Le Fou de Firleiouwka
| Le Fou de Firleiouwka | |
| Auteur | Leopold von Sacher-Masoch |
|---|---|
| Pays | Autriche |
| Genre | roman/nouvelle |
| Version originale | |
| Langue | allemand |
| Éditeur | Revue des deux Mondes |
| Date de parution | 1889 |
| Version française | |
| Éditeur | Le Castor astral |
| Lieu de parution | Paris |
| Date de parution | 1995 |
Le Fou de Firleiouwka est un roman de Leopold von Sacher-Masoch paru en 1889. Loin des thèmes masochiens, cette œuvre fait référence à une expérience individuelle.
Elle raconte l'expérience mystique d'un personnage qui passe, aux yeux de tous, pour un fou.
Résumé
Un orage, un voyageur et son cocher cherchent à s'abriter. Ils arrivent à Firleiouwka[Où ?], une seule habitation. Le cocher déconseille : « peut-être vous recevra-t-il[Qui ?] à cause du temps, mais ce serait inutile d'y songer s'il faisait beau. »
Un certain Serbratowitsch les reçoit, qui déclare vivre avec son domestique et son fils.
Serbratowitsch parle beaucoup de son fils, son intelligence, sa gentillesse, son courage. Ils se mettent à table, la chaise du fils reste vide. Cependant, Serbratowitsch s'adresse à son fils invisible tout au long du repas. « Quand après le souper, nous fûmes réinstallés dans le cabinet de travail, Serbratowitsch appela son fils et le fit asseoir à côté de lui, près de la cheminée, où était établi un coin de feu charmant, un peu dans la pénombre. - Viens mon enfant, viens ici, sur mes genoux, murmura-t-il, en enlaçant de ses bras son fils, qui était aussi loin de lui que l'étaient les étoiles. »(...) « Quand nous fûmes en route, mon cocher, se tourna vers moi et me dit à voix basse : « Il a perdu sa femme, et ensuite son fils unique. À la suite de ces tristes évènements, son cerveau s'est déséquilibré. » (...) « Par la pensée, j'étais toujours à Firleiouwka. « Sont-ce des fous ou des sages ? me demandais-je. Je ne sais mais si ce sont des fous, du moins leur folie est beaucoup plus belle, plus sublime, plus touchante que notre triste sagesse. »
La description de Serbratowitsch, début de cécité y compris, correspond au portrait physique de Sacher Masoch qui a perdu un fils du même age.
« Le fou de Firleiouwka » fait référence à une donnée d'une expérience individuelle, a priori impossible à envisager, la perte de son enfant. On la voit pourtant s'articuler délicatement avec tout ce que Sacher Masoch, dans la vie commune, a bien senti tomber cruellement sous le coup d'une fatalité naturelle. »[1]
Le Fou de Firleiouwka est édité pour la première fois dans la Revue des deux Mondes[2].
Mysticisme ?
Comme dans un rêve, Serbratowitsch fait revivre son fils.
« Que la nature est cruelle ! Mais est-ce de la cruauté ? Elle lui avait tout pris et tout rendu dans le rêve, dans une douce fantaisie qui le rendait singulièrement heureux. »
Liens externes
On trouve le roman sur le site Psychanalyse Paris et sur Wikisource.
Notes et références
- ↑ Préface d'Emmanuel Dazin, Fouets et Fourrure - Leopold von Sacher-Masoch, éditions Le Castor Astral.
- ↑ « Le Fou de Firleiouwka », Femmes slaves, XXXe, Revue des deux Mondes (15 août 1889), LXe année, troisième période, t. CII, Paris, 1890, pp. 918-922.
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