José Scaron

José Scaron
José Scaron en 1939.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Joseph Charles Georges Scaron
Nationalité
Activité
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Sport
Distinction

Joseph Scaron, dit José Scaron, est un pilote automobile franco-belge, né le à Bruxelles et mort le à Neuilly-sur-Seine.

Il court sur des circuits, essentiellement en voitures de sport, notamment en endurance, le plus souvent sur petites cylindrées. Sa carrière s'étale sur une trentaine d'années, principalement de 1927 à 1934, en 1938-1939, puis de 1946 à 1953.

Il est le grand-père du journaliste, essayiste et romancier français Joseph Macé-Scaron[1].

Biographie

En 1914, Joseph Charles Georges Scaron est enrôlé dans l'armée française, recevant de fait la double nationalité.

José Scaron est d'abord un spécialiste de courses de côte, en remportant près d'une dizaine de victoires durant la première moitié des années 1930. Il apparaît furtivement au Bol d'or automobile en 1922, où il détruit sa voiturette Amilcar. Après ce premier essai malheureux en course, il devient agent commercial pour Amilcar, au Havre, marque à laquelle il reste fidèle jusqu'en 1934.

Après une huitième place au classement général du Grand Prix automobile de La Baule en 1927 au volant d'une Amilcar C6 1,1 litre, il remporte en 1928 des victoires de catégorie cyclecars à Reims (quatrième au général, vainqueur Louis Chiron), La Baule (quatrième au général avec cette victoire) et Boulogne (troisième au général, vainqueur Malcolm Campbell)[2]. L'année suivante, il devient pilote d'usine et obtient plusieurs victoires de catégorie cyclecars sur Amilcar en 1 100 cm3. Il finit également deuxième des Grand Prix de Lyon et du Comminges (où il signe le meilleur tour), troisième à La Baule derrière Philippe Étancelin, quatrième à Antibes Juan-les-Pins, cinquième à Dieppe et huitième en Tunisie. Il obtient de bons résultats la saison suivante (1930) : vainqueur du premier Grand Prix du Matin cyclecars de La Baule, du premier Circuit du Dauphiné Cyclecars de Grenoble, du Grand Prix du Comminges 1,1 l, mais aussi deuxième du Gran Premio delle Vetturette de Monza (meilleur temps en course).

En 1931, il gagne la catégorie voiturettes du premier Grand Prix de Casablanca avec la C6 1,1 l (quatrième au général) en battant notamment Emmanuel Galba sur Bugatti Type 37A 1,5 l et Luigi Platé sur Alfa Romeo 6C 1500, ainsi que le Premio Reale di Roma cyclecars, le Circuit du Dauphiné 1,1 l à Grenoble, puis le Gran Premio delle Vetturette de Monza (meilleur temps) et, il termine deuxième au général du Circuit d'Esterel Plage 1,1 l (meilleur temps), puis troisième du Großer Preis von Deutschland 1,1 l et enfin quatrième à La Baule. Il obtient aussi deux troisièmes places au Grand Prix de Tunisie, en 1931 (sur la C6) et 1932 (sur la MC0 1,3 l) en catégorie voiturettes. Toujours en 1932, il est encore troisième au Grand Prix de Casablanca catégorie voiturettes et vainqueur en cyclecars au Grand Prix d'Oranie, avec la MC0, puis vainqueur du Trophée de Provence 1,1 l (meilleur temps) et de la Coppa Acerbo junior à Pescara (meilleur temps).

Parmi ces nombreuses victoires en catégorie 1 100 à 1 300 cm3, la plus remarquable est probablement celle acquise à Monza en septembre 1931, avec une forte participation internationale (puis celles de à Rome et d' à Pescara, le nombre de pilotes étrangers étant alors moindre).

En 1933, José Scaron ne peut que terminer huitième du Grand Prix de Dieppe durant l'année. Toujours faute de résultats significatifs en 1934 avec son constructeur, il s'engage alors sur les voitures privées Alfa Romeo Monza et Bugatti ultérieurement, dans quelques épreuves mineures au milieu des années 1930. Il est ainsi quatrième du Grand Prix de Vichy en 1934 pour l'écurie Braillard avec l'Alfa Romeo Monza 2,6 l L8 et, sixième du Grand Prix de Dieppe pour Raymond Sommer avec la même voiture, le 15 puis le [3].

Il poursuit sa carrière entre 1938 et 1953 presque exclusivement auprès d'Amédée Gordini et de son écurie.

En 1947, il pilote une Talbot-Lago T150C personnelle, durant quatre Grands Prix.

Il participe aux 24 Heures du Mans à six reprises entre 1938 et 1952, obtenant une dixième place en 1939 (à 44 ans) associé à Amédée Gordini sur Simca 8 1,1 litre L4. Au sein de l'écurie du « Sorcier », il côtoie (entre autres) l'ancien vainqueur manceau Pierre Veyron et il remporte le classement à l'indice de performance de l'épreuve en 1939 avec Amédée Gordini sur la Simca[4].

Il termine troisième du Grand Prix de Belgique en 1946 (1,1 l) et du Grand Prix de France en 1949, disputés en catégorie Sportscars.

Sa dernière apparition a lieu lors du Tour de France automobile en , sur Simca Aronde (à 58 ans), après quoi il retourne un temps au Havre pour ses affaires commerciales.

Palmarès

Rallye

Courses de côte

Circuits (hors cyclecars et voiturettes)

Distinctions

Notes et références

  1. Éouard Launet, « Hétérodoxe », portrait de Joseph Macé-Scaron [archive du ], sur Libération.fr, (consulté le ).
  2. (en) « 1928 Grand Prix », sur TeamDAN.com
  3. (en) « Grand Prix de la saison 1934 », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
  4. « Classements au Mans », sur PassionneMans.free.fr
  5. (en) Hans Etzrodt, « HILL CLIMB WINNERS 1897-1949, Part 4 (1927-1930) », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
  6. (en) Hans Etzrodt, « HILL CLIMB WINNERS 1897-1949, Part 5 (1931-1936) », sur The Golden Era of Grand Prix Racing

Liens externes


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