Jean-Jacques Humann

Jean-Jacques Humann
Biographie
Naissance
Strasbourg
Décès (à 63 ans)
Mayence
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Évêque de Mayence
Évêque de Mayence

(en) Notice sur catholic-hierarchy.org

Jean-Jacques Humann, dit Johann Jakob Humann, (, Strasbourg - , Mayence), est un prélat, évêque de Mayence.

Biographie

Humann fit ses premières études de 1782 à 1787 en la philosophie, la rhétorique et la théologie au collège royal de sa ville natale, entra en 1790 au Séminaire épiscopal et, après la dissolution de ce dernier par la Révolution, suivit le cardinal de Rohan et le personnel enseignant à Ettenheim, partie de la principauté-épiscopale de Strasbourg.

Ordonné prêtre à Bruchsal (principauté épiscopale de Spire) en 1796, il travailla dans le saint ministère en Franconie et dans la province rhénane, vécut quelque temps à Francfort comme précepteur, jusqu'à ce que l'évêque Joseph Ludwig Colmar de Mayence, son compatriote, qui le tenait en grande estime, l'appelât auprès de sa personne en qualité de secrétaire particulier (1802). L'année suivante, Humann fut nommé chanoine; en 1806, l'évêque lui fit accepter les fonctions de vicaire général du diocèse de Mayence. Après la mort de monseigneur Colmar, Humann administra l'évêché comme vicaire capitulaire de 1819 à 1830. Pendant ce temps, il refusa plusieurs évêchés de France qui lui furent offerts par l'entremise du ministre de Louis-Philippe, son frère. La cathédrale a un nouveau toit et la chœur est, en 1828, équipée avec une circulaire (plus tard enlevé) Dôme de Fer, conçu par l'architecte en chef Darmstadt Georg Moller.

Le nouvel évêque de Mayence, Joseph Vitus Burg (de), en prenant possession de son siège le , le nomma doyen du Chapitre; mais ce prélat mourut déjà le et Humann, élu évêque le , préconisé le , fut sacré évêque de Mayence le suivant par l'évêque de Fulda Johann Leonhard Pfaff (de) avec comme co-consécrateur Johann Baptist von Keller. Lui aussi n'administra cet évêché que peu de temps. Au grand chagrin du clergé et des fidèles, le zélé et pieux prélat mourut déjà le . Il est auteur d'un « Lehr- und Gebetbuch für katholische Christen » qu'il publia sur l'ordre de Colmar, et qui vit plusieurs éditions. En 1836, des amis et admirateurs du défunt publièrent ses Sermons avec sa biographie[1].

Frères et sœurs

Les parents de Georges Humann eurent treize enfants, dont :

  • Louise Humann (1766-1836), passionnée de théologie, qui protégea le prêtre réfractaire Joseph Ludwig Colmar durant la Terreur. En 1802, elle s'installa à Mayence, dont Colmar était devenu l'évêque. Après la mort de Mgr Colmar (1818), elle revint à Strasbourg, où elle s'entoura de nombreux prédicateurs et théologiens catholiques (dont Bautain, qu'elle avait elle-même converti, Joseph Gratry, Henri de Bonnechose, ou Théodore Ratisbonne, futur fondateur de Notre-Dame de Sion).
  • Georges Humann (1780-1842), financier et homme politique français. Il fut plusieurs fois ministre des Finances sous la monarchie de Juillet. Partisan du libéralisme économique, il fut nommé « député » (lobbyiste dirait-on de nos jours) par la chambre de commerce de Strasbourg. Ministre des Finances pendant 1832 et 1842.

Sources

  1. Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Tome 1, edition F. Sutter, Rixheim, 1910

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l’époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, p. 169: Jean-Jacques Humann, 2002
  • Yves-Marie Hilaire, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine: Tome 2 L'Alsace de 1800 à 1962, Éditions Beauchesne, p. 88, 1987
  • André Humm, « Jean Jacques Humann », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 18, p. 1707
  • Joseph Wirth, Monseigneur Colmar Évêque de Mayence (1760-1818), Paris, Perrin, (lire en ligne)
  • Ludwig Lenhart (de): Johannes Jakob Humann, der langjährige Bistumsverweser (1818-1830) und der kurzfristige Mainzer Bischof (16. Juli bis 19. August 1834) in der Geisteshaltung Colmars. Dans: Jahrbuch für das Bistum Mainz, Jg. 3 (1948), p. 37–54 et 186–213.
  • Georg May (de): Das Recht des Gottesdienstes in der Diözese Mainz zur Zeit von Bischof Joseph Ludwig Colmar. John Benjamins Publishing Company, Amsterdam 1987, (ISBN 90-6032-289-4).
  • Franz Xaver Remling (de): Neuere Geschichte der Bischöfe zu Speyer, Verlag Ferdinand Kleeberger, Speyer 1867.
  • (de) Franz Heinrich Reusch, « Humann, Johann Jacob », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 13, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 338
  • Ludwig Stamer (de): Kirchengeschichte der Pfalz, Band 4: 1801–1918. Pilger-Verlag, Spire 1964.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du catholicisme
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de l’Alsace
  • Portail de Mayence
  • Portail du grand-duché de Hesse