John Harlin
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| Nationalité | USA |
|---|---|
| Naissance |
, Kansas City (Missouri) |
| Décès |
(à 30 ans), face nord de l'Eiger |
| Surnom | John Harlin II |
| Disciplines | alpinisme |
|---|---|
| Ascensions notables | première ascension de la face sud du Fou, première de la directissime américaine en face ouest des Drus |
John Harlin (, Kansas City[1] - , Grindelwald) est un alpiniste américain, parfois surnommé « le dieu blond »[2].
Biographie
John Harlin né le à Kansas City est le fils de John Harlin, aviateur. En 1955, il épouse Marylin Harlin qui lui donne deux enfants.
Il fait ses études secondaires à Sequoia High School en Californie. Il entre ensuite à l'Université de Stanford y obtenant le diplôme des Beaux-Arts et de dessin de robes. En 1952, il découvre l'escalade avec un condisciple de l'Université de Stanford et fait son apprentissage alpin sur les montagnes des États-Unis et du Canada. Styliste de mode, il travaille un été comme dessinateur dans les maisons de couture Christian Dior et Balmain à Paris[3].
En 1954, il s'engage dans U.S. Air Force et obtient son diplôme de pilote sortant premier de sa promotion de Top Gun. Il est affecté à la base de l'OTAN de Hahn puis de Bernkastel en Allemagne. Étant stationné en Europe, il pratique l'alpinisme intensivement dans les Alpes et fait une première tentative à la face nord de l'Eiger à 19 ans. En 1955, il réussit la face nord du Cervin[3].
Au début des années 1960, il s'installe avec sa famille à Leysin en Suisse. En , il est le premier américain à réussir la face nord de l'Eiger par la voie Heckmair. En , il quitte le service actif de l'armée et devient professeur de gymnastique à l'école américaine de Leysin. Deux ans plus tard, il fonde avec quatre autres grimpeurs, l'International School of Mountaineering (ISM)[4], dont Dougal Haston devient le directeur[3].
En 1961, John Harlin rencontre Gary Hemming à Chamonix. Ils décident de faire équipe notamment pour gravir la voie Bonatti au Grand Capucin[3].
En 1963, 1964, et 1965 il réussit :
- la première de la face sud du Fou dans les aiguilles de Chamonix avec Gary Hemming, Tom Frost et Stewart Fulton ;
- le pilier dérobé du versant Frêney du mont Blanc avec Tom Frost, les 1er et ;
- la deuxième hivernale de la face nord du Mönch en 1964 (Suisse) ;
- la directissime américaine en face ouest des Drus, avec Royal Robbins
Il trouve la mort à l'occasion de la directissime de l'Eiger (Suisse) qu'il tente avec une équipe composée de l'Écossais Dougal Haston et de l'Américain Layton Kor, à la suite d'une rupture de corde dans l'assaut final. Ses coéquipiers et une autre équipe allemande qui tentait la même première en même temps uniront leurs efforts pour la réussir en . La directissime porte le nom de John Harlin[5].
Il est enterré à Leysin, non loin de Dougal Haston.
Notes et références
- ↑ (en) Clint Willis, The Boys of Everest: Chris Bonington and the Tragedy of Climbing's Greatest Generation, Carroll & Graf Publishers Inc, réédition 2007 (ISBN 978-0786720248), page 90
- ↑ Chris Bonington, Mountaineer : thirty years of climbing on the world's great peaks, Sierra Club Books, 1996, p. 46
- Piotr Pakowski, « John Harlin, un américain des les Alpes », Alpinisme & Randonnée, no 198, , p. 34-39
- ↑ ISM historical, International School of Mountaineering
- ↑ Peter Gillman, Dougal Haston, La directissime de l'Eiger, édition du Seuil, 2e trimestre 1967, no 2014
Voir aussi
Bibliographie
- James Ramsey Ullman, Straight up. The life and death of John Harlin, Doubleday, 1968
- John Harlin III, Eiger obsession, Guérin, 2009
- Marc Fenoli, « Leysin, le roc des sixties », Montagnes Magazine, no 158, : dossier sur l'International school of modern mountaineering de Leysin en Suisse et l'ascension de l'Eiger en 1966 par John Harlin, Dougal Haston, Don Williams.
Liens externes
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