Juana Azurduy de Padilla

Juana Azurduy de Padilla
Biographie
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Sucre
Nom de naissance
Juana Azurduy
Nationalité
Activité
Militaire
Conjoint
Manuel Ascencio Padilla (en)
Autres informations
Grades militaires
Signature

Juana Azurduy de Padilla ( - ) est une cheffe de guérilla militaire originaire de Chuquisaca, vice-royauté du Rio de la Plata (Sucre, en Bolivie en 2019). Patriote du Haut-Pérou, elle se bat aux cotés de son mari, Manuel Ascencio Padilla (es) dans les guerres d'indépendance de l'Amérique latine pour l'émancipation de la vice-royauté du Rio de la Plata contre la monarchie espagnole. Elle assume le commandement d'opération de guerres qui aboutissent à la formation de la républiquette de la Laguna.

Biographie

Enfance

Juana Azurduy est née le , à Chuquisaca, Haut Pérou, un territoire espagnol de la Vice-royauté du Río de la Plata[1]. Son père, Don Matías Azurduy, est un Spaniard blanc d'origine Basque, patrón d'une hacienda à Toroca[2],[3],[4]. Sa mère, Doña Eulalia Bermudez, est une chola (femme ayant des parents mestizo et indigène) issue d'une famille pauvre de Chuquisaca[4],[3]. Ce type de famille est inhabituel au sein du système strict de casta du régime colonial espagnol, où Juana est considérée comme étant une mestiza. Elle a un frère plus âgé, Blas, mort en bas âge, et une sœur plus jeune, Rosalía[3]. Après la mort de sa mère en 1787[3], elle développe une relation exceptionnellement proche avec son père. En dépit des fortes assignations de rôles dans la société coloniale très conservatrice, Don Matías lui enseigne à chevaucher et à tirer, et elle l'accompagne dans son travail avec les ouvriers indigènes[2],[4],[5]. Outre sa langue natale espagnole, elle maîtrise le quechua et l'aymara, les langues des peuples indigènes locaux[6],[2] elle est connue pour avoir passé plusieurs jours dans leurs villages[5].

Engagement militaire

Maîtrisant les armes et la cavalerie, elle se voit conférer le grade de lieutenant colonel[7] et commande jusqu'à 10 000 hommes. Elle perd ses cinq enfants dans des actions des espagnols[pas clair]. À la mort de son mari, le 13 septembre 1816 elle continue son engagement, mais lors de l'indépendance en 1825, elle n'est pas intégrée à la nouvelle structure et finie oubliée[8].

Elle est célébrée dans une chanson éponyme de Mercedes Sosa. Sa mémoire est honorée autant en Bolivie qu'au Pérou ou en Argentine : depuis 2015 elle sa statue à Buenos Aires[9] sur la Plaza del Correo, le Monumento a Juana_Azurduy (es).

Notes et références

  1. (es) Enrique Udaondo, Diccionario Biográfico Argentino, Buenos Aires, Institucion Mitre, , 110, 787.
  2. (en) Reina Pennington, Amazons to fighter pilots : a biographical dictionary of military women, Westport, Conn., Greenwood Press, , 37–38 p. (ISBN 0-313-29197-7) (Entrée par Heather Thiessen-Reily).
  3. (es) Pacho O'Donnell, Juana Azurduy, Debols!llo, , 5 p..
  4. (es) « Juana Azurduy: la Revolución con olor a jazmín », sur Museo Histórico Nacional, Ministerio de Educación, Cultura, Ciencia, y Tecnología (consulté le ).
  5. (es) Joaquín Gantier, Doña Juana Azurduy de Padilla, La Paz, Bolivie, Fundación Universitaria Patiño, .
  6. (en) Meri Knaster, Women in Spanish America : an annotated bibliography from pre-conquest to contemporary times, Boston, Mass., G. K. Hall & Co., , https://archive.org/details/womeninspanisham00knasrich/page/501 501–502 (ISBN 0-8161-7865-8, lire en ligne).
  7. (en-US) « Juana Azurduy », sur The Female Soldier, (consulté le )
  8. « Juana Azurduy: chef militaire (1780-1862) », sur Caserita.info (consulté le )
  9. « Guide Complet à la Visite du Monument à Juana Azurduy, Buenos Aires, Argentine », sur Audiala: Your Pocket Tour Guide (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Mario O'Donell, Juana Azurduy, la teniente coronela, , Editorial Planeta éd. (ISBN 978-987-725-236-1).

Liens externes


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