La Chatte blanche
| La Chatte blanche | |
| Il coupa la tête et la queue de sa bonne amie la chatte | |
| Auteur | Marie-Catherine d'Aulnoy |
|---|---|
| Pays | Royaume de France |
| Genre | Conte en prose |
| Date de parution | |
La Chatte blanche est un conte français en prose issu du recueil de contes Les Contes nouveaux ou les Fées à la mode, de Marie-Catherine d'Aulnoy. Publié en 1697, il est contemporain des contes de Perrault.
Résumé
Ce conte raconte l'histoire d'un valeureux jeune homme qui fait la rencontre d'une chatte blanche magnifique qui s'avérera finalement être une princesse.
Comparaison avec d'autres contes
Ruth Bottigheimer estime que ce conte est la principale source d'Hanna Dyâb pour son conte Histoire du prince Ahmed, et de la fée Pari-Banou. Il fait partie des contes orphelins ajoutés par Antoine Galland dans sa traduction des Mille et Une Nuits pour compléter son manuscrit incomplet[1].
La Chatte blanche est la plus ancienne version d'un conte qui s'est depuis répandu. Au cours du XIXe siècle, il a été édité pour le colportage, influençant ainsi la tradition orale[2]. Les frères Grimm en ont recueilli une version allemande pour un de leur Contes de l'enfance et du foyer : Le Pauvre Garçon meunier et la Petite Chatte, publié en 1815.
Postérité
Le personnage de la Chatte blanche apparaît entre autres dans le ballet La Belle au bois dormant de Marius Petipa et Tchaïkovski, dans lequel le personnage de Perrault le Chat botté lui fait la cour.
L'idée des domestiques de la Chatte blanche réduits par magie à leurs seuls bras et mains sera reprise par Jean Cocteau pour son film La Belle et la Bête[3].
Notes et références
- ↑ Mme d’Aulnoy’s “White Cat” and Hannâ Diyâb’s “Prince Ahmed and Pari Banou”: Influences and Legacies. In: Marvels & Tales 35.2. 2021, S. 290–311.
- ↑ Jacob et Wilhelm Grimm, Contes pour les enfants et la maison, trad. Natacha Rimasson-Fertin, José Corti, 2009 (ISBN 978-2-7143-1000-2) (2 volumes), note page 108 du volume II.
- ↑ Un motif similaire apparaît ans le conte russe de Vassilissa-la-très-belle : « trois paires de bras » servent Baba Yaga, et Vassilissa s'abstient de poser des questions à ce sujet à la sorcière, ce que celle-ci approuve.
Articles connexes
- La Princesse-Grenouille, conte russe du même type (AT 402)
- Les Trois Plumes, conte de Grimm
Bibliographie
- Jean Perrot (dir.) et Institut international Charles Perrault, Les métamorphoses du conte, Bruxelles, Peter Lang, coll. « Recherches comparatives sur les livres et le multimédia d'enfance » (no 2), , 389 p. (ISBN 90-5201-267-9 et 9789052012674, ISSN 1379-5473), « Partie I : Le poids des origines : transmissions et mutations La Chatte blanche de Madame D'Aulnoy, par Marie-Agnès Thirard », p. 41-60.
- Marie-Catherine d'Aulnoy, Contes II. Contes nouveaux ou les fées à la mode, édition du tricentenaire, Paris, Société des textes français modernes, no 213, 1998, 597 p., introduction de Jacques Barchilon, texte établi et annoté par Philippe Hourcade.
- Anne Defrance, Les contes de fées et les nouvelles de Madame d’Aulnoy, 1690-1698 : l’imaginaire féminin à rebours de la tradition, Genève, Droz, , 361 p., 23 cm (ISBN 978-2-600-00278-3, OCLC 499270413, lire en ligne).
Liens externes
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