Jean-Pascal Rouyer
| Jean Pascal Rouyer | |
| Naissance | Pézenas (Languedoc) | 
|---|---|
| Décès | (à 58 ans) Bruxelles ( Royaume uni des Pays-Bas) | 
| Origine | France | 
| Arme | Infanterie de marine | 
| Grade | Général de brigade | 
| Années de service | 1777 – 1812 | 
| Distinctions | Officier de la Légion d'honneur | 
| Autres fonctions | Député de l'Hérault Maire de Béziers | 
Jean Pascal Rouyer, né le à Pézenas (Languedoc) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un officier de marine de l'Ancien Régime et un homme politique de la Révolution française.
Biographie
Il entre au service de la marine en , il fait les 5 années de la guerre d'indépendance des États-Unis, sur les bâtiments de l'État, et après avoir passé par les grades inférieurs, il reçoit de l'amiral d'Estaing en récompense de ses blessures un brevet de capitaine de brûlot le .
Il devient clerc de procureur, praticien, puis procureur postulant en la sénéchaussée et siège présidial de Béziers le .
Mandat à la Législative
La France devient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution du 3 septembre 1791. Jean-Pascal Rouyer, alors maire de Béziers, est élu député du département de l'Hérault, le troisième sur neuf, à l'Assemblée nationale législative[1].
Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[2]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[3]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de Lafayette[4]. Parallèlement à son mandat, il fréquente le club des Jacobins[5].
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple. Rouyer est désigné le même jour commissaire auprès de l'armée du Midi aux côtés de Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel et Thomas-Augustin de Gasparin[6],[7].
Mandat à la Convention
En septembre 1792, Jean-Pascal Rouyer est réélu député du département de l'Hérault, le cinquième sur neuf, à la Convention nationale[8].
Il siège sur les bancs de la Gironde. En octobre 1792, il est élu membre du Comité de la Marine[9]. En janvier 1793, il est élu, à ce titre, membre du Comité de Défense générale, aux côtés de Jean-Jacques Bréard, de Nicolas-Joseph Marey, d'Henri de Rochegude et de Jacques Taveau[10].
Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort, se prononce en faveur de l'appel au peuple mais vote contre le sursis à l'exécution[11]. Le 21 janvier, il est désigné, aux côtés d'Ignace Brunel et d’Étienne-François Le Tourneur, commissaire au port de Toulon[12]. Rouyer est absent en avril 1793, lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[13], et en mai, lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[14]. Le 2 août, sur motion de François Chabot, accusé d'avoir incité la ville de Lyon à la rébellion, il est décrété d'arrestation[15]. Le 3 octobre, il est décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire sur motion de Jean-Pierre-André Amar[16]. Il parvient à s'enfuir de la capitale.
Jean-Pascal Rouyer, ainsi que les députés hors-la-loi, est réintégré à son poste le 18 frimaire an III (8 mars 1795). En germinal (avril), il est désigné avec Paul Barras et Jean-Bertrand Féraud pour contrôler l'arrivage des subsistances dans Paris.
Le , il est en mission à Toulon auprès de l'armée navale, et le , il est maintenu dans sa mission. Le , il est rappelé par la Convention.
Sous le Directoire
Il est élu député de l'Hérault au conseil des Cinq-Cents (parce qu'il n'a pas 40 ans) le , où il siège à droite. Il intervient quelquefois pour des questions concernant la marine. Il souhaite le portefeuille de ministre de la Marine mais n'en est pas jugé digne. Il est promu général de brigade le .
Non compris dans la réorganisation des états-majors du , il est admis au traitement de réforme le . Il est fait officier de la Légion d'honneur et trésorier de la 9e cohorte le . Il est admis à la retraite le .
Il est proscrit à la Seconde Restauration en 1816, ayant voté la mort de Louis XVI, il s'exile à Bruxelles où il fonde une loge de francs-maçons. Autorisé à rentrer en France le , mais sa santé l'oblige à rester à Bruxelles, où il meurt le .
Références
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, Liste des députés » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 8 août 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris. Tome 3 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 47, séance du 10 août 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 48, séance du 18 août 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séance du 16 octobre 1792 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 1 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
- ↑ Froullé, Jacques-François (≃17934-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Aulard, François-Alphonse (1849-1928), « Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire. Tome 1 » , sur www.gallica.bnf.fr, 1889-1951 (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 70, séance du 2 août 1793 » , sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
- ↑ Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première partie, tome 75, séance du 3 octobre 1793 » , sur www.gallica.bnf.fr/, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- « Jean-Pascal Rouyer », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Révolution française de Jules Michelet
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 401-402
- « Cote LH/2416/60 », base Léonore, ministère français de la Culture
Liens externes
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