Joseph Stella
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| Décès |
(à 69 ans) New York |
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| Période d'activité |
- |
| Nom de naissance |
Giuseppe Michele Stella |
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Art Students League of New York Shinnecock Hills summer school (en) |
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| Mouvements |
Joseph Stella, né Giuseppe Michele Stella le à Muro Lucano en Italie et mort le à New York, est un peintre et photographe américain d'origine italienne.
Ses factures personnelles sont très originales. Il a participé cependant entre autres aux écoles futuriste et précisionniste.
Biographie
Joseph Stella est né à Muro Lucano, en Italie, en 1877. Il grandit dans ce petit village de montagne situé dans la province de Potenza, près de Naples. Il est le quatrième de cinq garçons. Sa famille est assez aisée car son père et son grand-père étaient avocats, mais Stella ne souhaite pas poursuivre cette tradition. Au lieu de cela, Stella manifeste un vif intérêt pour les arts. Dès son plus jeune âge, il montre un talent exceptionnel pour le dessin. En outre, il excelle en français et en anglais à l'école.
Stella déménage à New York en 1896, à l'âge de dix-neuf ans. Il étudie à l'Art Students League ainsi qu'à la New York School of Art, où il étudie avec William Merritt Chase. Au début de sa carrière, ses croquis sont essentiellement réalistes. Il aime errer dans les rues de New York avec son carnet de croquis et son crayon et dessiner ce qu'il voit. Il s’intéresse particulièrement à la vie des immigrés et à leurs cultures. Ses croquis décrivent aussi souvent la vie dans les bidonvilles de New York. Il finit par trouver un travail d'illustrateur qui lui permet de publier ses dessins réalistes dans des magazines. Ce travail durera de 1905 à 1909. En 1908, Stella se voit confier la réalisation d'une série d’œuvres axées sur l'industrie de Pittsburgh. La série est ensuite publiée dans The Pittsburgh Survey.
En 1909, Stella retourne en Italie à cause de son désamour de l'Amérique. Il estimait qu'il était détenu de force en Amérique par une population sans pitié[pas clair]. Il n'aurait pas pu choisir un meilleur moment pour rentrer en Italie, le mouvement futuriste dans l'art commençant tout juste à s'étendre en Europe à cette époque. Parallèlement au futurisme, des mouvements tels que le fauvisme, le cubisme et le modernisme commençaient également à se développer. Il se familiarise davantage avec ces styles en quittant l'Italie pour Paris en 1911. L'influence de ces écoles sur son travail lui permettent de développer un style personnel unique caractérisé par l'utilisation de couleurs vives et de lignes dynamiques. Lors de son séjour à Paris, il fréquente, avec de nombreux autres artistes, le salon de Gertrude Stein. Au cours de ces réunions, il noue des amitiés précisément à cause de ce que les autres[Qui ?] décrivent comme son « esprit sarcastique ».
Il s'associe aux futuristes italiens grâce à son amitié avec Umberto Boccioni et Gino Severini. Cependant, il n'est pas uniquement intéressé par l'intégration d'éléments futuristes dans son travail ; il est également fasciné par les couleurs vives utilisées dans le fauvisme et par la nature structurelle du cubisme.
En 1913, il décide de retourner à New York et se lie d'amitié avec Alfred Stieglitz et Walter Arensberg, tous deux considérés comme les dirigeants de leurs propres cercles sociaux[pas clair]. En rejoignant ces cercles, il a des opportunités similaires à celles présentées en Europe, qui lui permettent d’échanger des idées avec d’autres artistes et de mettre en œuvre un nouvel art. En particulier, il se lie avec Marcel Duchamp, le chef du mouvement dadaïste à New York. La même année, il revient à New York où il peint Battle of Lights, Coney Island, Mardi Gras, l'une des premières œuvres d'art futuriste créée par un artiste américain avec un sujet américain et non plus seulement new-yorkais[pas clair]. Il participe également à l'Armory Show, exposition qui le poussera à incorporer des éléments modernistes dans ses œuvres. Son tableau Battle of Lights, Coney Island, Mardi Gras, qui a été exposée à l'Armory Show, attire un vaste public et les amateurs commencent à le reconnaître comme l'un des plus grands artistes de l'époque et attendent de voir vers où l'emmènerait son art dans ses futures œuvres.
Au cours des années 1920, Stella s'intéresse particulièrement à l'architecture du Lower Manhattan et à sa nature géométrique. Il commence à intégrer de plus en plus d'éléments futuristes et cubistes dans son travail. C'est la combinaison de ces deux intérêts croissants qui l’amène à peindre Brooklyn Bridge, l'une de ses œuvres les plus connues aujourd'hui. Il travaille sur ce tableau à partir de 1919 et jusqu'en 1920. Une autre de ses œuvres célèbres créée à cette époque est New York Interpreted (The Voice of the City), composé de cinq panneaux d'une hauteur totale de 2,50 mètres et d'une longueur de plus de 7 mètres. Sa structure évoque un retable religieux, où les ponts et gratte-ciels remplacent les images de saints. Au cours des années 1920, il fait également plusieurs portraits de personnages célèbres de New York, notamment Walt Whitman, Marcel Duchamp, Louis Eilsheimus et Edgar Varese, qu'il réalise soit à la pointe d'argent seule, soit à la pointe d'argent et à l'huile. Certains de ses travaux moins connus des années 1920 sont les collages qu’il faits avec des morceaux d’ordures qu'il peint ensuite, traduisant son intérêt pour le dadaïsme. Peut-être que cela faisait partie de la motivation qui le conduisit à s’égailler parmi les styles au cours de la prochaine décennie[incompréhensible].
Dans les années 1930, le travail de Stella progresse rapidement d'un style à l'autre. Dans le cadre du Federal Art Project, il voyage en Europe, en Afrique du Nord et aux Antilles. Chacun de ces lieux avait non seulement ses propres paysages et ses propres manifestations culturelles qui fournissaient de nouveaux sujets, mais aussi ses propres styles artistiques qui affectaient inévitablement la manière dont Stella peignait. Au cours de cette période, il crée de nombreuses œuvres sur le thème de la ville ou sur des thèmes religieux, il réalise également des croquis botaniques et naturels, des paysages des Caraïbes et des natures morts représentant des fruits, des légumes et des fleurs. Ses peintures vont du réalisme figuratif à l'abstrait et au surréalisme. Cette variation constante entre les styles finit par lui faire perdre sa renommée d'artiste. Il n'est plus aligné sur aucun mouvement et ses œuvres deviennent beaucoup plus particulières et individuelles.
En conséquence, il se coupe du monde de l'art à New York et sa fortune s'effondre. Au même moment, sa santé commence à se dégrader. On lui diagnostique une cardiopathie en 1940 et il décède d'une crise cardiaque en 1946.
Le travail de Stella reflète les personnages et les styles de vie de la ville de New York ainsi que son expérience personnelle à New York. À son arrivée à New York, il se concentra sur la vie des migrants et peignit des scènes les représentant en portraits ou dans leurs activités familières. Plus tard, il se concentra davantage sur le centre-ville de New York et réalisa des portraits d'autres artistes fortunés. Dans chaque cas, il représentait le style de vie auquel il était habitué à New York. Ses voyages en Afrique du Nord et dans les Caraïbes le ramenèrent à ses racines immigrées, ce qui généra en lui une crise d'identité interne ardue dans les années 1930. Cette crise se traduisait clairement par son incapacité à s'en tenir à un style ou à un sujet donnés. Cela prouvait également que pour Stella, l’art avait toujours été une expression personnelle et non une source d’argent. Il savait que son travail le plus précieux aurait été de s'en tenir à des œuvres modernistes dans les années 1930, mais il ne s'intéressait plus désormais au modernisme. Stella a toujours peint ce qu'il voulait et comme il le voulait[réf. nécessaire].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Joseph Stella » (voir la liste des auteurs).
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