La Mutinerie (bar)
| Type | bar lesbien | 
|---|---|
| Lieu | Paris, France | 
| Coordonnées | 48° 51′ 45,1″ nord, 2° 21′ 08,1″ est | 
| Site web | https://www.lamutinerie.eu/ | 
La Mutinerie est un bar lesbien anarchiste autogéré situé 176-178 rue Saint-Martin, dans le 3e arrondissement de Paris. Ouvert en 2014, il est un des lieux majeurs de la culture lesbienne à Paris. Il accueille des DJ-sets le weekend et propose de nombreuses activités culturelles, associatives, artistiques et militantes en semaine.
Présentation
Fondé en 2012[1], La Mutinerie ouvre en 2014 dans le 3e arrondissement de Paris, rue Saint-Martin, entre les stations Rambuteau et Étienne Marcel[2],[3],[4]. Bar lesbien, La Mutinerie devient l'un des lieux clefs de la culture lesbienne à Paris[5],[6]. La Mutinerie est fréquentée à 70 % par des lesbiennes et des personnes transgenres, et à 30 % par des hommes gays[7].
Activités
La Mutinerie se présente comme un « bar féministe par et pour les meufs, gouines, biEs, queers et/ou trans » et un lieu hybride[3]. Le weekend, le bar propose une programmation musicale de type DJ-set[8]. En semaine sont organisés des ateliers, des cours d’autodéfense féministe, des performances, des événements de tatouage flash, ainsi que des drag shows[3],[9],[10]. La Mutinerie met également son local à disposition d'associations telles que Acceptess-T et OUTrans[6], et dispose d'une bibliothèque LGBT[3].
Gestion financière et administrative
En 2013, suite au rachat collectif du Unity Bar, renommé La Mutinerie, le bar passe en autogestion, faisant de l'établissement un lieu queer anarchiste[5],[6]. Ce mode de fonctionnement est revendiqué comme un moyen de rendre l'espace plus accessible à une « communauté souvent précarisée »[3].
Du fait de son organisation collective, La Mutinerie est régulièrement menacée de fermeture[2]. En décembre 2017, suite à une série de plaintes déposées par le voisinage, la préfecture de police interdit au bar la diffusion de musique amplifiée à moins de mettre en place une isolation phonique[9],[8]. Cette décision pèse sur le chiffre d'affaires du bar, dont 80 % proviennent des soirées musicales du weekend[8]. Suite à une cagnotte en ligne et avec l'aide de la mairie de Paris, des travaux d'insonorisation sont réalisés en mars 2018, permettant une réouverture en avril de la même année[8].
En septembre 2024, le collectif de gestion de La Mutinerie annonce que le lieu est à nouveau menacé de fermeture, à cause d'une grande précarité financière entraînée par les travaux de 2018, la pandémie de Covid-19 et les Jeux Olympiques d'été de 2024[10],[7],[11]. Il risque une liquidation judiciaire[4]. Une forte mobilisation de la communauté LGBT est mise en place pour soutenir le bar, et plusieurs soirées de soutien sont organisées[11]. Le 28 novembre 2024, le tribunal de commerce de Paris suspend la mise en vente du lieu pour poursuivre une procédure de redressement judiciaire[1],[7],[11].
En parallèle du redressement judiciaire, La Mutinerie monte en 2024 une structure associative, afin de se rendre éligible à des subventions pour soutenir la rémunération des artistes et intervenants[7].
Notes et références
- Émilie Martins De Carvalho, « Lieux LGBTQIA + menacés : reportage à La Mutinerie, la Flèche d'or et dans le bar Bonjour madame », L'Humanité, (lire en ligne )
 - « Collectifs lesbiens : Les grands classiques », Time Out, (lire en ligne )
 - Bérénice Cloteaux-Foucault, « La Mutinerie. Le bar féministe par et pour les queers qu’il faut sauver », Manifestion XXI, (lire en ligne )
 - Pauline de Quatrebarbes, « À Paris, le bar lesbien la Mutinerie risque la fermeture », Télérama, (lire en ligne )
 - Sofian Aissaoui, Drag : L'autre visage des queens et des kings, Groupe CB, (ISBN 9782364909564, lire en ligne), p. 124
 - Cassandre Leray, « À Paris, la Mutinerie menacée de fermeture : “On a besoin de ce lieu emblématique de la culture lesbienne” », Libération, (lire en ligne )
 - Maxime Ducher, « Paris : en proie à d’importantes dettes, le bar lesbien La Mutinerie obtient trois mois de sursis », Le Parisien, (lire en ligne )
 - Maëlle Le Corre, « “La Mutinerie, c’est un lieu unique, mais aussi précaire et fragile” », Komitid, (lire en ligne)
 - Anouk Perry, « Sauvez la Mutinerie, un mythique bar lesbien menacé de fermeture ! », Madmoizelle, (lire en ligne )
 - Juliette Guéron-Gabrielle, « “Rendre ce qu’elle nous a donné” : forte mobilisation pour sauver le bar queer la Mutinerie, menacé de fermeture », Le Nouvel Obs, (lire en ligne )
 - Estelle Kammerer, « La Mutinerie en danger : pourquoi les lieux alternatifs et queer sont essentiels », Radio France, (lire en ligne )
 
Liens externes
Articles connexes
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