Jennyfer

Jennyfer

Création 1985
Dates clés 19 août 2024: l'enseigne reprend son ancien nom[1]
Disparition 28 mai 2025[2]
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Clichy
 France
Direction Sébastien Bismuth (depuis 2018)
Actionnaires Famille Bismuth[3]
Activité Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Effectif 999 (2025)
SIREN 338880180
Site web www.jennyfer.com

Chiffre d'affaires 215,1 M ()[4]
Résultat net −39,1 M ()[4]

Jennyfer est une marque française de prêt-à-porter féminin, fondée par Gérard Depagniat et David Tordjman à Saint-Denis. Elle est exploitée par la société Stock J Boutique Jennyfer.

La liquidation judiciaire de l'ensemble du groupe est annoncée le 30 avril 2025 avec une cessation d'activité au 28 mai 2025[2].

Histoire

Création puis développement à l'international et difficultés (1985-2005)

Jennyfer est créée en 1985[5].

En 2000, l'enseigne entame son développement à l'étranger avec l'ouverture d'un fleuron à Bruxelles, avant d'ouvrir d'autres magasins en Belgique, en Italie et en Espagne.

En 2005, la marque alors en difficulté, est reprise par Marc et Laurent Grosman, fondateurs de Célio[6].

Rachat et virage stratégique (2018-2023)

En , Sébastien Bismuth devient le nouveau président de la marque après avoir dirigé la marque de lingerie Undiz entre 2012 et 2018[7].

En 2018, l'enseigne de prêt-à-porter est rebaptisée « Don't Call Me Jennyfer » à l’issue de son rachat[8]. L'enseigne compte alors 550 magasins dans le monde, dont 348 en France[7] dont 198 en propre[9]. Pendant les trois années suivantes, la marque enclenche un tournant stratégique en travaillant avec des influenceurs tels que Léna Situations et en affichant des valeurs dans l'air du temps. Elle produit ainsi des collections en partenariat avec les influenceurs Mayadorable, Bilal Hassani, Eva Queen, Marylouleloup et Johan Papz[10].

Placement en redressement judiciaire puis disparition (2023-2025)

En 2023, la première enseigne de prêt-à-porter française des 10-19 ans, demande son placement en redressement judiciaire[11]. L'enseigne aurait été rattrapée par l'augmentation "soudaine des coûts, cumulée à une inflation galopante"[5]. La marque compte alors 220 magasins en France et emploie 1 112 salariés[12]. À la fin de l'année, la marque annonce un plan social touchant 75 employés[13].

En , l'enseigne est placée en redressement judiciaire et le tribunal de commerce de Bobigny valide son plan de continuité d'activité. Le plan prévoit un investissement de 15 millions d'euros pour permettre à l'enseigne de retrouver sa rentabilité grâce à l'arrivée d'un nouvel actionnaire, le groupe franco-chinois Sinoproud[14].

Le , « Don't Call Me Jennyfer » annonce sur les réseaux sociaux une fermeture définitive qui provoque une panique chez les fans. Le jour suivant, le média Le Factuel publie un fact-checking et annonce qu'il ne s'agit pas de la fin de la marque française mais d'une transformation stratégique. En réalité, la marque reprend son ancien nom « Jennyfer » avec une nouvelle identité visuelle « NN »[15].

Le , « Don't Call Me Jennyfer » devient « Jennyfer »[16].

Le , la marque est placée en liquidation judiciaire dû notamment à "l'explosion des coûts et la baisse du pouvoir d'achat"[17]. Les boutiques baissent le rideau le 28 mai 2025 en attendant une éventuelle reprise alors que 12 offres sont déposées au tribunal de commerce de Bobigny[2].

Le 12 juin 2025, le tribunal de commerce de Bobigny annonce que la marque est en partie reprise par le groupe Beaumanoir et par Celio. Cette reprise partielle permet de conserver un tiers des 1 000 emplois qui étaient menacés[18]. Toutefois, malgré le maintien de ces emplois et la reprise d'activités, le nom de l'enseigne disparait avec la liquidation[19].

Notes et références

  1. https://lefactuel.fr/info-le-factuel-la-marque-francaise-dont-call-me-jennyfer-sapprete-a-reprendre-son-ancienne-identite-jennyfer/
  2. Reportage Victor TOPENOT, Martin FALAIZEAU, Solène ROBIN, « https://www.tf1info.fr/economie/video-reportage-c-est-douloureux-les-salaries-et-clients-de-l-enseigne-jennyfer-sous-le-choc-de-sa-mise-en-liquidation-judiciaire-2368158.html », TF1Info,‎ .
  3. https://fr.fashionnetwork.com/news/jennyfer-repris-par-un-groupe-d-investisseurs-mene-par-sebastien-bismuth,998548.html
  4. « https://www.pappers.fr/entreprise/stock-j-boutique-jennyfer-338880180 »
  5. « Pourquoi Don't Call Me Jennyfer demande son placement en redressement judiciaire », sur Challenges, (consulté le )
  6. « Les fondateurs de Celio veulent sauver Jennyfer », sur lsa-conso.fr,
  7. « Jennyfer change de patron », sur lsa-conso.fr,
  8. « La marque Jennyfer réussit sa rentrée en baissant ses prix », sur lejdd.fr, (consulté le )
  9. « STOCK J BOUTIQUE JENNYFER (CLICHY) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 338880180 », sur societe.com (consulté le )
  10. Lucas Chedeville, « Comment Jennyfer est passé d'une marque bas de gamme à nouvelle icône des ados », sur Slate.fr, (consulté le )
  11. « Don't call me Jennyfer, nouvelle victime de la crise du textile français », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. Ouest-France, « L’enseigne de mode Don’t call me Jennyfer demande son placement en redressement judiciaire », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  13. FashionNetwork com FR, « Don't call me Jennyfer annonce un plan social touchant 75 postes », sur FashionNetwork.com (consulté le )
  14. Camille Harel, « Don't Call Me Jennyfer : l'enseigne de mode ne met finalement pas la clé sous la porte », sur capital.fr, (consulté le )
  15. « La marque française "Don't Call Me Jennyfer" s'apprête à reprendre son ancien nom "Jennyfer" », sur lefactuel.fr, (consulté le )
  16. « Cinq ans après avoir changé de nom, la marque de prêt-à-porter Don't call me Jennyfer redevient Jennyfer », sur Le Figaro, (consulté le )
  17. « La célèbre marque de prêt-à-porter Jennyfer demande sa mise en liquidation judiciaire », sur Le Figaro, (consulté le )
  18. « La célèbre marque de prêt-à-porter Jennyfer reprise en partie par Beaumanoir et Celio », sur Le Figaro, (consulté le )
  19. « Beaumanoir et Celio reprennent 33 magasins Jennyfer », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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