Jeanne Altmann

Jeanne Altmann
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Jeanne Altmann, née le à New York, est une professeure d'écologie et de biologie évolutive à l'université de Princeton. Ses recherches portent sur l'écologie comportementale des babouins présents dans le parc national d'Amboseli, au Kenya.

Biographie

Jeanne Altmann commence sa licence à l'UCLA en mathématiques. Elle fait sa seconde année au MIT. Elle épouse Stuart Altmann, étudiant en master à Harvard. Elle le suit à l'Université de l'Alberta, où elle obtient son diplôme de mathématiques en 1962[1]. Elle obtient son master à l'Université Emory à Atlanta, en 1970[2]. Puis, elle commence ses études supérieures en biologie à l'Université de Chicago. Elle décide de travailler sur les interactions sociales et familiales des babouins[1].

Après avoir obtenu son diplôme de l'Université de l'Alberta, elle travaille comme chercheuse sur les primates à l'université jusqu'en 1965. Elle applique des méthodes de traitements de données issues des mathématiques pour traiter les données comportementales[2].

Pendant ses études à Emory, elle effectue des recherches au Yerkes National Primate Research Center, puis rejoint l'Université de Chicago pour ses études doctorales et la majeure partie de sa carrière. Elle y est professeure agrégée en 1985. Elle est promue professeure titulaire en 1989. Elle est également commissaire des expositions de primates au zoo de Brookfield, dans la banlieue de Chicago. En 1998, elle rejoint l'Université de Princeton. De 2003 à 2008, elle est professeure invitée de physiologie animale à l'Université de Nairobi et y est maître de conférences honoraire en zoologie depuis 1989[2].

Jeanne Altmann est connue pour son implication dans la création et le développement du Projet de recherche sur les babouins d'Amboseli, dont le lancement officiel remonte à 1971, après une étude préliminaire sur le terrain en 1963-1964[3]. Elle élabore un protocole pour la collecte de données sur le terrain, contribuant ainsi à prévenir les biais individuels et à faciliter les études comparatives. Dans sa méthode proposée, les scientifiques doivent observer chaque animal d'un groupe pendant une période déterminée et noter ses actions, même si celles-ci semblent insignifiantes. Cette méthode d'échantillonnage a été largement adoptée et est devenue la norme pour les chercheurs de terrain[4]. Elle utilise l'informatique pour analyser les données[5].

Jeanne Altmann privilégie les méthodes d'échantillonnage observables plutôt qu'expérimentales. Cela lui permet de suivre le comportement des babouins dans leur environnement naturel. Elle utilise principalement des techniques non invasives[1].

En 1981, elle recrute des locaux à des postes d'autorité pour le Projet Babouin d'Amboseli. Elle engage un membre de la communauté massaï et d'autres Kenyans pour effectuer des observations, gérer les échantillons de laboratoire et former des assistants tout au long de l'année[6].

Avec ses collaboratrices Susan Alberts, Elizabeth Archie et Jenny Tung, Jeanne Altmann s'intéresse à la démographie, à la relation mère-enfant, à l'écologie comportementale et à l'endocrinologie, à l'évolution du comportement social, au vieillissement, à la sélection sexuelle, à l'écologie des maladies et à la génomique fonctionnelle. Elle est l'une des premières chercheuses à étudier les mères primates. Elle étudie les effets des gènes sur la parentalité et l'accouplement[2].

Honneurs et récompenses

Bibliographie

  • Alberts et Altmann, « Balancing costs and opportunities: dispersal in male baboons », American Naturalist, vol. 145, no 2,‎ , p. 279–306 (DOI 10.1086/285740, S2CID 84603061)
  • Altmann, Stuart A.; Altmann, Jeanne (1970) Baboon Ecology: African Field Research, University of Chicago Press.
  • Jeanne Altmann, Baboon Mothers and Infants, University of Chicago Press, (ISBN 9780226016078, lire en ligne)
  • (en) Altmann, « Observational Study of Behavior: Sampling Methods », Behaviour (journal), vol. 49, nos 3,4,‎ , p. 227–267 (PMID 4597405, DOI 10.1163/156853974X00534, JSTOR 4533591)
  • Altmann, Altmann, Hausfater et McCuskey, « Life history of yellow baboons: physical development, reproductive parameters, and infant mortality », Primates, vol. 18, no 2,‎ , p. 315–330 (DOI 10.1007/bf02383111, S2CID 18566811)
  • Altmann, Alberts, Haines et Dubach, « Behaviour predicts genes structure in a wild primate group », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 93, no 12,‎ , p. 5797–5801 (PMID 8650172, PMCID 39141, DOI 10.1073/pnas.93.12.5797)
  • Silk, Alberts et Altmann, « Social bonds of female baboons enhance infant survival », Science, vol. 302, no 5648,‎ , p. 1231–1234 (PMID 14615543, DOI 10.1126/science.1088580, Bibcode 2003Sci...302.1231S, S2CID 24970809)

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jeanne Altmann » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « From Babies to Baboons: One Woman's Path to Success », blogs.scientificamerican.com (consulté le )
  2. (en) Tiffany K. Wayne, American women of science since 1900, ABC-CLIO, (ISBN 978-1-59884-158-9 et 978-1-59884-159-6)
  3. (en) Susan C. Alberts et Joan B. Silk, « The contributions of jeanne altmann », Evolutionary Anthropology: Issues, News, and Reviews, vol. 22, no 5,‎ , p. 198–199 (ISSN 1060-1538 et 1520-6505, DOI 10.1002/evan.21370, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Carole Jahme, Beauty and the Beasts: Woman, Ape, and Evolution, New York, Soho Press, , 98 p. (ISBN 1569472319)
  5. (en) Dale DeBakcsy, « Jeanne Altmann, Baboon Moms, and the Justice League of Primatology. », sur WIS Archive, (consulté le )
  6. (en) Georgia Montgomery, Primates in the Real World: Escaping Primate Folklore and Creating Primate Science, Charlottesville, University of Virginia Press, , 115-117 p.
  7. (en) « The American Philosophical Society Welcomes New Members for 2020 », sur The American Philosophical Society,

Voir aussi

Liens externes

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