Le Jugement de Pâris (Mengs)

Le Jugement de Pâris
Artiste
Date
Vers
Lieu de création
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
226 × 295,5 cm
No d’inventaire
ГЭ-1325
Localisation

Le Jugement de Pâris (en allemand : Das Urteil des Paris ; en russe : Суд Париса) est une peinture mythologique réalisée à l'huile sur toile par le peintre néoclassique allemand Anton Raphael Mengs[1]. L'œuvre a été peinte vers 1757 et est conservée au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg[2].

Histoire

L'œuvre aurait été commandée par Frédéric le Grand, sa sœur Wilhelmine de Bayreuth ayant qualifié l'artiste de « Raphaël de notre temps »[3]'[4]. Cependant, le roi prussien finit par ne plus vouloir de l'œuvre, s'intéressant à l'art des maîtres anciens. Après la mort de l'épouse de l'artiste, l'œuvre fut achetée par l'impératrice russe Catherine II, qui intégra sa collection royale, qui devint plus tard le musée de l'Ermitage[3]'[5].

Description

Le thème artistique de ce tableau dérive de la mythologie grecque et de l'histoire relatée par l'écrivain romain Ovide dans les Métamorphoses[6]. L'œuvre représente le moment exact où Pâris décide laquelle des déesses doit recevoir la pomme de discorde.

Au centre de la composition se trouve la gagnante, la déesse Aphrodite, de face, accompagnée de son fils Éros[7]. Au centre du groupe se trouve Héra, l'épouse de Zeus, reconnaissable au paon à ses pieds. La déesse est représentée dans une pose très statique et se couvre simplement le pubis d'une main (elle ne porte rien d'autre que son diadème). Athéna est représentée de dos, achevant de se déshabiller après avoir retiré sa lance et son casque, posés au sol[8]. Tandis qu'Héra regarde fixement vers le haut, comme si elle n'était pas intéressée par ce qui se passe, le visage d'Athéna exprime le dédain[9].

Pâris porte un bonnet phrygien (un de ses attributs) et est légèrement enveloppé dans une cape. Le prince troyen est accompagné d'un chien de chasse et offre la pomme à Aphrodite[7]. À côté de lui se trouve Scamandre, divinité fluviale, allongé sur le sol, près d'une source. À gauche, à moitié caché parmi les plantes, un satyre épie les trois déesses nues. L'arrière-plan est composé d'un paysage pastoral sous un ciel chargé de nuages gris. Les personnages isolés de l'espace environnant et leur disposition centralisée font de l'œuvre le manifeste du style pictural de Mengs, qui sert de prélude à la fresque du Parnasse de la Villa Albani à Rome[8].

Notes

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Il giudizio di Paride (Mengs) » (voir la liste des auteurs).
  1. (it) « MENGS, Anton Raphael », dans Enciclopedia Treccani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana (lire en ligne).
  2. (en) « Judgement of Paris »
  3. (en) Susan Jaques, The Empress of Art, Simon and Schuster, (ISBN 978-1-68177-114-4, lire en ligne)
  4. (it) Johann Joachim Winckelmann, Opere di G.G. Winckelmann, Giachetti, (lire en ligne)
  5. (en) Rachel Finnegan et Lynda Mulvin, The Life and Works of Robert Wood: Classicist and Traveller (1717-1771), Archaeopress Publishing Ltd, (ISBN 978-1-80327-177-4, lire en ligne)
  6. (en) Peter Watson, The German Genius: Europe's Third Renaissance, the Second Scientific Revolution and the Twentieth Century, Simon and Schuster, (ISBN 978-0-85720-324-3, lire en ligne)
  7. (es) « Entre Clásicos y Modernos: El juico de Paris en el arte », sur Entre Clásicos y Modernos,
  8. (it) « I dipinti di soggetto classico - Arte.it », sur www.arte.it
  9. (en) « Sex, male power and the Judgement of Paris. », sur Tim Haslett's Blog,

Liens externes

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