Lætitia d'Arenberg

Lætitia d'Arenberg
Biographie
Nom de naissance Lætitia Marie Madelaine Susanne Valentine de Belsunce d'Arenberg
Naissance
Broummana (Liban)
Père Henri de Belzunce, marquis de Belzunce
Mère Marie-Thérèse de la Poëze d'Harambure
Conjoint Léopold-François de Habsbourg-Toscane (1965-1981)
Enfants Sigismond de Habsbourg-Toscane
Gontran Marie de Habsbourg-Toscane

Lætitia Marie Madelaine Susanne Valentine de Belsunce d'Arenberg, née à Broummana le , est une femme d’affaires, mondaine et philanthrope uruguayenne d’origine française[1]. Elle est propriétaire de plusieurs entreprises, dont Tambo Lapataia, spécialisée dans la production de produits laitiers, d’alfajores uruguayens et de dulce de leche[2].

Biographie

Née le 2 septembre 1941, elle est la fille aînée d'Henri de Belzunce, marquis de Belzunce, et de Marie-Thérèse de la Poëze d'Harambure[3]. Sa naissance eut lieu prématurément à Brummana (Liban) pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que sa mère, membre de la Croix-Rouge française, effectuait un déplacement vers la Syrie et traversait une zone minée[4].

Après avoir reçu des soins médicaux à Beyrouth, la nouveau-née fut envoyée dans la résidence de ses grands-parents à La Roche-Posay, où elle demeura jusqu’à la fin de la guerre[5]. En 1944 naquit son frère Rodrigo, et son père mourut au combat en mai de la même année, lors de la bataille de Monte Cassino[6]. En 1949, sa mère épousa Erik Karl Auguste Hedwige Englebert Antoine Balthasar, 11e duc d'Arenberg (1901-1992), qui adopta les enfants de son épouse et leur transmit son nom, ainsi Lætitia reçut le titre de « princesse »[7].

En 1950, la famille émigra en Uruguay, craignant la possibilité d’un nouveau conflit sur le continent européen en raison des tensions suscitées par la guerre de Corée[8],[9]. Ils arrivèrent à Montevideo à bord du transatlantique Conte Grande (es) et s’installèrent à Punta del Este, dans une demeure qu’ils appelèrent Villa d’Arenberg[10].

En Uruguay, elle fréquenta des écoles publiques et travaillait durant l’été dans un hôpital de Maldonado[11],[12]. Après la fin de la guerre de Corée et la dissipation du risque d’un nouveau conflit à l’échelle mondiale, la famille décida de retourner en Europe, s’installant d’abord en Suisse puis en Angleterre, où Lætitia suivit sa scolarité dans un internat[13].

En 1970, après plusieurs années au sein du jet set européen, elle décida de s’installer définitivement en Uruguay[14]. C’est alors qu’elle acquit un domaine de 1 800 hectares où elle commença à élever du bétail, et, par la suite, elle acheta un autre domaine dans le département de Florida, où elle fonda l’Estancia Las Rosas et se lança dans l’élevage de chevaux arabes[15],[16].

Par l’intermédiaire du Grupo d’Arenberg, elle est propriétaire de plusieurs entreprises, dont Tambo Lapataia depuis 2007, spécialisée dans la production de produits laitiers, d’alfajores uruguayens et de dulce de leche[17],[18]. L’entreprise possède également une ferme touristique à Punta del Este, très fréquentée pendant la saison estivale[19].

Mariage et descendance

Le 19 juin 1965, elle épousa l’archiduc Léopold-François de Habsbourg-Toscane, membre de la maison de Habsbourg-Lorraine et prétendant au trône du Grand-Duché de Toscane[20],[21]. La cérémonie civile eut lieu à St. Gilgen am Wolfgangsee, en Autriche, et la cérémonie religieuse le 28 juillet de la même année à Menetou-Salon, dans le département du Cher, en France. Ils divorcèrent le 27 mai 1981 à Salzbourg. L’archiduc Léopold-François retourna en Europe tandis que Lætitia resta en Uruguay.[22]

De cette union naquirent deux enfants :

  • Sigismund Otto Maria Josef Gottfried Henrich Erik Leopold Ferdinand von Habsburg-Lothringen (Lausanne, ), grand-duc de Toscane, épouse à Londres le Elyssa Edmonstone of Duntreath, dont il divorce en 2013. Ils ont 3 enfants :
    • Léopold Amédée Pierre Ferdinand Archibald de Habsbourg (Glasgow, )[23]
    • Tatyana Marie Thérèse Laetitia Juliette de Habsbourg (Livingston, )[23]
    • Maximilien Etienne Sigismond Guillaume Bruce Eric Léopold de Habsbourg (Livingston, )
  • Guntram Marie Josef de Habsbourg (Montevideo, [24]), en 1996, il épousa Debora de Sola, d'où :
    • Anne Faustina de Habsbourg, comtesse de Habsbourg (Montevideo, 2001)[23]
    • Titien Léopold de Habsbourg, comte de Habsbourg (Montevideo, 2004)[23]

Depuis 1991, elle entretient une relation avec l’immigrant anglais installé en Uruguay, John Amson[25].

Distinctions

2009 : Chevalier de la Légion d'honneur[26],[27]

Notes et références

  1. (es) « Laetitia d’Arenberg asegura que hubiera preferido ser artista en lugar de empresaria y dice que Uruguay es un país de “paisanos” y de “chacreros” donde “todos los valores” están en decadencia », sur Búsqueda, (consulté le )
  2. (en) « Constelación esteña: Princesa d’Arenberg » (consulté le )
  3. (es) Por Soledad Blardone, « Punta del Este: bautizaron una calle en homenaje al Príncipe Rodrigo D’Arenberg », sur infobae, (consulté le )
  4. (en) « "Con cada tropiezo me fui haciendo más fuerte" », sur EL PAIS, (consulté le )
  5. (es) « Laetitia D’Arenberg: “Acá soy libre de hacer lo que quiero” | La Mañana », (consulté le )
  6. (es) Radio Carve, « Laetitia d´Arenberg: “Cuando aceptas tanto las derrotas como las victorias, entonces la vida se te hace maravillosa” | Radio Carve 850 », sur radiocarve.uy (consulté le )
  7. (es) Lucila Olivera, « “Fui alcohólica”. La princesa Laetitia d’Arenberg: ¿Cómo convirtió su momento más duro en una causa noble? », sur LA NACION, (consulté le )
  8. (es) Flavia Fernández, « Laetitia d’Arenberg: “El linaje nunca fue importante para mí”, afirma la princesa y empresaria », sur LA NACION, (consulté le )
  9. (en) « Laetitia D'Arenberg: "Me acusaron de traer el socialismo al campo" », sur EL PAIS, (consulté le )
  10. (es) « Alfredo Etchegaray: Rodrigo D’Arenberg contribuyó a consolidar a Punta del Este », sur www.fmgente.com.uy (consulté le )
  11. (es) « Laetitia D'Arenberg tiene una buena razón para ausentarse de Punta del Este », sur Pantallazo (consulté le )
  12. (es) « Falleció "el príncipe" D´Aremberg », sur LA NACION, (consulté le )
  13. (es-UY) « Laetitia D‘Arenberg: La princesa empresaria’ », sur El Observador (consulté le )
  14. (es-UY) « Laetitia D‘Arenberg: La princesa empresaria’ », sur El Observador (consulté le )
  15. (es) « La archiduquesa Lætitia d 'Arenberg participó de la selección de los mejores caballos árabes de Uruguay », sur Caras, (consulté le )
  16. (es) « Entrevista a Laetitia D’Arenberg », sur Montevideo Portal (consulté le )
  17. (en) « Constelación esteña: Princesa d’Arenberg » (consulté le )
  18. « A D’Arenberg le “importan un pepino” los rumores de venta sobre Lapataia; su empresa sigue “viento en popa” », sur infonegocios.biz (consulté le )
  19. (en) Rosana Decima, « Visita a Lapataia: una tradición uruguaya con mucho dulce de leche, diversión y aprendizaje », sur EL PAIS, (consulté le )
  20. (es) Karina Bianco, « La princesa Laetitia d’Arenberg nos recibe en su “rancho” de José Ignacio, repasa su intensa vida y habla de los dramas que la golpearon », sur LA NACION, (consulté le )
  21. (es) « La inesperada compañera de teatro de Claudia Fernández », sur infobae, (consulté le )
  22. Voir page 347 in Michel Sementéry, Les dynasties d'Europe au XXe siècle, éditeur : Paris : Christian, 2001, 442 pages (ISBN 2-86496-088-5).
  23. « Habsburg 8 », sur genealogy.euweb.cz (consulté le )
  24. (es) « Todas las fotos del archiduque de Austria en Punta del Este », sur Caras, (consulté le )
  25. (en) « "Con cada tropiezo me fui haciendo más fuerte" », sur EL PAIS, (consulté le )
  26. « Remise de la Légion d’Honneur », sur Ambassade de France en Uruguay (consulté le )
  27. (es) « Condecoraron a Laetitia d'Arenberg », sur LARED21, (consulté le )
  • Portail des entreprises
  • Portail de l’Uruguay