Jean Rousseau-Portalis
| Jean Rousseau-Portalis | ||
| Surnom | Parent | |
|---|---|---|
| Naissance | Paris |
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| Décès | (à 61 ans) Tegucigalpa (Honduras) |
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| Origine | France | |
| Allégeance | République française Forces françaises de l'intérieur |
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| Arme | Infanterie | |
| Grade | Capitaine | |
| Années de service | 1941 – 1944 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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| Famille | Jean-Baptiste Rousseau (Trisaïeul) |
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Jean Rousseau-Portalis, né le à Paris et mort le à Buenos Aires, est un ingénieur, militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Fils d'un banquier, Jean Rousseau-Portalis naît le 23 juillet 1920 dans le 8e arrondissement de Paris[1]. Il est baron par son arrière-arrière-grand-père Jean-Baptiste Rousseau, fait comte palatin par le pape Léon XII en 1827 et baron par le roi Charles X en 1830[1],[2]. À l'issue de ses études supérieures à l'École de travaux publics, il obtient un diplôme d'ingénieur et parallèlement, deux certificats de lettres et un certificat de sciences[3]. En 1939, il est en train d'effectuer une préparation militaire supérieure lorsque la seconde guerre mondiale éclate[3].
Seconde Guerre mondiale
Trop jeune pour être mobilisé, Jean Rousseau-Portalis entend l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940 et décide de s'engager dans la résistance[4]. En juillet 1941, il est engagé dans la section Camouflage du matériel de l'armée puis entre en novembre 1942 à l'Organisation civile et militaire au sein de laquelle il devient adjoint au chef national des PTT[4]. Mettant à profit sa formation d'ingénieur, il organise dans les région Nord et Sud-Ouest le sabotage des centraux téléphoniques, mets en place des réseaux de communication par courrier, téléphone ou télégraphe et recueille de précieux renseignements[4]. Pour le compte de l'Armée secrète, il effectue également des transports d'armes et de documents entre Paris et Amiens[4].
En février 1943, menacé par la gestapo, il entre dans la clandestinité totale[4]. Partant pour un mission en Espagne en avril suivant, il est arrêté à Boucau mais rapidement relâché[4]. Un mois plus tard, il rejoint le réseau Samson de Robert Masson qui le charge de constituer un service de renseignement[4],[5]. En août, il parvient à passer en Espagne pour réaliser la mission avortée quelques mois plus tôt et y rencontre un responsable des services de renseignement de la France libre[4]. Revenu en France, il travaille à l'amélioration des réseaux PTT clandestins[4]. Son activité lui vaut d'être activement recherché et condamné par contumace par les allemands, cependant lorsqu'il est arrêté en avril 1944 alors qu'il se trouve au siège du mouvement Combat à Paris, il parvient à s'en sortir en utilisant sa couverture professionnelle[4]. Son travail est également remarqué par l'État-major de la France libre à Londres qui l'appelle à ses côtés[4],[5]. Arrivé ans la capitale britannique le 3 avril 1944, il est affecté à la section FFI de l'état-major du général Kœnig[4],[5]. Membre de la DGSS, il est envoyé en mission clandestine en France et parachuté près de Nantua le 2 septembre 1944 avec pour mission de remonter vers le Doubs et d'assurer la liaison entre les FFI de ce département encore non libéré et les troupes alliées proches[4]. Quelques jours après son arrivée, alors qu'il cherche à rejoindre une unité de parachutistes derrière les lignes ennemis à Clerval, il est grièvement blessé par balle à la poitrine et est hospitalisé jusqu'à la fin de la guerre[4],[5].
Après-Guerre
Après le conflit, Jean Rousseau-Portalis s'installe en Argentine et reprend son métier d'ingénieur dans une entreprise de travaux publics à Buenos Aires puis chez Fiat-SOMECA[4]. Il est par ailleurs membre de l'American Society of Civil Engineers et de l'American Society of Agricultural Engineers[4].
Jean Rousseau-Portalis meurt le 6 avril 1982 à Tegucigalpa, au Honduras, et est inhumé à Buenos Aires[3].
Décorations
Références
- « Acte de naissance de Jean Rousseau-Portalis - 8N 183/1977 », sur Archives de paris
- ↑ « Généalogie de Jean Rousseau-Portalis », sur Généanet
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
Articles connexes
Liens externes
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