193-1385-9)
  14. Claire-Lise Droz, « L'emblématique hôtel du Cerf racheté par une coopérative », L'Express,‎ , p. 10
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