Jean-Pierre Tadros
| Nationalité | Canadienne |
|---|---|
| Profession |
Critique de cinéma Journaliste Éditeur |
| Site internet | https://ctvm.info/ |
Jean-Pierre Tadros est un journaliste et éditeur de plusieurs publications portant sur le cinéma au Québec et au Canada[1].
Biographie
Journaliste et éditeur depuis plusieurs décennies, Jean-Pierre Tadros est impliqué dans le monde de l’édition, de l’industrie du cinéma, de la télévision et des médias numériques [2],[3].
Il est né apatride à Alexandrie. Comme son père est ingénieur-architecte, il passe son enfance et son adolescence au bord du Canal de Suez, à Ismaïlia en Égypte. Il poursuit ses études au Liban où il fait ses premières armes en journalisme. Détenteur d’un baccalauréat en mathématiques, il est professeur de mathématiques au Collège des Jésuites de Jamhour tout en étant journaliste culturel au journal L’Orient à Beyrouth.
Jeune marié, il émigre au Québec en 1966 avec Connie Tadros à la veille de l’Exposition universelle de Montréal. Il s'inscrit en littérature française à l’Université McGill et son mémoire de maîtrise porte sur Le merveilleux érotique chez André Pieyre de Mandiargues[4]. Par chance, ce dernier remporte le prix Goncourt. Il contacte alors Jean Basile au quotidien Le Devoir pour lui proposer un article sur Mandiargues[5]. On lui offre une chronique sur le livre de poche et devient ensuite journaliste culturel à titre de critique de cinéma au journal Le Devoir[6],[7],[8]. Par la suite en1974, il s'implique dès le début de la parution du tout nouveau journal quotidien québécois, Le Jour [9],[10],[11], où il siége au comité de rédaction aux côtés de René Lévesque, Jacques Parizeau, Paule Beaugrand-Champagne. Cette aventure médiatique prendra fin en 1976 et il retourne au journal Le Devoir mais pas avec les mêmes attributions.
Le travail de critique du cinéma ne lui suffit pas. S'intéressant aux créateurs mais tout autant à la législation, à la production, aux conditions du marché qu'à l'industrie du cinéma, il se retrouve avec un abondant matériel d’information et c'est ainsi qu’en marge de ses activités au journal Le Devoir, il sent la nécessité de fonder une revue sur le cinéma.
Il offre un cours de cinéma étalé sur 15 semaines intitulé Cinéma chez nous à l'Université Sir George William dans le cadre de l'éducation permanente en collaboration avec le Conservatoire d'art cinématographique[12].
En 1971, en collaboration avec Connie Dilley Tadros, il lance et dirige le magazine Cinéma Québec (1971-1978) [13],[14],[15],[16],[17],[18] et assume en 1975 la codirection de la publication Cinéma Canada, dirigée par Connie Dilley Tadros, jusqu'en 1989[19][réf. à confirmer],[20],[21]. Deux publications importantes dans l’histoire du cinéma québécois et canadien bien que certains lui reproche l’absence d’une ligne éditoriale bien définie. Mais pour lui, ce n’est pas un défaut.
"Je pense qu’on peut aimer à la fois le cinéma d’auteur et un bon cinéma commercial. Je suis allergique au ton agressif, à la manière inquisitoire. Ce qui m’intéresse, c'est de donner la parole, sans dogmes ni exclusions. L’éternel problème des revues de cinéma, par contre, c'est le financement. On est toujours sur la corde raide, toujours mendiant, rien n’est jamais acquis et on est dépendant de la bonne volonté, du bénévolat de chacun." Jean-Pierre Tadros[5].
À cette époque, il devient une référence dans le dossier de l'industrie du cinéma[22]. Il est couramment invité à l'émission Ciné-magazine à Radio-Canada[23]. On le retrouve en 1977 à la radio de Radio-Canada lors d'une série de six émissions de table ronde au sujet de l’industrie du cinéma québécois.
Il est propriétaire de l’atelier de photocomposition Concept Médiatexte qui réalise, entre autres, la photocomposition du magazine humoristique québécois Croc dans les années 1980[24], du magazine La Vie en rose, de la revue universitaire Recherches Amérindiennes, en plus de ses propres publications.
Il produit, pendant plusieurs années, le bulletin quotidien Ciné-Festival pendant le Festival des films du monde (FFM) de Montréal. Il reproduit cette même expérience de publication quotidienne lors de deux années consécutives au Festival de télévision de Banff en Alberta. Il est à l’origine de plusieurs initiatives médiatiques comme l’hebdomadaire anglophone CineMag couvrant l’industrie canadienne du cinéma et de la télévision, les fascicules En Primeur qui accompagnaient la sortie de plusieurs films au Québec et le répertoire de l’industrie du cinéma québécois en 1975[25]. En 1979, à la suite d'un mini-sommet sur les industries culturelles, Tadros lance le magazine SonÉcran qui paraît pendant une courte période, s'adressant aux professionnels du milieu du cinéma, du disque et du livre[26].
À l'été 1984, il lance une revue culturelle appelée l'Immédiat qui ne dure qu'un temps[27]. Cette revue, tirée à 30 000 exemplaires se voulait populaire et devait témoigner de la vitalité culturelle du Québec[28].
Le premier numéro faxé de la quotidienne, daté du 18 septembre 1989, porte le nom de CinéTVvidéo. Cette publication fête en 2024 son 35e anniversaire sous le titre CTVM.info[5],[29],[30],[31],[32] . Avec l'aide de Liliane Tremblay, cheffe de la section des médias sociaux, ce bulletin se déploie sur plusieurs plateformes numériques.
En 1997, il signe des articles dans la revue Le Film Français, faisant la promotion du cinéma québécois, du FFM et des tournages en cours à Montréal[33]. Il est, avec Connie Dilley Tadros, le correspondant canadien du magazine Variety[34],[35].
Au cours des années, il est de tous les événements cinématographiques locaux, nationaux et internationaux[36]. Le Festival de Cannes[37], Berlin, le Festival international du film de Toronto, celui de Banff, Blois, Namur, comme à Montréal au Festival des films du monde, le Festival du nouveau cinéma de Montréal [38], les Sommets du cinéma d'animation, Cinemania, Regard, Fantasia, le Festival du film de l'Outaouais, FIFEM, Vues d'Afrique, Présence Autochtone, Image+Nation, Festival du Film Black de Montréal ou à Rouyn-Noranda au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Il couvre aussi les grands marchés de télévision: le le MIP-TV et le MIP-COM (Cannes) [39] et MipAsia (Hong Kong). On le retrouve aussi à Vancouver, Moscou, Téhéran, Thessalonique, Saratoga et Karlovy Vary.
Toutes ces initiatives ont pour objectif de répondre aux besoins en information et en promotion de l’industrie cinématographique québécoise et canadienne, tout en intégrant les outils de communication numériques.
Publication
1975: Le cinéma au Québec- Bilan d'une industrie 1975, Jean-Pierre Tadros, Marcia Couelle et Connie Tadros, Cinéma Québec éditeur, 303 pages[40],[25],[41].
Prix et distinctions
2011: Déclaration à l’Assemblée nationale, Maka Kotto député de Bourget, souligne la publication du 5 000e numéro du quotidien électronique CTVM.info[42].
2012: Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue rendait un hommage à Jean-Pierre Tadros[43],[44],[45].
2012: Remise d'un passeport à vie lors de la clôture des Rendez-vous du cinéma québécois[46].
2013: Ciné-Québec lui remettait le tout premier Prix Lise-Dandurand[47],[48].
2019: L'INIS et la Cinémathèque québécoise rendent hommage à Jean-Pierre Tadros à l'occasion des 30 ans de CTVM.info [49].
2022: Prix Denis-Héroux au Festival international de films Fantasia[50].
2024: Au Gala d’ouverture des Gémeaux, Louise Lantagne de la SODEC et Josette D. Normandeau de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) rendaient un hommage à Jean-Pierre Tadros pour son importante contribution à l’industrie du cinéma, de la télévision et du numérique, assorti d'une bourse de 25 000 $[51].
Notes et références
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « L'exploitation de l'écrivain: son travail et son salaire », Liberté, vol. 12, no 3, , p. 85-90 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Sodec, « Bas de vignette: avec François Macerola, Maka Kooto et Gabrielle Marion-Rivard au Festival de Toronto », Info+Sodec, , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Radio-Canada, « Le cinéaste Arthur Lamothe n'est plus », sur Radio-Canada, (consulté le )
- ↑ Jean-Pierre Tadros, Le Merveilleux érotique chez André Pieyre de Mandiargues, Montréal, Université McGill, , 138 p. (lire en ligne)
- Francine Laurendeau, « Les bonnes idées de Jean-Pierre Tadros », Le Devoir, vol. Les Arts-Cinéma, 24- 25 juillet 1993, B-4 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Les exercices de style de Martin Scorsese », Le Devoir, , p. 19 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Où en est le structuralisme deux ans après mai ? », Le Devoir, , p. 15 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Un festival canadien-anglais », Le Devoir, , p. 15 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Les cadeaux empoisonnés », Le Jour, vol. deuxième année, no 130, , p. 10 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « À l'ONF, André Lamy poursuivra la politique définie par son prédécesseur », Le Jour, vol. deuxième année, no 121, , p. 11 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Le cinéma sous la responsabilité du ministre », Le Jour, vol. deuxième année, no 32, , p. 4 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Publicité, « Cours de cinéma », La Presse, , Cahier C-10 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Robert Lévesque, « Le cinéma québécois face à l'indépendance », Québec Science, 17 décembre 1972, cahier 3, p. 1-3 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Luc Perreault, « Pour une relance de Cinéma/Québec », La Presse, vol. Arts et spectacles. Cahier D, , p. 13 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Luc Perreault, « Le cinéma québécois fait parler de lui », La Presse, vol. 87e année, no 200, , Arts et lettres, page B-1 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Serge Dussault, « Et la guerre », La Presse, , Arts et spectacles, A-8 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Marcel Jean, « Cinéma Québec, Relancer l'idée d'un cinéma en train de naître », 24 Images, no 144, , p. 30-31 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Où va-t-il donc le cinéma canadien ? », Cinéma québec, vol. Volume 6 no 2, no 52, , p. 15-18 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Cinema Canada », Cinema Canada, nos 60-61, december 1979 - january 1980 (file:///Users/db/Downloads/2336-9321-1-PB.pdf [PDF])
- ↑ Claude Daignault, « Changements à la revue Cinéma Canada », Le Soleil, vol. Cahier E, , E-7 (lire en ligne)
- ↑ (en) Connie Tadros, « Producing down south », Cinema Canada, , p. 41-43 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Jean-Pierre Tadros, « Le son des français d'Amérique (Brault-Gladu). La grandeur de la musique traditionnelle. », Le Devoir, , p. 12 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Horaire Radio-Canada, Ici Radio FM, « Où s'en va le cinéma québécois avec comme invités, Jacques Bouchard, Pierre Latour et Jean-Pierre Lefevbre. », Radio-Canada, , p. 5 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Rédaction, « L'employé du mois », Magazine Croc, , p. 85 (lire en ligne [PDF])
- (en) « Le cinema au Quebec : bilan d'une industrie, 1975 / Jean-Pierre Tadros, Marcia Couelle, Connie Tadros - Catalogue | National Library of Australia », sur catalogue.nla.gov.au (consulté le )
- ↑ Luc Perreault, « Des revues made in Québec », La Presse, vol. Arts et spectacles, , p. D 13 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Marie Laurier, « La vie littéraire », Le Devoir, , p. 18 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Presse canadienne, « Une nouvelle revue axée sur la culture vient d'être lancée », La Presse, , Arts, page A-12 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Odile Tremblay, « Les hauts et les bas d'un budget de promotion », Le Devoir, , Culture, B-10 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Luc Perreault, « La guerre des bibittes », La Presse, , Arts et spectacles, E-1 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Odile Tremblay, « Une proposition qui pourrait sauver les meubles. Le regroupement et l'Équipe Spectra s'apprêtent à déposer en cour supérieure une offre de règlement devant les fournisseurs », Le Devoir, , Cahier C-8 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Nathalie Petrowski, « Québec commande un rapport sur Location Michel trudel », La Presse, , Cahier Arts, p- 3 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Sonia Sarfati, « Le FFM vu de la France », La Presse, , E 2 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Pierre Véronneau, « Le cinéma québécois aux États-Unis a-t-il plus de chances d’être mieux reçu en anglais? », Cinémas, vol. 7, no 3, , p. 113 (lire en ligne [PDF])
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- ↑ Qui fait Quoi / Lien MULTIMÉDIA, « Ciné-Québec remet le prix Lise-Dandurand à Jean-Pierre Tadros », sur Qui fait Quoi / Lien MULTIMÉDIA, (consulté le )
- ↑ INIS, « Hommage à Jean-Pierre Tadros à l'occasion des 30 ans de CTVM.info », Rapport d'activité 2018-2019, , p. 52 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Guillaume Picard, « Retour du Festival international de films Fantasia dès jeudi », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
- ↑ « Un hommage à Jean-Pierre Tadros - AQPM », (consulté le )
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