Klara Löbenstein

Klara Löbenstein
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Buenos Aires
Sépulture
German Cemetery (d)
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Fratrie
Frieda Loebenstein (d)
Autres informations
A travaillé pour
Scharnhorstgymnasium Hildesheim (d) (-)
Directeur de thèse

Klara Löbenstein, née le à Hildesheim et morte le à Buenos Aires, est une mathématicienne allemande. Elle a été parmi les premières femmes à obtenir un doctorat en Allemagne. Sa thèse porte sur la topologie des courbes algébriques[1]. Elle émigre en Argentine pour échapper à l'holocauste en 1941.

Biographie

Klara Löbenstein est née à Hildesheim, en Prusse, le , de Lehmann Löbenstein, marchand et de sa femme Sofie, née Schönfeld[2].

En 1904, Löbenstein obtient la permission pour passer son Abitur au Realgymnasium I de Hanovre[2]. Elle appartient alors au petit nombre de jeunes femmes qui, en Allemagne au début du xxe siècle, ont été autorisées à passer leur examen pour l'externat des écoles de garçons.

Depuis que la Prusse a permis aux femmes d'assister à l'enseignement universitaire, à partir du semestre d'hiver de 1908-1909, Löbenstein et son amie Margarete Kahn fréquentent les universités de Berlin et Göttingen en tant qu'étudiantes invitées. Elles étudient les mathématiques, la physique, et la propédeutique à Berlin et Göttingen. Löbenstein se spécialise en géométrie algébrique. Avec Margarete Kahn, elle a contribué a la résolution du seizième problème de Hilbert[3] qui concerne la topologie des courbes algébriques dans le plan projectif complexe. Le formulant comme un cas particulier difficile, par sa formulation du problème, Hilbert propose qu'il n'y a pas de courbes algébriques de degré 6 composées de 11 ovales séparés. Löbenstein et Kahn développent des méthodes pour résoudre ce problème.

Klara Löbenstein obtient son doctorat en 1910, sous la direction de David Hilbert à Göttingen, avec une thèse intitulée Über den Satz, daß eine ebene, algebraische Kurve 6. Ordnung mit 11 sich einander ausschließenden Ovalen nicht existiert [« Sur la proposition selon laquelle il n'existe aucune courbe algébrique de degré 6 composée de 11 ovales séparés »], et est de fait l'une des premières allemandes à obtenir un doctorat en mathématiques (la discipline faisant à l'époque partie de la faculté de philosophie)[4]. Elle a passé son examen oral, encore une fois, avec Margarete Kahn, le . Par la suite, Klara Löbenstein travaille dans le secondaire à Metz et de Landsberg. Elle est démise de ses fonctions le en raison des lois raciales nazies[2]. En 1941, elle émigre vers l'Argentine. Elle meurt le et est enterrée au Cementerio Alemán de Buenos Aires[5].

Publications

  • (de) Klara Löbenstein, Über den Satz, daß eine ebene, algebraische Kurve 6. Ordnung mit 11 sich einander ausschließenden Ovalen nicht existiert (thèse de doctorat), université de Göttingen, , 38 p. (lire en ligne)

Références

  1. (de) York-Egbert König, Christina Prauss et Renate Tobies, Margarete Kahn und Klara Löbenstein : Mathematikerinnen, Studienrätinnen, Freundinnen, Hentrich & Hentrich, , 78 p. (ISBN 978-3-942271-23-3 et 3-942271-23-0)
  2. (de) « Kurzbiographien L », Deutsche Mathematiker-Vereinigung
  3. (de) York-Egbert König, « Ein Leben für die Mathematik – Vor 90 Jahren legte Grete Kahn als erste Eschwegerin die Doktorprüfung ab », vghessen.de, (consulté le )
  4. (en) « Klara Löbenstein », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  5. L'urne funéraire, avec la date de décès, est encore visible dans le Cementerio Alemán de Buenos Aires. Cf. « Cementerio alemán », sur cementerioaleman.org.ar (consulté le ).

Liens externes

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