Lambda Pavonis

λ Pavonis
Courbe de lumière de Lambda Pavonis, tracée à partir des données du satellite TESS[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 52m 13,034s[2]
Déclinaison −62° 11′ 15,33″[2]
Constellation Paon
Magnitude apparente 4,00 à 4,26[3]

Localisation dans la constellation : Paon

Caractéristiques
Type spectral B2Ve[4]
Indice U-B −0,89[5]
Indice B-V −0,14[5]
Indice R-I −0,16[5]
Variabilité γ Cas[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +9,0 ± 4,1 km/s[6]
Mouvement propre μα = −1,86 mas/a[2]
μδ = −13,02 mas/a[2]
Parallaxe 2,28 ± 0,18 mas[2]
Distance 1 400 ± 100 al
(440 ± 30 pc)
Magnitude absolue −3,97[7]
Caractéristiques physiques
Masse 12,5 ± 0,6 M[8]
Rayon 9 ± 1 R[9] (polaire)
Luminosité 8 450 L[7]
Température 20 300 K[10]
Rotation 190 km/s[11]
Âge 15,8 ± 0,2 Ma[8]

Désignations

λ Pav, HD 173948, HIP 92609, HR 7074, CD-62 1254, CPD-62 5983, FK5 704, SAO 254393, WDS J18522 -6211A[12]

Lambda Pavonis (en abrégé λ Pav) est une étoile variable de quatrième magnitude de la constellation australe du Paon. D'après la mesure de sa parallaxe par le satellite Hipparcos, elle est distante d'approximativement ∼ 1 400 a.l. (∼ 429 pc) de la Terre[2]. Elle est répertoriée comme un membre de l'association Scorpion-Centaure[13].

Lambda Pavonis est une étoile Be massive, un type d'étoile à rotation rapide qui a développé un disque de gaz autour d'elle. C'est une variable de type Gamma Cassiopeiae dont la magnitude apparente varie entre 4,00 et 4,26[3]. C'est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B2Ve[4], qui génère son énergie par la fusion de l'hydrogène en hélium dans son noyau. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 190 km/s[11]. Cela donne à l'étoile une forme aplatie avec un rayon équatorial qu'on estime être 10 % plus grand que son rayon polaire[14].

On estime que Lambda Pavonis est âgée de 16 millions d'années et qu'elle est 12,5 fois plus massive que le Soleil[8]. Son rayon (de pôle à pôle) est environ neuf fois plus grand que le rayon solaire[9]. Elle est 8 450 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 20 300 K[10]. Des variations au cours du temps sont observables dans le spectre de l'étoile, mais leur origine n'est pas établie. Elles pourraient être expliquées par la présence d'un compagnon proche ou encore être dues à une variabilité intrinsèque de l'étoile[13]. Lambda Pavonis possède un compagnon visuel qui était situé à 60,6 secondes d'arc d'elle en 2010[15], mais il s'agit d'un compagnon purement optique[16].

Notes et références

  1. (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  2. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752, lire en ligne)
  3. (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) R. S. Levenhagen et N. V. Leister, « Spectroscopic analysis of southern B and Be stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 371, no 1,‎ , p. 252–262 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10655.x, Bibcode 2006MNRAS.371..252L, arXiv astro-ph/0606149)
  5. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H, lire en ligne)
  6. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  7. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  8. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883, lire en ligne)
  9. (en) R. G. Vieira et al., « The life cycles of Be viscous decretion discs: time-dependent modelling of infrared continuum observations », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 464, no 3,‎ , p. 3071–3089 (DOI 10.1093/mnras/stw2542, Bibcode 2017MNRAS.464.3071V, arXiv 1707.02861)
  10. (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  11. (en) R. Glebocki et P. Gnacinski, « Catalog of Stellar Rotational Velocities (Glebocki+ 2005) », Catalogue de données en ligne VizieR : III/244. Publié à l'origine dans : 2005csss...13..571G, vol. 3244,‎ (Bibcode 2005yCat.3244....0G, lire en ligne)
  12. (en) * lam Pav -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  13. (en) R. S. Levenhagen, N. V. Leister et R. Künzel, « Spectroscopic variabilities in λ Pavonis », Astronomy & Astrophysics, vol. 533,‎ , p. 75 (DOI 10.1051/0004-6361/201116590 , Bibcode 2011A&A...533A..75L)
  14. (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy and Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  15. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920 , Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Liens externes

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des étoiles