Joseph d'Astorg

Joseph d'Astorg
Biographie
Naissance
Décès
(à 51 ans)
Bergen-Belsen
Nom de naissance
Bernard Marie Charles Augustin Joseph d'Astorg
Nationalité
Formation
École spéciale militaire de Saint-Cyr (à partir de )
Activités
Maire de Sainte-Marie-de-Vatimesnil (à partir de ), maire d’Étrépagny (), résistant
Conjoint
Marguerite d'Astorg (d)
Enfant
Parentèle
Eugène d'Astorg (grand-père)
Autres informations
Arme
Grades militaires
Conflits
Distinctions

Joseph d'Astorg (né le à Paris 7e et mort le à Bergen-Belsen) est un lieutenant-colonel français, membre de la résistance avec son épouse Marguerite d'Astorg et ses fils Bernard d'Astorg et Philippe d'Astorg.

Biographie

Membre de la famille d'Astorg, Joseph d'Astorg est né le à Paris[1].

Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1913, son rang lui donne accès l'École de cavalerie de Saumur, d'où il sort sous-lieutenant le , affecté au 10e régiment de chasseurs à cheval. Il est promu lieutenant le . Les hostilités contre l'Allemagne terminées il est affecté au 27e régiment de dragons détaché comme instructeur au Centre d'instruction des autos-mitrailleuses et autos-canons (CIAM) à Versailles du au puis il enchaîne avec un stage de quatre mois au Centre d'instruction des opérations extérieures, à l'issue duquel il passe au 13e régiment de dragons puis au 11e groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons où il sert de janvier à septembre 1920[2].

En 1936, il réside dans le Loiret. C'est à Orléans qu'il se fait remettre, par le général de division Henri Meullé-Desjardins, la croix de chevalier de la Légion d'honneur, devant le front des troupes, alors qu'il est capitaine du 1er groupe d'automitrailleuses en disponibilité[1].

Au début de la bataille de France, il commande le 1er groupe d'escadrons du 1er régiment d'automitrailleuses[3]. Il reçoit le commandement de son régiment le [4].

Résistance

Après la défaite de 1940, Joseph d'Astorg, élu maire de Sainte-Marie-de-Vatimesnil en 1935, est nommé maire de la commune voisine d'Étrépagny[5], et président départemental de la Légion des Combattants. De 1941 à 1943, il est membre du service de renseignement (SR) « Guerre » puis du réseau « Saturne » du SR « Kléber ». Il dirige un groupe qui collecte des renseignements, organise la planque et l'exfiltration d'aviateurs alliés et reçoit des parachutages. Son épouse, Marguerite née Gibert (1895-1977), comtesse d'Astorg[6] et ses deux fils Bernard et Philippe en font partie[7] et prennent le relais de leur mari et père après 1943[6].

Déportation

Joseph d'Astorg est arrêté en , par la Gestapo locale et interné à Évreux, Rouen, Compiègne. Il est déporté à Buchenwald, puis Dora vers le , où il retrouve le son fils Bernard[8]. Le lendemain, il est transféré à Bergen-Belsen où il meurt le [5],[7].

Distinctions

Notes et références

  1. « Cote 19800035/264/35197 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. Dominique Waquet, Le 11e Groupe mixte d'Autos-mitrailleuses et autos-canons : Opérations et personnel (octobre 1914 - 31 octobre 1922), Suresnes, Causseul & Rougeret, , 60 p. (ISBN 978-2-494553-00-2).
  3. François Vauvillier et Olivier Voels, « L'escadron H35 du 1er RAM », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 145,‎ .
  4. Régis Potié, « Le périple du 1er RAM reconstitué, juin 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 147,‎ , p. 75-82
  5. Marc Fineltin. ASTORG Joseph d', in memoresist.org.
  6. « Cote 19800035/1468/69909 [Françoise Marie Marguerite d'Astorg] », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. RIP Bernard d'Astorg, in 39-45.org'.
  8. (en) Andre Séllier. A History of the Dora Camp: The Untold Story of the Nazi Slave Labor Camp That Secretly Manufactured V-2 Rockets, 2003, p. 85.

Bibliographie

  • Ressource relative aux militaires :
  • Ressource relative à la vie publique :
  • (en) André Sellier, Michael J. Neufeld et Ivan R. Dee, A History of the Dora Camp : The Untold Story of the Nazi Slave Labor Camp That Secretly Manufactured V-2 Rockets, (ISBN 9781461739494).

Articles connexes


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