KNM A-2

KNM A-2

Type Sous-marin côtier
Classe classe A
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine royale norvégienne
Constructeur Germaniawerft (Kiel)
Fabrication acier
Équipage
Équipage 21 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 46,70 m (Coque pressurisée : 34,45 m)
Maître-bau 4,78 m (Coque pressurisée : 3,15 m)
Tirant d'eau 2,80 m
Tirant d'air 3,67 m
Déplacement 270 tonnes en surface
342 tonnes en plongée
Tonnage 380 t
Propulsion
Puissance
  • 700 ch en surface
  • 380 ch en plongée
Vitesse
  • 26,3 km/h en surface
  • 13,52 km/h en plongée
Profondeur 50 m
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 1700 km à 19 km/h en surface

Le KNM[note 1] A-2 est un sous-marin norvégien du début du XXe siècle, le premier des sous-marins de classe A construit pour la Norvège. Lancé en 1913 au chantier naval allemand Germaniawerft à Kiel, il est accepté en service dans la marine royale norvégienne en 1914. Il sert jusqu'en , lorsqu'il est capturé pendant la campagne de Norvège, par les Allemands qui le mettent au rebut.

Conception et construction

Les sous-marins de classe A sont commandés en Allemagne par le gouvernement norvégien après l’acquisition par ce pays du premier sous-marin de la Marine royale norvégienne, le KNM Kobben[1]. Les Norvégiens sont alors très satisfaits des caractéristiques de ce navire, construit en 1909. Dès , ils adressent donc un appel d'offres aux chantiers navals allemands afin d’acquérir davantage de sous-marins[1]. Pour le client, le meilleur design est celui du chantier naval Germaniawerft, qui propose une version agrandie et plus lourdement armée du sous-marin Atropo construit pour la Regia Marina[2]. En , les Norvégiens commandent trois navires. En 1912, ils ajoutent à leur commande un navire supplémentaire[3].

Le concepteur en chef des navires est le Dr Hans Techel[4]. Un changement par rapport aux conceptions précédentes de Germaniawerft est les gouvernails arrière, actionnés par les hélices. Une nouveauté consiste aussi à équiper ces petits navires de gyrocompas[3].

Le KNM A-2 est construit au chantier naval Germaniawerft à Kiel[5],[6]. Il est en chantier en 1911 et lancé en 1913[5],[7].

Données techniques

Le KNM A-2 est un sous-marin à double coque d’une longueur totale de 46,5 mètres, d’une largeur de 4,8 mètres et d’un tirant d'eau de 2,7 mètres[7],[8]. Le diamètre de la coque pressurisée est de 3,18 mètres[3]. Le déplacement standard est de 250 tonnes en surface et 355 tonnes en immersion[5],[7]. Le navire était propulsé en surface par deux moteurs Diesel Germaniawerft à 6 cylindres à deux temps, d’une puissance totale de 700 ch. Sous l’eau, il est propulsé par deux moteurs électriques SSW d’une puissance totale de 380 ch[4],[7]. Deux arbres d'hélice lui permettent d'atteindre une vitesse de 14,5 nœuds en surface et de 9 nœuds en immersion[7],[8]. L’approvisionnement en carburant est de 12,8 tonnes[3],[7], lui conférant une autonomie de 900 milles marins à 10 nœuds en surface et de 76 milles à 3,3 nœuds en immersion[4],[7]. La profondeur d’immersion autorisée est de 50 mètres[3],[7].

Le navire était équipé de trois tubes lance-torpilles de 450 mm : deux à l’avant et un à l’arrière, avec un approvisionnement total de cinq torpilles[3],[7].

L’équipage du navire était composé de 17 officiers, officiers mariniers et matelots[6],[8].

Service

Après son achèvement, au début de l’année 1914, le KNM A-2, accompagné de ses navires jumeaux KNM A-3 et A-4, effectue le voyage de Kiel vers la Norvège, arrivant à la base navale de Horten[3]. Il est commissionné dans la Marine royale norvégienne cette année-là[7].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le navire est obsolète[7]. Au moment de l’invasion allemande de la Norvège, le KNM A-2, avec ses navires jumeaux A-3 et A-4, fait partie de la 1ère escadrille de sous-marins basée à Horten[9]. Le 9 avril, juste après minuit, le navire tente d’attaquer dans le fjord d’Oslo un groupe de navires allemands naviguant vers Oslo. Le dragueur de mines R-23 contre-attaque. Le KNM A-2 est endommagé et forcé de faire surface, mais il parvient à échapper à son poursuivant. Le navire endommagé est abandonné le 12 avril à la base sous-marine de Teie et capturé par les Allemands le lendemain[9],[10]. L’épave du KNM A-2 est ensuite été mise au rebut[5],[10].

Notes et références

Notes

  1. Les navires de la Marine royale norvégienne reçoivent le préfixe KNM, acronyme de Kongelig Norsk Marine' (en français : Marine royale norvégienne).

Références

Bibliographie

  • (en) T.A. Brassey (red.), The Naval Annual, 1915, London, William Cloves and Sons, (lire en ligne).
  • (en) Paul E. Fontenoy, Submarines: An Illustrated History of Their Impact (Weapons and Warfare), Santa Barbara, California, ABC-CLIO, (ISBN 1-85367-623-3).
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1922-1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1906-1921, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-245-5).
  • (pl) Jerzy Lipiński, Druga wojna światowa na morzu, Warszawa, Wydawnictwo Lampart, (ISBN 83-902554-7-2).
  • (en) Eberhard Möller et Werner Brack, The Encyclopedia of U-Boats: From 1904 to the Present, London, Greenhill Books, (ISBN 1-85367-623-3).
  • (en) Oscar Parkes (red.), Jane’s Fighting Ships 1933, London, Sampson Low, Marston & Co., .
  • (en) Eberhard Rössler, The U-Boat: The Evolution And Technical History Of German Submarines, Annapolis, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-966-9).

Liens externes

Voir aussi

Liens internes

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