Louis Jules André

Louis Jules André
Portrait de Lenepveu en 1853 (Académie de France à Rome).
Fonctions
Académicien
Académie des beaux-arts
-
Architecte diocésain
Diocèse d'Ajaccio
-
Chef d'atelier (d)
École nationale supérieure des beaux-arts
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Louis Jules André
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Parentèle
Pierre-Joseph Garrez (beau-père)
Autres informations
A travaillé pour
École des beaux-arts (en)
Membre de
Maîtres
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Signature dans son dossier de Légion d’honneur.
Sépulture au cimetière du Montparnasse.

Louis Jules André, né à Paris 11e le et mort le à Paris 6e, est un architecte français.

Prix de Rome, membre de l’Institut, il a également été chef d’atelier à l’École des beaux-arts.

Biographie

Ayant perdu son père à l'âge de six ans, Andrei a pu entreprendre des études grâce à une bourse de la fondation Deschaumes. Après avoir fait ses études au collège Stanislas, puis à Lycée Saint-Louis pour les sciences, il entre à l'École des beaux-arts de Paris, dans l’atelier de Jean-Nicolas Huyot. Six mois après, Huyot conseille à sa mère de le retirer, mais se laisse persuader de prolonger encore un peu l’essai. Après quelques autres mois, c’est lui qui demande son tour que lui reste cet élève, qui devient bientôt l’un des plus appréciés de son maitre[2].

À la mort de Huyot, en 1840, il intègre, avec la plupart de ses camarades, l’atelier d’Hippolyte Le Bas. Il est rapidement admis au concours du grand prix, qu’il fait cinq fois. En 1843, il obtient le 2e grand prix et enfin le premier grand prix de Rome en 1847 pour un projet de Palais pour la Chambre des députés[2].

Pensionnaire à la villa Médicis à Rome de 1848 à 1852, il séjourne en Italie mais aussi en Sicile, et profite de ce que la fondation toute récente de l’École française d’Athènes permette enfin aux pensionnaires de Rome un séjour en Grèce, à l’époque où ce pays était la mine de toutes les restaurations. Les premiers en date ayant choisi les plus séduisantes, il doit se rabattre sur un projet de restauration du temple de Thésée, comme envoi de dernière année[3]. L’année suivante, ayant à envoyer une composition, il fait un projet remarqué d’hôtel pour la Banque de France[2].

Rentré en France, il est nommé sous-inspecteur des travaux auprès des architectes Charles Rohault de Fleury pour le Muséum national d'histoire naturelle. En 1855, il épouse la fille de Pierre-Joseph Garrez[2]. Le de la même année, il est nommé inspecteur la Bibliothèque impériale, et le , il passe premier inspecteur au même établissement[4], sous Henri Labrouste. En 1856, ce dernier lui laisse la direction de l’atelier libre des beaux-arts qu’il avait fondé en 1831.

Nommé, la même année, sur recommandation d’Eugène Viollet-le-Duc, architecte diocésain d'Ajaccio, à une époque où l’Empire commandait volontiers des plans aussi grandioses que platoniques pour la Corse, il y réalise une chapelle pour le grand séminaire de la ville et conçoit un projet de cathédrale qui n’a donné lieu qu’à une pose officielle de première pierre et à des discours, ainsi qu’un projet d’évêché en sommeil jusqu’à la République. En 1872, il en a commencé l’exécution, l’édifice est resté inachevé, et il n’en a plus été question[2].

Nommé, en 1867, architecte en chef du Muséum, à la demande de Rohault de Fleury, il réalise d’abord la galerie des reptiles, puis des laboratoires très utilement combinés. En 1872, Thiers qui aimait le Muséum et avait comme ministre, contribué à son extension, fait décider l’achèvement des serres et la reconstruction de la galerie de Zoologie[3], qui sera sa réalisation la plus célèbre. Le jour de l’inauguration de ces nouvelles galeries de zoologie sera d’ailleurs celui où il sera promu commandeur de la Légion d’honneur, sur son chantier du Muséum[2].

Nommé professeur de l'atelier officiel de l'École des beaux-arts, jusqu'alors dirigé par Alexis Paccard, il dirige jusqu'à sa mort cet atelier, où cinq cents élèves sont inscrits pendant cette période, dont huit grands prix de Rome et six futurs professeurs de l'École des beaux-arts. Une association d'anciens élèves regroupant cent quarante membres est même fondée en 1883[5].

Parmi ses élèves les plus célèbres, on peut citer : Julien Guadet, à l'atelier libre, et à l'atelier officiel Victor Laloux qui lui succède en 1890, Henri Deglane, Emmanuel Pontremoli, Guillaume Tronchet, Louis Bonnier, Eugène Jost, Paul Bigot, Albert Tissandier, Albert Guilbert, Auguste Nicolas.

En 1880, il est nommé inspecteur général des Bâtiments civils et, en 1884, élu membre de l'Académie des beaux-arts, au fauteuil no 2, succédant à Jean-Baptiste Lesueur.

Emporté en cinq jours par la grippe[2], il est inhumé au cimetière du Montparnasse[6]. Son fils, Pierre-François-Paul André, lui aussi architecte, a été son élève et grand prix de Rome en 1885.

Élèves

Œuvres partielles

Références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-iltyaetx-1j0vplmf267zz »
  2. Julien Guadet (extrait du journal L'Architecture), Jules André, architecte : notice sur sa vie et ses œuvres, Paris, Librairies-imprimeries réunies, , 20 p., 26 cm (OCLC 894268244, lire en ligne).
  3. « Nécrologie », Journal des débats politiques et littéraires, Paris,‎ , p. 3 (ISSN 1770-619X, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. « Nécrologie », La Lanterne, Paris, vol. 14, no 4670,‎ , p. 3 (ISSN 2017-4136, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. David de Penanrun, Louis-François Roux et Delaire, Les Architectes élèves de l’École des beaux-arts : 1819-1894, Paris, Chaix, , 2e éd., xiv, 317 p. (OCLC 680526270, lire en ligne sur Gallica), p. 294.
  6. 1re division.
  7. « Monument aux morts français à Rome dans le parc Pamphili », sur Papetiers,Filigranes et Moulins à papier (consulté le )
  8. « Rénovation des serres du Jardin des plantes de Paris », sur Jardin Botanique de Lyon (consulté le )

Liens externes

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