Les Lavandières (de Witte)

Les Lavandières
Artiste
Date
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
63 × 51 cm
No d’inventaire
4327, 20035909
Localisation

Les Lavandières est un tableau réalisé en 1880 par Adrien de Witte, peintre belge et professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Liège. Cette « scène de lavoir », typique de la production de l'artiste, est conservée depuis 1921 aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique[1],[2].

Élaboration et genre artistique

Le peintre exécute ce tableau en 1880[2],[3],[4], durant son séjour à Rome de 1879 à 1884 en tant que boursier de la Fondation Darchis[5],[6],[7]. Il y est particulièrement attiré par « la nature, la vie contemporaine, la pittoresque humanité de la rue »[8] et, dans le cas présent, il offre au spectateur l'une de ses « scènes de lavoir »[9]« il manifeste ce souci de style qui fait le prestige des grandes œuvres »[10].

Parcours de l'œuvre

La toile est achetée à l'artiste en 1921 et entre dans les collections des musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (no 4327 d'inventaire)[2],[3],[4]. Le catalogue des œuvres d'Adrien de Witte qu'effectuent en 1927 Charles Delchevalerie et Armand Rassenfosse situe effectivement le tableau dans les collections bruxelloises[11].

Réception critique

En 1927, Charles Delchevalerie estime que si Adrien de Witte « triomphe dès ce moment par la science de la ligne, acquise au prix de tant d'études et d'observations, son sens de la couleur n'est pas moins raffiné dans sa subtile justesse et sa sobriété : son tableau des Lessiveuses [Les Lavandières], du Musée de Bruxelles, et sa magistrale étude du Musée de Liège, la Femme au corset rouge, pour ne citer ici que ces deux œuvres, sont à cet égard des documents d'une rare éloquence »[9].

En 1930, le critique d'art et conservateur de musée Jules Bosmant cite le tableau lorsqu'il évoque l'évolution notable que présente l'œuvre du peintre sur une dizaine d'années : « De Witte, en 1870, n'avait que vingt ans et son œuvre tenait dans trois peintures et quelques dessins ; mais en 1880, il avait déjà peint, entre beaucoup d'autres, sa Femme au corsage noir, sa Lessiveuse, les Lavandières du Musée de Bruxelles, et ce fameux Corset rouge […] »[12].

Charles Delchevalerie pointe aussi, en 1949, que « le seul hommage extérieur rendu à son talent semble bien avoir été l'admission au Musée de Bruxelles de son tableau des Lavandières. Aussi bien, il est un témoignage éloquent - si l'on peut dire - de l'indifférence avec laquelle de Witte était traité hors de Liège, et dont il s'accommodait sans récréminer »[13].

Expositions

Notes et références

  1. Delchevalerie 1927, p. 13, 65.
  2. « Adrien de Witte : Les lavandières (1880 — Inv. 4327) » , sur Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (consulté le )
  3. Adrien de Witte, « Les lavandières » , sur Belgian Art Links and Tools (consulté le )
  4. Adrien de Witte, « Les Lavandières, Rome » , sur Art-info.be (consulté le )
  5. Clercx-Léonard-Etienne et Lejeune 1981, p. 17.
  6. Bosmant 1930, p. 147.
  7. Delchevalerie 1949, p. 5.
  8. Delchevalerie 1927, p. 10.
  9. Delchevalerie 1927, p. 13.
  10. Delchevalerie 1927, p. 18.
  11. Delchevalerie 1927, p. 65.
  12. Bosmant 1930, p. 146.
  13. Delchevalerie 1949, p. 9.
  14. Bulletin des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Première année : 1928, Bruxelles, Administration des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, , 58 p. (lire en ligne ), p. 20

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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