Jean Maïa

Jean Maïa
Fonctions
Président
Haute Autorité pour la transparence de la vie publique
depuis le
Secrétaire général du Conseil constitutionnel
-
Biographie
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Nationalité
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Activité
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Distinction

Jean Maïa (Jean Florent Georges), né le à Antibes[1], est un haut fonctionnaire français.

Conseiller d'État, il a été secrétaire général du Conseil constitutionnel entre et mars 2025.

Biographie

Jeunesse et études

Il est admis en 1989 à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm[2]. Il est également diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1993. Il est admis à l'ENA en 1995, au sein de la promotion "Marc Bloch"[3]. Il y a pour camarades Édouard Philippe, Benoît Ribadeau-Dumas et Olivier Ferrand.

Parcours professionnel

Parvenant à en sortir dans la « botte »[4], il intègre le Conseil d'État, où il est nommé auditeur de 2e classe par décret du [5]. Il est ensuite nommé auditeur de 1re classe à compter du [6], maître des requêtes à compter du [7] puis conseiller d’État le [8].

Il effectue la majeure partie de sa carrière en détachement du Conseil d'État.

Au cours de sa carrière, Jean Maïa a participé à de nombreuses commissions. Il a notamment été rapporteur du XVIe rapport du Conseil des impôts, en 1999. Entre 1999 et , il était membre de la Commission de contrôle du mobilier national et, jusqu'en , de la Mission juridique du Conseil d’État auprès du ministère de l’emploi et de la solidarité. Conseiller juridique de la Mission d’étude de la spoliation des biens juifs sous l'occupation en 1999, Jean Maïa a aussi été le rapporteur de la Mission d’étude en vue de la création d’un médiateur au ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, d'octobre à [9].

Entre et , il est responsable du centre de documentation du Conseil d'État[10]. Il rédige les chroniques de la jurisprudence fiscale dans les revues spécialisées.

Entre 2002 et 2006, il est conseiller juridique auprès du secrétariat général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI)[11] devenu le Secrétariat général des affaires européennes (SGAE)[10]. En 2006, il est nommé conseiller pour la qualité de la réglementation au Secrétariat général du Gouvernement[12]. Entre 2006 et 2012, il y est chef de service de la législation et de la qualité du droit[13],[14],[15].

Entre 2012 et 2013, il est conseiller juridique au sein du cabinet du ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici[16].

Le , il est nommé directeur des affaires juridiques à l'administration centrale des ministères économiques et financiers[17]. Il est également nommé membre du conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice en qualité de représentant de l'État en [18]. À Bercy, il s'occupe notamment de la transposition des directives européennes relatives aux marchés publics et aux concessions. Il est également le maître d'œuvre de la codification du futur code de la commande publique, qui est « une réécriture complète des règles de la commande publique » destinée à « rendre ce droit beaucoup plus cohérent et lisible »[19] en rassemblant dix-sept textes législatifs en un seul code[20]. Il s'attelle également au chantier de la numérisation de la passation des contrats de la commande publique, afin d’atteindre une dématérialisation complète au [20].

Il est nommé secrétaire général du Conseil constitutionnel à compter du [21],[22], en remplacement de Laurent Vallée, démissionnaire qui devient alors secrétaire général du groupe Carrefour. Jean Maïa est placé en position de détachement afin d'occuper ce poste[23]. Il quitte ses fonctions en mars 2025 et voit Aurélie Bretonneau lui succéder[24].

Il est nommé président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et prend ses fonctions le 1er avril 2025[25].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du [26].

Œuvres et publications

  • « La contrainte européenne sur la loi », Pouvoirs, vol. 114, no 3, 2005, p. 53-71[27]
  • "Les nouvelles dispositions sur les contrats de la commande publique", Revue française de droit administratif (RFDA) du , no 2, p. 197
  • "Le contrôle des cavaliers législatifs, entre continuité et innovations", Titre VII, no 4, avril 2020[28]

Références

  1. « Jean Maïa - Who's Who », sur whoswho.fr (consulté le )
  2. « Fac-similé JO du 22/11/1989, texte 4522 | Legifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  3. Arrêté du 8 février 1995 portant nomination des élèves de la promotion 1995-1997 de l’École nationale d'administration
  4. Arrêté du 21 avril 1997 portant affectation aux carrières des élèves de la promotion 1995-1997 de l’École nationale d'administration ayant terminé leur scolarité au mois de mars 1997
  5. Décret du 29 avril 1997 portant nomination (Conseil d’État)
  6. Décret du 6 novembre 1998 portant nomination (Conseil d’État)
  7. Décret du 28 avril 2000 portant nomination (Conseil d’État)
  8. Décret du 1er août 2012 portant nomination (Conseil d’État) - M. Maïa (Jean)
  9. « Un nouveau directeur pour la DAJ », Le portail des ministères économiques et financiers,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Jean MAIA », Fondation pour le droit continental,‎ inconnue (lire en ligne, consulté le )
  11. Arrêté du 29 avril 2002 portant détachement (Conseil d'État)
  12. Arrêté du 26 avril 2006 portant détachement (Conseil d'État)
  13. Arrêté du 28 avril 2009 portant maintien en détachement (Conseil d'Etat)
  14. Arrêté du 27 avril 2012 portant maintien en détachement (Conseil d'État)
  15. « Jean Maïa, nouveau secrétaire général du Conseil constitutionnel », Gazette du Palais,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Arrêté du 28 juin 2012 portant nomination au cabinet du ministre
  17. Décret du 19 septembre 2013 portant nomination d'un directeur à l'administration centrale des ministères économiques et financiers - M. MAÏA (Jean)
  18. Arrêté du 21 septembre 2016 portant nomination au conseil d'administration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice
  19. « Réforme de la commande publique : trois questions à Jean Maïa, directeur des affaires juridiques », Le portail des ministères économiques et financiers,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « Jean Maïa prêt à relever le défi de la dématérialisation », sur La Gazette des Communes (consulté le )
  21. Décret du 9 août 2017 portant nomination du secrétaire général du Conseil constitutionnel - M. MAIA (Jean)
  22. « Décision n° 2017-139 ORGA du 9 août 2017 », sur Conseil constitutionnel (consulté le )
  23. Arrêté du 21 août 2017 portant réintégration et placement en détachement (Conseil d'Etat)
  24. « Nomination de Madame Aurélie Bretonneau au poste de Secrétaire générale du Conseil constitutionnel | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr, (consulté le )
  25. « Jean Maïa, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique : « Nous avons besoin de plus de moyens, sans quoi c’est l’effectivité de nos contrôles qui s’en trouvera atteinte » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Décret du 30 décembre 2017 portant promotion et nomination
  27. Jean Maïa, « La contrainte européenne sur la loi », Pouvoirs,‎ , p. 53-71 (lire en ligne)
  28. « Le contrôle des cavaliers législatifs, entre continuité et innovations | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )

Liens externes

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