Jish
| Jish (he) חָלָב (ar) الجش | |
| Administration | |
|---|---|
| Pays | Israël |
| District | District nord |
| Région historique | Haute Galilée |
| Démographie | |
| Population | 3 000 hab. (2010) |
| Densité | 434 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 33° 01′ 33″ nord, 35° 26′ 41″ est |
| Superficie | 691,6 ha = 6,916 km2 |
| Localisation | |
Jish (en arabe: الجش; en hébreu: גִ'שׁ, גּוּשׁ חָלָב) aussi appelé Gush Halav est une ville de Haute-Galilée, situé sur les pentes nord du Mont Meron, à 9 kilomètres au nord de Safed, dans le district du Nord d'Israël[1]. Sa population est majoritairement maronite et grecque-catholique melkite (entre de 55% et 10%), avec une minorité musulmane sunnite (environ 35%)[2],[3].
Israël a accordé aux chrétiens de rite syriaque de Jish la reconnaissance de leur appartenance à l’ethnie officielle des Araméens.
Histoire
Guerre de 1948
L’armée israélienne s’empare de Jish le 29 octobre 1948, au cours de l’opération Hiram[4] et massacre la population. D’après l’historien Saleh Abdel Jawad, au moins 100 personnes sont tuées[5] Benny Morris écrit que « les soldats ont apparemment une dizaine de prisonniers de guerre marocains (qui servaient dans l’armée de libération arabe) et des civils, dont, apparemment, quatre chrétiens maronites, et une femme et son bébé »[6].
Le premier ministre israélien, David Ben Gourion, ordonne une enquête sur ces morts[7] ; aucun soldat israélien n’est conduit à un procès[8] bien que l’enquête de l’armée conclut par l’ordre que ceux qui sont responsables des meurtres injustifiés doivent être jugés « immédiatement »[9].
De nombreux habitants de Jish sont forcés de quitter le village et se réfugient au Liban. Quelques chrétiens du village voisin de Kafr Bir'im sont réinstallés à Jish[10] et sont désormais citoyens d’Israël, mais continuent de demander le droit au retour à leurs anciens villages[10].
Période israélienne
En octobre 1950, un raid de l’armée israélienne conduit à l’arrestation de sept contrebandiers qui sont déshabillés, attachés et tabassés. Ils sont libérés sans poursuites[11].
Elias Chacour, archevêque de l’Église grecque-catholique melchite, dont la famille a été installée à Jish, a écrit qu’il a découvert une fosse commune contenant environ 25 corps, à l’âge de huit ans[12].
Notes et références
- ↑ Galilee villages launch campaign to attract Christian pilgrims
- ↑ האוכלוסייה והרכבה
- ↑ נוף גלילי, פריחה וקודש: אל הכפר המרוני גוש חלב
- ↑ Morris, 2004, p. 473.
- ↑ Saleh Abdel Jawad, 2007, Zionist Massacres: the Creation of the Palestinian Refugee Problem in the 1948 War. "Indiscriminate killings and killings of prisoners occur. Sources emphasise different details, but agree that civilians and fighters who had surrendered are rounded up and killed. Those killed include four Maronite Christians, a woman and her baby, ten Moroccan prisoners, and surrendered soldiers. There are at least 100 fatalities (author's estimate)."
- ↑ Morris, 2004, p. 481, qui cite des sources israéliennes sans relever leur manque de clarté.
- ↑ Gelber, 2001, p. 226.
- ↑ Morris, 2008, p. 345.
- ↑ Benny Morris, The birth of the Palestinian refugee problem revisited, Cambridge, Cambridge Univ. Press, coll. « Cambridge Middle East studies », , 2e éd., 487 p..
- Morris, 2004, p. 508.
- ↑ Morris, 1993, p. 167.
- ↑ Elias Chacour et David Hazard, Blood Brothers, Chosen Books, (ISBN 978-0-8007-9321-0, lire en ligne ), 57
- Gelber, Y. (2001), Palestine 1948, Sussex Academic Press
- B. Morris, Israel's Border Wars, 1949 - 1956. Arab Infiltration, Israeli Retaliation, and the Countdown to the Suez War, Oxford University Press, (ISBN 0-19-827850-0)
- B. Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne)
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