Jean Copans

Jean Copans
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Directeur de thèse

Jean Copans (né en 1942) est un anthropologue, un professeur des universités, un africaniste et un sociologue français.

Parcours

Formation

Jean Copans étudie à la Faculté des lettres et des sciences humaines à Paris. Après des recherches au Sénégal, il soutient en 1973 une thèse de doctorat de troisième cycle sous la direction de Georges Balandier consacrée aux paysans et à la confrérie musulmane des Mourides. Elle est publiée en 1980, sous une forme abrégée, sous le titre Les Marabouts de l’arachide: la confrérie mouride et les paysans du Sénégal). Il se revendique alors marxiste avec des convictions anti-impérialistes[1],[2]. Il soutient une habilitation à diriger des recherches (HDR) en 1980[réf. nécessaire].

Parcours professionnel

Il devient chercheur à l'ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer, devenu l'IRD), maître assistant puis maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et membre du Centre d'études africaines (CEAf). Il enseigne à l'université Johns-Hopkins de Baltimore en 1975-1976, et à université Laval du Québec en 1977. Il est directeur du CREDU (Centre de recherche et de documentation universitaire, devenu l'IFRA) de Nairobi de 1984 à 1988. Il est élu professeur de sociologie à l'Université de Picardie en 1990 [1],[2], puis à l'Université Paris-Descartes (alors Paris V) en 2000, jusqu'à sa retraite en 2008. Il est alors membre du Centre population et développement (CEPED) et chercheur associé au CEAf (devenu l'IMAF)[1],[2].

Parcours scientifique

Outre ses travaux d'anthropologie sur l'Afrique[3],[4], il a également écrit plusieurs ouvrages sur l'évolution des méthodes en sociologie, en anthropologie, et des analyses sur les études africaines. En 1974, il publie Critiques et politiques de l'anthropologie[5], puis en 1996 Introduction à l'ethnologie et à l'anthropologie, L'enquête ethnologique de terrain en 1998, ou encore en 2010 Un demi-siècle d'africanisme africain publié en 2010[6]. Il a consacré également un ouvrage au parcours de l'ethnologue et sociologue Georges Balandier[3], paru peu de temps avant la mort de ce dernier.

Principales publications

  • 1972 : Maintenance sociale et changement économique au Sénégal, v. 1, Doctrine économique et pratique du travail chez les Mourides, Paris, ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer).
  • 1974 : Critiques et politiques de l'anthropologie, Paris, Éditions F. Maspero, « Dossiers africains »[5].
  • 1975 : (éd. et présentation), Anthropologie et impérialisme, Paris, F. Maspero, « Bibliothèque d'anthropologie ».
  • 1975 : (dir.), Sécheresses et famines du Sahel, Paris, F. Maspero, « Dossiers africains », 1975. Vol. 1, Écologie, dénutrition, assistance (par Yves Albouy, Bruno Boulenger, Thierry Brun, Jean Copans, etc.) ; Vol. 2, Paysans et nomades (par Pierre Bonte, Jean Copans, Suzanne Lallemand, Christine Messiant, etc.
  • 1975 : (coll.), Danielle Chabaud-Rychter, Organisation scientifique du travail et plus-value relative  ; Jean Copans, Des Spécialistes, un plan et une révolution à faire et Trinh Van Thao, Le Concept de contradiction dans la théorie et dans la pratique marxiste-léniniste, Amiens, Centre universitaire de recherche sociologique, « Les Cahiers du CURSA », 6.
  • 1976 : (éd., choix, adaptation avec Philippe Couty), Contes wolof du Baol, d'après une traduction de Ben Khatab Dia, Paris, Union générale d'éditions, 10/18 - La voix des autres ; rééd. 1988 Paris, Karthala, « Contes et légendes ».
  • 1978 : avec Peter C.W. Gutkind, Robin Cohen (eds), African labor history, Beverly Hills ; London, Sage, « Sage series on African modernization and development ».
  • 1978 : (éd. et présentation avec Jean Jamin), Aux origines de l'anthropologie française : les mémoires de la Société des observateurs de l'homme en l'an VIII, préface de Jean-Paul Faivre, Paris, le Sycomore, « Les Hommes et leurs signes » ; rééd. Paris, Jean-Michel Place, « Les cahiers de Gradhiva ». (ISBN 2-85893-214-X) Livre en accès libre dans Les Classiques des sciences sociales.
  • 1980 : Les Marabouts de l'arachide : la confrérie mouride et les paysans du Sénégal, Paris : le Sycomore, « Les Hommes et leurs signes », 1980 ; rééd. Paris : l'Harmattan
  • 1987 : avec Michel Agier et Alain Morice (dir.), Classes ouvrières d'Afrique noire, Paris, Karthala ; Éditions de l'ORSTOM, coll. « Hommes et sociétés ».
  • 1990 : La Longue marche de la modernité africaine : savoirs, intellectuels, démocratie, postface d'Immanuel Wallerstein, Paris, Karthala, « Les Afriques », 1990 ; seconde éd. revue, corrigée et augmentée d'une préface.
  • 1995 : avec Robert Cabanes et Monique Selim (dir.), Salariés et entreprises dans les pays du Sud : contribution à une anthropologie politique des travailleurs, Paris, Éditions Karthala ; Éditions de l'ORSTOM, coll. « Hommes et sociétés », 1995. (ISBN 2-86537-526-9)
  • 1996 : Introduction à l'ethnologie et à l'anthropologie, Paris, Nathan, « Sciences sociales ». (ISBN 2-09190-694-8) ; 2e éd. refondue, Armand Colin, « Sciences sociales », (ISBN 2-200-34129-6)
  • 1998 : L'enquête ethnologique de terrain, Paris, Nathan, « Sciences sociales », 1998. (ISBN 2-09-191006-6) ; rééd. L'enquête et ses méthodes : l'enquête ethnologique de terrain, Armand Colin, « Sciences sociales », 2005. (ISBN 2-200-34111-3) ; 2e éd. refondue, Armand Colin, « Sociologie, anthropologie », 2008. (ISBN 978-2-200-35452-7)
  • 2004 : Histoire des Suds. (ISBN 2-84586-542-2)
  • 2006 : Développement mondial et mutations des sociétés contemporaines, Paris, Armand Colin, « Sociologie ». (ISBN 2-200-26345-7)
  • 2010 : Un demi-siècle d'africanisme africain. Terrains, acteurs et enjeux des sciences sociales en Afrique indépendante, Éditions Karthala, 204 p. (ISBN 9782811133016)[6]
  • 2014 : Georges Balandier, un anthropologue en première ligne, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Hors collection », 320 p. (ISBN 978-2-13-060767-0)[3]

Traductions

  • 1971 : traduction de Frederick George Bailey, Les règles du jeu politique : étude anthropologique, (Stratagems and spoils, a social anthropology of politics), Paris, Presses universitaires de France, Bibliothèque de sociologie contemporaine.
  • 2004 : traduction de Mahmood Mamdani, Citoyen et sujet : l'Afrique contemporaine et l'héritage du colonialisme tardif, (Citizen and subject : contemporary Africa and the legacy of late colonialism) traduction de Jean Copans avec la collaboration de Michelle Copans, Paris, Éditions Karthala ; Amsterdam, SEPHIS (South exchange programme for research on history of development),

Notes et références

  1. « Copans Jean », sur le site de l'Institut des mondes africains (IMAF)
  2. Virginie Diaz Pedregal et Danielle Kamelgarn-Cerland, « Entretien avec Jean Copans », Sociologies pratiques, no 27,‎ , p. 29-39 (DOI 10.3917/sopr.027.0029, lire en ligne)
  3. Philippe Hugon, « Jean Copans. Georges Balandier. Un anthropologue en première ligne », Afrique contemporaine, no 252,‎ , p. 204-206 (DOI 10.3917/afco.252.0204, lire en ligne)
  4. Coumba Kane, « La revue " Politique africaine " fête quarante ans d’analyse " hors champ " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Jean Guiart, « A Propos de " Critiques et politiques de l'anthropologie " », L'Homme, t. 16, no 1,‎ , p. 151-155 (DOI 10.3406/hom.1976.367619, lire en ligne)
  6. Dia Hamidou, « Copans, Jean. — Un demi-siècle d’africanisme africain », Cahiers d'études africaines,‎ , p. 202-203 (DOI 10.4000/etudesafricaines.14277, lire en ligne)

Liens externes

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