Le Drugstore

Le Drugstore
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Localisation
Localisation

Le Drugstore était le plus gros nightclub pour lesbiennes à Montréal, situé au 1366 rue Sainte-Catherine Est, dans le village gai[1],[2],[3].

Ce fut le dernier lieu permanent occupé par les lesbiennes montréalaises[4],[5], aujourd'hui relayées à des espaces plus éphémères ou des soirées sporadiques[4],[6]. Le Drugstore était situé dans un large complexe de sept paliers, répartis sur six étages et quatre terrasses[7],[2],[8],[9].

Histoire

La Taverne du Village

Normand Chamberland fait l'acquisition du bâtiment dans les années 1980, nommé la Taverne du Village de l'Est, qu'il rebaptise la Taverne du Village[8],[2],[10]. Cet établissement était le lieu détenant le plus vieux permis d'alcool de Montréal, datant de 1908[8].

La restructuration

Avant de devenir le Drugstore, la Taverne du Village sera surplombée de plusieurs bars à l'étage supérieur, dont le Loubar (1991[7],[2]), devenu le Nana Pub, puis le Ptown[7],[11].

Chamberland effectuera des travaux de restructuration à la Taverne du Village dès les années 1990[9],[11], désirant doubler la superficie et ajouter des étages au bâtiment, qui habritera le Drugstore en 1998[12],[13],[14]. On attribue d'ailleurs à Chamberland la création des premiers complexes gais dans le Village[15], notamment le Complexe Bourbon[15],[12],[13], ce dernier était en effet propriétaire de tous les édifices situés entre les rues Alexandre-de Sève et Champlain sur Sainte-Catherine[15].

Le Drugstore

Bien que mixte, le Drugstore sera reconnu comme un bar lesbien en raison de son appropriation par la communauté lesbienne[14],[10].

L'enseigne emblématique rouge avec les lettres disposées en boitiers individualisés est installée en 1998[4]. Les travaux d'agrandissements se poursuivront durant les années 2000[11], jusqu'à leur apogée comprenant six étages et quatre terrasses.

En 2005, Chamberland, cède le Complexe Bourbon et le Drugstore à des créanciers[15], il décèdera trois ans plus tard.

Peu après, c'est Nicolas Tétrault qui en fait l'acquisition avant d'en revendre les fonds de commerce et de léguer un bail à Nancy Giannoukakis-Poissant, l'année suivante, en 2009[8],[15].

Le Drugstore ferme ses portes en octobre 2013[2] en raison de conflits de nature financière[9],[8],[16]. Le bâtiment est depuis laissé à l'abandon[12],[13],[17].

Voir aussi

Références

  1. « Appel aux graffeurs », Femmes entre elles, vol. nos 65-66,‎ , p. 7
  2. Steven Ross, « Survol nostalgique du nightlife dans le Village », Fugues,‎ , p. 78 (lire en ligne)
  3. Radio-Canada, « Après le Drugstore, Priape ferme ses portes dans le Village gai », sur Radio-Canada, (consulté le )
  4. Sandrine Côté., « Où sont passés les bars pour lesbiennes? », sur Radio-Canada, (consulté le )
  5. Émilie Sinclair, « Lesbiennes de Montréal : les oubliées du Village », sur Montréal Campus, (consulté le )
  6. (en) « Quand les bars hétéros s'ouvrent aux lesbiennes (PHOTOS/VIDÉO) », sur HuffPost, (consulté le )
  7. Julie Vaillancourt, Archives lesbiennes d'hier à aujourd'hui, t. 2, Montréal, Édition saphiques du RLQ, , 672 p. (ISBN 978-2-9820765-2-5), p. 389-391
  8. Yves Lafontaine, « Le Drugstore : Chronique d’une fermeture annoncée », sur Fugues, (consulté le )
  9. Richard Burnett, « Closures of Priape and Le Drugstore double whammy for Montreal’s gay village », Xtra Magazine,‎ (lire en ligne)
  10. Office de consultation publique de Montréal, Évaluation patrimoniale Complexe Bourbon 1560-1692, Sainte-Catherine Est, Montréal, Montréal, , 82 p. (lire en ligne), p. 31-33
  11. Julie Vaillancourt, Archives lesbiennes d'hier à aujourd'hui, t. 2, Montréal, Éditions saphiques du RLQ, , 672 p. (ISBN 978-2-9820765-2-5), p. 429
  12. André C. Passiour, « Un village en perpétuelle transformation », Fugues,‎ , p. 18-20 (lire en ligne)
  13. André C. Passiour, « Chronique Place au Village : Du «boom» à la transformation actuelle », Fugues, vol. 36, no 1,‎ , p. 14-15 (lire en ligne)
  14. Julie Podmore, « Montreal's Missing Lesbian Bars », L'Archigai, no 20,‎ , p. 4-5, 8 (lire en ligne)
  15. André-Constantin Passiour, « L’ère des mégaplexes : Sky, Drugstore, Complexe Bourbon, Unity », Fugues,‎ (lire en ligne)
  16. « Une fermeture et une faillite », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  17. (en-US) Stella Mazurek, « A Queer Scarcity - Montreal Lesbian Bars », sur The City, (consulté le )
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