Julius Schwalbe

Julius Schwalbe
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Berlin
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Vue de la sépulture.

Julius Schwalbe (né le à Naklo (alors en Prusse, et actuellement au sud-ouest de la Pologne) et mort le à Berlin) est un médecin allemand et un rédacteur scientifique très influent en Allemagne. Sa spécialité est la médecine interne. Il a contribué à diffuser la théorie de l'hygiène racial et a influencé le psychiatre espagnol Antonio Vallejo-Nájera.

Biographie

Julius Schwalbe étudie la médecine à l'université de Berlin, où il obtient son doctorat en [1]. Il travaille par la suite comme médecin hospitalier jusqu'à l'ouverture de son cabinet à Berlin en [1].

À partir de 1894, il est rédacteur avec Albert Eulenburg de la Deutsche Medizinische Wochenschrift fondée par son confrère Paul Albrecht Börner (de), avant d'en devenir en le rédacteur unique. Il a été co-fondateur des revues La Medicina Germano-Hispano-Americana et Revista Medica Germano-Ibero-Americana[1].

Il contribue à la Real-Encyclopedia des gesamten Heilkunde [Encyclopédie véritable de l'ensemble de la médecine] d'Albert Eulenburg et est si célèbre comme écrivain médical qu'il reçoit un titre de professeur en . Il rédige notamment la nécrologie de Rudolf Virchow dans la Deutsche Medizinische Wochenschrift et publie des articles sur la santé publique, le charlatanisme et la législation pharmaceutique. Il est le rédacteur en chef de la série Reihe Diagnostische und therapeutische Irrtümer und deren Verhütung [Erreurs diagnostiques et thérapeutiques et leur prévention] chez Thieme Gruppe.

Ce juif libéral fait partie des médecins qui adhèrent à la théorie de l'hygiène raciale avant la Première Guerre mondiale et va la diffuser, via ses publications et les revues auxquelles il participe, dans le milieu médical allemand au début du XXe siècle, avant que ces thèses ne soient reprise par le parti nazi[2]. Sa pensée va influencer, le psychiatre Antonio Vallejo-Nájera qui organisera à partir de l'adoption systématique des enfants de républicains par des sympathisants du francisme, afin de les soustraire à l'influence jugée néfaste de leur famille biologique. Cette politique sera à l'origine de l'enlèvement de plus de 30 000 enfants[3].

La médecin et psychanalyste germano-brésilienne Adelheid Koch est sa fille[4].

Il meurt le à Berlin et est inhumé dans le cimetière de Stahnsdorf[1].

Publications (sélection)

Comme auteur

  • (de) Grundriß der speciellen Pathologie und Therapie, Stuttgart, Enke, rééd. 1904, [lire en ligne]

Comme éditeur

  • (de) Rudolf Virchow (Contributeur), Virchow-Bibliographie. 1843-1901, Creative Media Partners, LLC, (1re éd. 1901 (Berlin par Reimer)), 266 p. (ISBN 978-0-270-96336-6, [lire en ligne])

Références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Julius Schwalbe » (voir la liste des auteurs).
  1. (de) Dietrich von Engelhardt, « Julius Schwalbe: Zur Geschichte der „plastischen Anatomie“ (1896) », dans Goethe als Naturforscher im Urteil der Naturwissenschaft und Medizin des 19. Jahrhunderts: Themen, Texte, Titel, Springer, , 481–487 p. (ISBN 978-3-662-68126-8, DOI 10.1007/978-3-662-68126-8_42, lire en ligne)
  2. Benoît Massin, « Apprendre à classer et à sélectionner: L'enseignement de l’eugénisme, de l’hygiène raciale et de la raciologie dans les universités allemandes (1930-1945) », sur Histoire de la Médecine et Éthique médicale, (consulté le )
  3. Paul Preston, « Les républicains, des bêtes au sabot fendu », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  4. Nicole Peton, « Adelheid Koch (née Schwalbe) », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • B. Spatz : Julius Schwalbe † . Dans : Munich Medical Weekly, Vol. 77 (1930), n° 9, 28 février 1930, p. 385.
  • Kreuter : Julius Schwalbe . Dans : Encyclopédie biographique allemande, KG Saur

Liens

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