Jean Vérines

Jean Vérines
Biographie
Naissance
Décès
(à 49 ans)
Cologne, Allemagne
Fusillé
Nom de naissance
Jean Marie Alexandre Vérines
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Militaire, gendarme, résistant
Période d'activité
Autres informations
Membre de
Armes
Conflits
Grade
Lieu de détention
Distinction
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 16 P 295740, GR 28 P 4 160 6, AC 21 P 547 267)

Jean Marie Alexandre Vérines (Brive-la-GaillardeCologne), est un militaire, officier de gendarmerie et résistant français.

Biographie

Né à Brive-la-Gaillarde dans la Corrèze, il est le fils d'un comptable, Germain Antoine Vérines, et de Jeanne Marie Émilie Tournier[1].

Première Guerre mondiale

Mobilisé le comme soldat au 126e régiment d'infanterie (RI), il est promu sergent, puis affecté au 147e RI le [2]. Il est blessé une première fois le à la jambe droite.

Promu aspirant le , puis sous-lieutenant le suivant, Vérines est nommé chevalier de la Légion d’honneur le avec la citation suivante[3] :

« Officier d'une énergie et d'une bravoure remarquables. A été blessé grièvement le à Sapigneul, en observant l'ennemi par-dessus le parapet au cours d'une alerte. Perte de la vision de l’œil droit. Une blessure antérieure. Trois citations. »

Officier de gendarmerie

En , il intègre l'école des officiers de la Gendarmerie nationale. Lieutenant, il sert en métropole, puis dans le corps d'occupation de Constantinople en 1921[2]. Il se marie à Constantinople, le avec Émilie Jeanne Fernande Laure Oscarine Ghislaine du Cormez.

Le , il est affecté en Syrie, alors sous mandat français. Rapatrié en France en 1922, le lieutenant Vérines est affecté à la section de gendarmerie de Saint-Pierre (La Réunion), le . Capitaine le , Vérines est promu au grade d'officier de la Légion d’honneur le [3].

Chef d'escadron le , il prend le commandement du 3e bataillon de la Garde républicaine de Paris.

Résistance intérieure

Jean Vérines intègre en un réseau de résistance, qui deviendra en août sous l’impulsion de Maurice Duclos, son fondateur, émissaire du général de Gaulle, le premier réseau en France occupée sous le nom de réseau Saint-Jacques. Son réseau est en grande partie démantelé en .

Le , il est nommé commandant militaire de l'hôtel des Invalides.

Arrêté le , Jean Vérines est interné au secret pendant 2 mois au centre pénitentiaire de Fresnes[4] puis déporté en Allemagne le 9 décembre 1941 à la prison de Düsseldorf[4].

Condamné à mort en août 1943 par le Tribunal du peuple de Berlin[4],[5], il est fusillé le à Cologne[6].

En 1945 il est promu lieutenant-colonel à titre posthume, avec effet rétroactif à compter du 25 décembre 1941[7].

Décorations

Jean Vérines est récipiendaire des décorations suivantes :

Postérité

Son nom a été donné, en 1947, à la caserne Prince-Eugène située au 12, place de la République à Paris (là où il a été arrêté en 1941) et à celle de Saint-Denis de La Réunion.

Il est le parrain de la 51e promotion (1947-1948) de l'école des officiers de gendarmerie de Melun. Une salle particulière lui est consacrée dans la salle des traditions du régiment de cavalerie, à l'état-major de la Garde républicaine à Paris.

Bibliographie

Notes et références

  1. Acte de naissance no 94/1894 de la commune de Brive-la-Gaillarde.
  2. Registre matricule de Brive-la-Gaillarde no 1660/1914.
  3. « Jean Marie Alexandre Vérines », base Léonore, ministère français de la Culture.
  4. « Le chef-d'escadron Jean VERINES », sur www.gendarmerie.interieur.gouv.fr (consulté le )
  5. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  6. Édouard Ebel, « Le chef d'escadron Vérines », Gend'info, no 330,‎ , p. 42 (ISSN 0767-3957, lire en ligne, consulté le )
  7. « VÉRINES Jean, Marie, Alexandre – Maitron » (consulté le )

Liens externes

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