Jules Désiré Colombe
| Secrétaire général Bourse du Travail (Nantes) (d) | |
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| Conseiller municipal de Nantes | |
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 (à 43 ans) Nantes | 
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Jules Désiré Colombe, né en 1859 à Bléville (Le Havre) et mort le à Nantes[1], est un militant syndicaliste nantais. Il fut le premier secrétaire de la bourse du travail de Nantes et l'un des fondateurs de la Confédération générale du travail en 1895.
Biographie
Carrière politique
L'un des fondateurs du premier Comité socialiste créé à Nantes[2], Désiré Colombe est conseiller municipal socialiste dans le 4e canton de cette ville pendant 4 ans, de 1888 à 1892. Durant son mandat, il s'efforce d'améliorer la condition des chômeurs et des travailleurs du port. Mais aux législatives de 1893, il se désiste au second tour en faveur du républicain Gustave Roch[3].
Un pionnier du syndicalisme
Colombe est le premier secrétaire de la Bourse du travail qui accueille désormais les syndicats et dont il prononce le discours inaugural en août 1893. Proche de Charles Brunellière, avec qui il organise les vignerons en syndicats, Colombe s'éloigne cependant du Parti ouvrier dirigé par Jules Guesde, qui considère la grève générale comme « une duperie et une utopie »[3].
En septembre 1894, il organise à Nantes le 6e congrès national des syndicats[4] qui doit réunir deux organisations rivales, la Fédération des bourses à celle des syndicats, et définir le rôle respectif de chacune. Mais, dans le but de limiter l’influence des partisans de Guesde sur la Fédération des syndicats, la Fédération des bourses fait voter le principe de l’organisation de la grève générale à une forte majorité. À l’issue du congrès, Désiré Colombe est élu secrétaire adjoint d’un Conseil national ouvrier chargé d’organiser, avec les syndicats de Limoges, en septembre 1895, le 7e congrès national corporatif qui débouchera sur la création de la CGT. En juillet 1895, Colombe, bien qu'ayant favorisé l'adhésion de nombreux syndicats et mis en place un bureau de placement, refuse de renouveler son mandat de secrétaire général de la Bourse[3].
Dernières années
À partir de 1895, Désiré Colombe se consacre à son atelier de forgeron jusqu'à sa mort, survenue en en 1902[3].
Charges et distinctions
- trésorier de la Chambre syndicale des forgerons.
Postérité
- En 1918, son nom est donné à la rue de l'ancienne Bourse du travail
- En 2013, le nom de Désiré Colombe est également donné à l'ensemble du site, qui devient le plus grand pôle associatif de Nantes [3].
Bibliographie
- Robert Gautier, « Désiré Colombe (1859 - 1902) », Dictionnaire de Nantes, (lire en ligne).
- René Bourrigaud, Lettres nantaises : correspondance Brunellière-Hamon (1891-1899), Nantes, CDMOT,
- Claude Geslin, Le syndicalisme ouvrier en Bretagne jusqu’à la Première Guerre mondiale, Saint-Hippolyte-du-Fort, Espaces-Écrits, . Rééd. Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2014
- Claude Kahn et Jean Landais, Désiré Colombe : dans Des lieux de Mémoire : les quinze cimetières de Nantes, Saint-Hippolyte-du-Fort, Ouest-éd., , p. 152-154
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- DParc, « Séputure de Jules Désiré Colombe (1859-1902) » [PDF], sur patrimonia.nantes.fr, (consulté le )
Notes et références
- ↑ Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Nantes, n° 327, vue 78/85.
- ↑ Charles Brunellière, « Désiré Colombe », L'Avant-garde de Nantes et de l'Ouest, (lire en ligne).
- Gautier 2018.
- ↑ Congrès national des syndicats de France (préf. D. Colombe), Compte rendu des travaux du congrès tenu à Nantes du 17 au 22 septembre 1894 : 6e congrès national des syndicats de France, Nantes, Commission d'organisation, , 127 p. (lire en ligne)
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