La Croix de Berny

La Croix de Berny
Frontispice de l’édition de 1846.
Langue
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Genre
Date de parution
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La Croix de Berny sous-titré roman steeple-chase, est un roman épistolaire écrit en collaboration par Delphine de Girardin, Théophile Gautier, Joseph Méry et Jules Sandeau et publié en 1845.

Historique

Le roman, dont l’idée a germé au cours d’une conversation mondaine dans le salon de Delphine de Girardin, porte le sous-titre de « roman steeple-chase »[a], car il s’agissait, dans l’esprit de celle-ci, elle écrit un roman par lettres, d’une véritable course de vitesse : « C’est moi qui arriverai première ! », prédit Delphine, en lançant le défi[2]:86.

Delphine de Girardin redoute, un moment, le désistement de Sandeau[b] , qui se compare à « un cheval de labour, courant en compagnie de trois coursiers anglais », elle doit le relancer. Méry, en revanche, va très vite, et livre sa copie à l’heure dite. Gautier, qui a donné la plus large mesure, envoie sa dernière lettre du camp d’Aïne-el-Arba, en Afrique[2]:86.

Des quatre « jockeys » littéraires[1], le premier arrivé est le vicomte de Launay[c]. Ce roman parait en feuilleton dans la Presse, à partir du [3]. La part matérielle qui revient à chaque auteur se décompose ainsi : le vicomte de Launay, 2623 lignes ; Théophile Gautier, 3404 lignes ; Méry, 3170 lignes ; Sandeau, 2158 lignes. Chacun reçoit 1 200 francs[2]:86.

Ce roman a obtenu un très gros succès ; réédité à de très nombreuses reprises, il l’est encore encore à l’époque actuelle.

Postérité

Du succès que rencontra La Croix de Berny découleront deux autres romans écrits en collaboration par plusieurs auteurs, à savoir X... roman impromptu par George Auriol, Tristan Bernard, Georges Courteline, Jules Renard et Pierre Veber, publié en 1895, puis le Roman des quatre, par Paul Bourget, Gérard d'Houville, Pierre Benoit et Henri Duvernois en 1926.

Éditions modernes

Notes et références

Notes

  1. Le titre lui-même fait allusion aux courses de chevaux que le tournoi de la Croix de Berry représentait quelque peu[1].
  2. Jules Sandeau ne compte pas vraiment au nombre des assidus du salon de Delphine de Girardin, mais elle lui a fait obtenir le ruban rouge du ministre de l’Instruction publique. Il a donc une dette envers elle[2]:130.
  3. Nom de plume de Delphine de Girardin.

Références

  1. Georges d'Heylli, Madame E. de Girardin (Delphine Gay) : sa vie et ses œuvres, Paris, Bachelin-Deflorenne, , 125 p., portr. ; in-12 (OCLC 1178134056, lire en ligne sur Gallica), p. 65.
  2. Henri Malo, La Gloire du vicomte de Launay : Delphine Gay de Girardin, Paris, Émile-Paul frères, , 349 p., ill. ; in-8º (lire en ligne sur Gallica), p. 3.
  3. « Feuilleton de la Presse », La Presse, Paris, vol. 10, no 3359,‎ , p. 1 (ISSN 2420-4218, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

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