Jean Bréant
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 62 ans) 5e arrondissement de Lyon |
| Nom de naissance |
Jean Louis Lucien Marcel Maurice Bréant |
| Nationalité | |
| Activité | |
| Site web |
Jean Bréant est un artiste peintre et lithographe français de l'École de Rouen, né le à Rouen et mort le à Lyon.
Il est le père de François Bréant.
Biographie
Formation
Très jeune, il montre de grandes dispositions pour la musique. De 1933 à 1937, il suit des études de piano et d'orgue à la Maîtrise Saint-Evode de la cathédrale de Rouen. Interprète de Claude Debussy, Gabriel Fauré et Maurice Ravel, il accèdera au niveau de concertiste et il envisagera d'en faire son métier[1]. En parallèle, dès l'âge de neuf ans, il s'initie à la peinture. Jean Bréant disciple de l'école de Rouen est fasciné par la peinture post-impressionniste, pour lui la sensation prime sur la représentation.
Le chanoine Robert Deletre et Gaston Sébire ont structuré son œuvre peint en thèmes et périodes : 1960 : Oiseaux, Poissons de l'An Un, Masques et fards ; 1961-1962 : Les cathédrales imaginaires ; 1963-1964 : Pierres à Varengeville ; 1964-1966 : Tableaux de fleurs, 1968 : Les cathédrales imaginaires, menacées, Cathédrales d'espoir, Cathédrales de gloire[1].
Œuvres
Peinture (sélection)
| Tableau | Titre | Date d'exécution |
Support et dimensions |
Expositions, notes | Lieu de conservation |
|---|---|---|---|---|---|
| Village sous la neige | 1956 | huile sur toile 27 × 19 cm |
localisation inconnue | ||
| Le village de Benidorm | 1960 | huile sur toile 27 × 35 cm |
collection privée | ||
| La Cathédrale bleue | c.1960 | huile sur toile 73 × 54 cm |
Wd Art Gallery | ||
| La barque engloutie | c.1963 | huile sur toile 90 × 125 cm |
exposée à Genève | collection privée | |
| Les fleurs de l'étang | huile sur toile 54 × 81 cm |
localisation inconnue | |||
| Les nénuphars de Monet | huile sur toile 55 × 46 cm |
collection privée | |||
| Bouquet de fleurs | huile sur toile 55 × 46 cm |
localisation inconnue | |||
| Combat de coqs | 1er janvier 1976 | aquarelle 26 × 40 cm |
localisation inconnue |
Bibliophilie
- Georges Gabory, Carnaval, poèmes illustrés de 300 aquarelles de Jean Bréant, Lecerf, Rouen, 1960.
Expositions
- 1947/1954
- Galerie Legrip, Rouen.
- Salon des Artistes Rouennais, Rouen.
- Salon des Artistes Normands, Rouen.
- 1955
- Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- « Découvrir », Galerie Charpentier, Paris (groupe).
- 1956
- « Paysages », Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- Galerie Charpentier, Paris (groupe).
- Galerie Menuisement, Rouen.
- Aspect de l'art contemporain, Fécamp.
- 1957
- Casino de Dieppe.
- Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- Salon d'automne des Artistes Normands, Rouen (toile acquise par la ville).
- 1958
- Galerie Menuisement, Rouen.
- Galerie Paris Victoria, Paris.
- Atelier Friboulet, Fécamp (groupe).
- « Oiseaux » et « Poissons de l'An Un », Galerie Menuisement, Rouen.
- Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- École de Paris, Francfort (groupe).
- « L'Eure et ses peintres », Conches-en-Ouche.
- « Paysages », Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- 1959
- Thermes Sextins, Aix-en-Provence.
- Galerie des Tribunaux, Dieppe.
- Galerie Menuisement, Rouen (groupe).
- Galerie Prigent, Rouen (groupe).
- Exposition des peintres lovériens, Louviers (groupe).
- 1960
- « Carnaval de Gabory », Galerie Prigent, Rouen.
- 1961
- Galerie Longuemare, Dieppe.
- « Miroir de la mer », Galerie du VIème, Paris (groupe).
- Salon des Artistes Normands, Rouen (Prix de la Société).
- 1962
- « Les arbres, la forêt », Galerie Espace, Paris.
- Galerie Prigent, Rouen.
- Salon des Artistes Normands, Rouen (toile abstraite).
- 1963
- « Maîtres français des XIXe et XXe siècles », Semaines françaises, Zurich.
- Galerie Arts et Culture, Genève.
- Salon d'automne, Paris.
- Abbaye des Bénédictins de Ligugé, Cartons pour émaux.
- 1964
- 1965
- 1967
- Semaines françaises, Lugano.
- Galerie Mouffe, Paris.
- 1970
- « Fleurs et paysages », Hyères.
- 1971
- « Le peintre, la lune, la terre, l'oiseau », Lycée Camille-Saint-Saëns, Rouen.
- 1972
- « Œuvres récentes », Galerie Dusevel, Amiens (mars).
- Musée du Petit Palais, Genève.
- 1973
- « Eaux et lumières », Galerie Bijou, Bâle.
- 1974
- Alliance française, New York (groupe).
- Galerie Maihof, Suisse.
- 1975
- Alliance française, San Francisco (groupe).
- Galerie Meister, Zurich.
- « Les coqs », Hôtel de ville, Sotteville-lès-Rouen.
- 1977
- Galerie Tuffier, Les Andelys.
- Galerie Madden, Londres.
- 1978
- « Jean Bréant, Visages, 1937-1978 », Salle André-Siegfried, Barentin (novembre).
- Galerie Bijou, Bâle.
- Salon des artistes français, Grand Palais, Paris.
- 1979
- Galerie Drouant, Paris
- 1980
- « Panorama de la peintire contemporaine », Hôtel de ville de Sotteville-lès-Rouen, avec Paul Aïzpiri, Jean-Pierre Alaux, Paul Ambille, Yves Brayer, Jean Bréant, Bernard Buffet, Rodolphe Caillaux, Jean Carzou, Michel Ciry, Marcel Cramoysan, Jef Friboulet, Pierre Gautiez, Camille Hilaire, Franck Innocent, Monique Journod, Michel King, Roland Lefranc, Édouard Georges Mac-Avoy, Georges Mirianon, Jean Navarre, Marcel Peltier, Christian Sauvé, Robert Savary, Gaston Sébire, Arthur Van Hecke[2].
- Galerie Hôtel Drei-Konige, Bâle.
- Galerie Tuffier, Les Andelys.
- 1981
- « Georges Mirianon, Jean Bréant, Peintures, aquarelles, pastels », Cimaise A.I.S.P., Puteaux (mars-avril).
- Chapelle du collège des Jésuites, Eu.
- 1982
- « Musiques », Centre culturel de Mesnil-Esnard
- Salon de Rouen, Musée des beaux-arts.
- « Jardins de rêve », Galerie Tuffier, Les Andelys.
- Galerie Drouant, Paris.
- 1983
- « La musique », Galerie Kunstuben, Küsnacht.
- Galerie Drouant, Paris. Récital de piano à Oissel.
- 1985
- « Hommage à Jean Bréant », Galerie La Palette d'Or, Rouen.
- « Hommage à Jean Bréant », Salon de Rouen, Musée des beaux-arts.
- 1986
- « Printemps en Normandie », Galerie Robert Tuffier, Les Andelys, avec Michel Beck (sculptures), Jacques Bouyssou, Fernand Herbo, Camille Hilaire, Michel Pinier, Jean-Pierre Pophillat, Claude Quiesse, André Raffin, Robert Savary, Gaston Sébire (avril-mai).
- Hommage de la ville de Rouen au peintre disparu.
- « Œuvres secrètes de Jean Bréant », Musée des Beaux-Arts de Rouen (juin-septembre).
- 1988
- Galerie Robert Tuffier, Les Andelys, Soixante-dix toiles, gouaches et aquarelles de Jean Bréant[3].
- 2008
- « Quarantième Salon des Amis des arts et du manoir de Briançon », Manoir de Briançon, Criel-sur-Mer (juin-juillet).
- 2011
- « Hommage Jean Bréant, Jardin secret d'un Visionnaire », Abbaye Saint-Georges de Boscherville (juin-septembre).
- 2013
- « Au fil de l'eau » à l'abbaye Saint-Georges de Boscherville, regroupant 13 peintres normands dont Jean Bréant, Jean Dannet, Georges Mirianon et Gaston Sébire.
- 2014
- « Les cathédrales de Jean Bréant », Cathédrale Notre-Dame de Rouen. Transept du portail des libraires[4]
Citations
Réception critique et témoignages
« La mort soudaine et prématurée de Jean Bréant aura mis fin aux tourments qui, côté peinture, tenaillaient cet honnête homme contraint à des concessions dont l'acceptation lui était douloureuse. Lors d'une de nos dernières rencontres il s'était longuement confié à moi à ce sujet, avec une lucidité qui l'honorait autant qu'elle le faisait visiblement souffrir. D'avoir été trahi par son cœur lui vaut de connaître une paix que sans doute il n'aurait jamais retrouvée en continuant de vivre »
« Il importe de rappeler que Jean Bréant est né en Normandie, à laquelle il restera fidèle, son œuvre de peintre dépend, plus ou moins, de l'équilibre, des humbles subtilités de ce pays de mesure. Les tons s'y métamorphosent tous les quarts d'heure : diversité. La vapeur d'eau, même par beau temps, persiste : mystère. La terre : solidité. La mer : on y est. L'espace : c'est l'aventure. Le même ciel immense les anime. Les peintres se délectent des splendeurs révolues : abbayes, cathédrales. Ils donnent à voir une des plus belles lumières picturales du monde : celle du Val de Seine. Naître et vivre à Rouen était essentiel pour Jean Bréant. »
« Telles sont ces œuvres, pour la plupart inédites, conservées par Jean Bréant à l'abri de ses cartons (comme Corot cachait dans ses armoires les plus audacieuses de ses peintures). Si d'autres œuvres, d'abord plus facile, parfois, le remplissaient d'insatisfaction, il savait ses plus proches confidents me l'ont confirmé que dans « l'arrière-pays » s'étendait un jardin secret et que des peintures s'y trouveraient, comme de beaux fruits suspendus à l'arbre indifférent du récit. »
— François Bergot, Conservateur en chef des Musées de France, Conservateur des Musées de Rouen[6]
« En même temps se précise une attirance vers la peinture, puisqu'avec Gaston Sébire, condisciple juvénile (lié à lui depuis lors par une amitié profonde) il aborde avec enthousiasme, la quête des paysages normands traduits en un fauvisme spontané. Bien sûr, il y a pour ces jeunes rouennais, la fascination de l'influente souche post-impressionniste, créatrice d'avatars multiples avec l'exemple des peintres de la seconde génération : Louvrier, Pinchon, Le Trividic, Duhamel, et aussi Léonard Bordes. Jean Bréant, après avoir sacrifié, par tentation du pastiche à l'ambiance omniprésente de l’École de Rouen a très vite, forte personnalité aidant, cerné les contours de sa saga personnelle. »
« François Bergot dit très bien que Bréant avait "le don d'ingéniosité qui se traduit par le pouvoir d'émerveiller". Ce pouvoir d'émerveillement - qui s'accompagne de méditations données en contrepoint - s'exprime particulièrement dans ses peintures des quatre éléments : en recherche de l'essence des choses dit François Bergot qui sait insister sur l'unité d'inspiration de celui qu'il appelle Jean l'Oiseleur. »
— François Jean Gay[7]
« Cet artiste inspiré par la mer, les oiseaux, par les cathédrales, les jardins de rêve et les paysages d'eau, aboutit à une abstraction intimiste parfaitement équilibrée dans une sorte de lyrisme contenu. »
Dits de Jean Bréant
« La peinture doit être méditée. Je consacre la moitié de mon temps à des recherches. Un tableau, c'est fait pour se retrouver tout seul et raconter celui qui créé. Vous savez, il faut se méfier de toute cette littérature que l'on met autour des peintres. En fin de compte, nous fabriquons des objets autonomes, c'est tout. »
— Jean Bréant
Collections publiques
- Foyer Ruissel, rue Ruissel, Rouen, Représentation non figurative (Soleil, oiseau, effet de couleur), huile sur toile 120x69cm, 1987 (dépôt du Musée des Beaux-Arts de Rouen).
- Musée des Beaux-Arts de Rouen, Chardons et feuillage, huile sur toile 130x97cm, 1957[8].
Reconnaissance
Prix et distinctions
- Prix de la Société des artistes normands, 1961.
- Élu membre titulaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen le 21 janvier 1984, Jean Bréant est décédé avant sa réception officielle[1],[9],
Hommages
- Une rue Jean-Bréant existe au Mesnil-Esnard comme à Belbeuf.
- Une allée Jean-Bréant existe à Sotteville-lès-Rouen.
Notes et références
- Chanoine Robert Delestre et Gaston Sébire, « Jean Bréant (1922-1984) », Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts - Rouen, 1984, L. Durand & Fils, Fécamp, 1986, pp. 203-204
- ↑ René Salmon (préface), Panorama de la peinture contemporaine, catalogue d'exposition, éditions de la ville de Sotteville-lèes-Rouen, mars 1980.
- Gérald Schurr, «Les expositions en province», La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°23, 3 juin 1988, page 106.
- ↑ France 3 Haute Normandie, Les cathédrales de Jean Bréant (source : YouTube ; durée : 2'21")
- ↑ Michel Ciry, Le temps des faux-dieux - Journal 1983-1984, Plon, 1985, p. 339.
- Pierre Gautiez (avant-propos de François Bergot), Jean Bréant - La lucidité et les incertitudes, éditions de l'Association des amis de Jean Bréant, 1988.
- ↑ François Jean Gay, « Jean Bréant - Les oiseaux et le ciel », Études normandes, n°38-1, 1989, p. 84.
- ↑ Musée des Beaux-Arts de Rouen, "Chardons et feuillage" dans les collections
- ↑ Martine François, Jean Bréant, Comité des travaux historiques et artistiques
Annexes
Bibliographie
- Chanoine Robert Delestre et Gaston Sébire, « Jean Bréant (1922-1984) », Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts - Rouen, 1984, L. Durand & Fils, Fécamp, 1986.
- Pierre Gautiez (avant-propos de Jean Lecanuet, préface de François Bergot), Jean Bréant : La lucidité et les incertitudes, éditions Association des amis de Jean Bréant, 1988.
- Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993, p. 195.
- Jean Bréant, Jardin secret d'un Visionnaire, 112 pages couleur, éditions les Amateurs Rouennais d'Art, 2011.
- Au fil de l'eau, édition les Amateurs Rouennais d'Art, 2013, (huit pages consacréesà Jean Bréant).
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- « Jean BREANT », sur art-culture-france.com (consulté le )
- Témoignage du peintre Jean Marc, sur stephane-lhote.com.
- Portail de la peinture
- Portail de la gravure et de l'estampe
- Portail de la Seine-Maritime