Keria Ibrahim
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Keria Ibrahim (en guèze : ኬርያ ኢብራሂም), née le à Asmara, est une femme politique éthiopienne.
Elle préside la Chambre de la Fédération de 2018 jusqu'à sa démission le . Elle devient par la suite cheffe de la fonction publique de la région du Tigré et administratrice en chef de la zone Sud-Est (en). Keria Ibrahim est l'une des neuf membres du Comité central du Front de libération du peuple du Tigré (FPLT) et responsable des affaires féminines de la région[1]'[2]'[3].
Biographie
Jeunesse
Keria Ibrahim naît à Asmara le et grandit à Wukro, dans la province du Tigré[3]'[4]. Elle grandit dans une famille de la classe moyenne qui gagne sa vie grâce aux revenus tirés de l'exploitation d'un petit kiosque[5]. Bien qu'elle ne réussisse pas réussi l'école secondaire, elle devient experte en agriculture et progresse vers son rêve en obtenant un Bachelor of Arts en économie et une maîtrise en anthropologie environnementale[4]'[1].
Carrière politique
À partir de 1988, Keria Ibrahim exerce à différents niveaux de pouvoir dans la région du Tigré, du niveau du district à celui de la région. Elle est l'une des rares femmes dirigeantes du Front de libération du peuple du Tigré (FPLT). Elle occupe le poste de présidente de la Chambre de la Fédération (HoF) du jusqu'à sa démission le [1]'[6].
Démission
En mars 2020, la Chambre de la Fédération reporte les élections générales prévues pour le à une date indéterminée en raison de la pandémie de COVID-19[7]. À la suite de cela, le , Keria Ibrahim accuse le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed d'avoir porté atteinte à la souveraineté du pays et démissionne de son poste de présidente de la Chambre des représentants. Elle déclare que la Constitution a été violée, qu'un "gouvernement dictatorial" est en train de se former, et qu'elle ne peut accepter une "erreur historique"[8]'[9].
Mandat d'arrêt et détention
Le , au début de la guerre du Tigré, la Commission fédérale de police éthiopienne émet un mandat d'arrêt contre Keria Ibrahim et 64 autres hauts responsables du FPLT. Selon la Commission, elle et ses camarades ont commis une trahison et se sont rendus responsables de violations des droits de l'Homme et de corruption[10]'[11]. Le , les autorités fédérales déclarent que Keria Ibrahim s’est rendue aux forces de sécurité fédérales à Mekele, la capitale de la région du Tigré[12]. Le , elle comparaît devant le tribunal[13]'[14].
Le , Keria Ibrahim est libérée sous caution. Le parquet ne trouve aucune preuve suffisante pour détenir les suspects pendant l'enquête et demande au tribunal de lui accorder une libération sous caution[15]'[16]'[17]. Mais elle est placée en détention provisoire jusqu'à ce que des investigations complémentaires soient menées[16].
Le , selon Al Ain Amharic, Keria Ibrahim se présente à nouveau au tribunal après avoir témoigné. Elle signe un accord pour témoigner contre 42 membres du FPLT. C'est également l'une des raisons qui permettent sa libération sous caution. Cependant, elle indique plus tard qu'elle ne témoignerait pas, et que cet accord a été obtenu sous la contrainte. À la suite de cela, elle est de nouveau présentée au tribunal[18].
Sortie de prison
Le , Keria Ibrahim et tous les dirigeants civils et militaires du Front de libération du peuple du Tigré sont libérés de prison. Cette libération serait le fruit d'un accord de paix entre le gouvernement éthiopien et le FPLT, un parti politique armé régional[19].
Voir aussi
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Keria Ibrahim » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) TesfaNews, « Speaker of Ethiopia's Upper House Resigns », sur TesfaNews, (consulté le )
- ↑ (en) « Speaker of Ethiopia's upper house resigns after polls postponed », sur www.aljazeera.com (consulté le )
- (am) « "ፍቅር እስከ መቃብርን አልረሳውም" ወ/ሮ ኬሪያ ኢብራሂም », BBC News አማርኛ, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « የወይዘሮ ኬሪያ ኢብራሂም ትዳር እንዴት ፈረሰ? » [archive du ], sur Yeahun Zena, (consulté le )
- ↑ « ኬሪያ ኢብራሂም ከውቅሮ እስከ አራት ኪሎ », sur www.ethioreference.com (consulté le )
- ↑ (en) « Keria Ibrahim Elected Speaker of Ethiopian House of Federation », sur www.ezega.com (consulté le )
- ↑ (en) « Ethiopia postpones August election due to coronavirus », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) TesfaNews, « Speaker of Ethiopia's Upper House Resigns », sur TesfaNews, (consulté le )
- ↑ (en) « Speaker of Ethiopia's upper house resigns after polls postponed », sur www.aljazeera.com (consulté le )
- ↑ (en-US) « Arrest warrant issued for TPLF Junta members », sur Welcome to Fana Broadcasting Corporate S.C (consulté le )
- ↑ (en) « Arrest Warrant Issued on 96 Tigray Officials, Army Generals », sur www.ezega.com (consulté le )
- ↑ (en) « Ethiopian govt says senior politician linked to Tigray region rebellion surrenders », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Former TPLF officials appear before court », The Reporter, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ « Sebhat Nega and Keria Ibrahim appeared in court », sur www.sheganews.com (consulté le )
- ↑ (am) « ወ/ሮ ኬሪያ ኢብራሂም ከእስር በዋስ መለቀቃቸው ተነገረ », BBC News አማርኛ, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « ወይዘሮ ኬሪያ ኢብራሂም በዋስ እንዲለቀቁ ተወሰነ », sur Welcome to Fana Broadcasting Corporate S.C, (consulté le )
- ↑ (en-US) « Court grants bail to Keria Ibrahim, former Speaker of House of Federation », sur Welcome to Fana Broadcasting Corporate S.C (consulté le )
- ↑ (am) « ወ/ሮ ኬሪያ ኢብራሂም ምስክርነታቸው ቀርቶ ፍርድ ቤት ቀረቡ », sur አል ዐይን ኒውስ, (consulté le )
- ↑ (en) « Keria Ibrahim and Two Other TPLF Leaders Released from Prison Amid Peace Deal in Tigray Region », sur Addis Insight, (consulté le )
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