Jean-Dominique Comolli
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Jean-Dominique Comolli, né le à Béjaïa[1] (Algérie), est administrateur civil honoraire.
Biographie
Jean-Dominique Comolli est le fils d'Yvan Comolli, ingénieur et président de société (commandeur de la Légion d’honneur et grand-croix de l’ordre national du Mérite)[2], et le petit-fils de César Comolli, maire de Bougie[3] et vice-président du Conseil général de Constantine[2]. Il est marié à Catherine Delmas-Comolli et est père de trois enfants.
Jean-Dominique Comolli a fait ses études au lycée Hoche de Versailles, au lycée Janson-de-Sailly de Paris et à l'école de Sorèze[1]. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1972) et de l'École nationale d'administration (ENA) (promotion André Malraux, 1975-1977).
Il a commencé sa carrière au cabinet de Laurent Fabius au ministère du Budget, puis au cabinet de Pierre Mauroy à Matignon. En 1989, il est nommé directeur de cabinet de Michel Charasse au ministère du Budget avant d'être nommé directeur général des douanes et droits indirects au ministère chargé du Budget de 1989 à 1993[4].
En 1993, il est nommé par le premier ministre Édouard Balladur PDG de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (Seita, devenue Altadis en 2000)[5]. Il reste à la tête de l'entreprise pendant dix-sept ans, jusqu'en 2010, y compris après sa privatisation. Il perçoit, selon ses dires, une rémunération de 1,2 million d'euros par an à laquelle s'ajoute les stock-options ; depuis son départ, l'entreprise lui verse une "retraite-chapeau" de 40 000 euros par mois[6]. Ses fonctions à la tête de la Seita l'amènent à être condamné, en , pour publicité en faveur du tabac, à la suite d'une exposition organisée un an plus tôt au Centre Pompidou d'affiches issues d'un concours visant à renouveler l'emballage des Gitanes blondes[7]. Il est également amené à mener une politique de restructurations successives de la Seita, de sa filiale Tabacalera et d'Altadis[5], avec des fermetures de sites[8].
En 2010, il est nommé directeur général de l'Agence des participations de l'État (APE) par le président de la République Nicolas Sarkozy. À ce titre, il a été administrateur d'AREVA, d'EDF, de France Télécom, du Fonds stratégique d'investissement (FSI), de la SNCF, et de Pernod Ricard. En 2012, il est remplacé à ce poste par David Azéma. Il est aujourd'hui administrateur d'Air France-KLM en qualité de représentant de l'État, et du théâtre national de l'Opéra-Comique[9] en qualité de personnalité qualifiée.
En février 2023, Jean-Dominique Comolli, en tant qu'ancien directeur de l’APE, a été mis en examen pour « complicité de prise illégale d’intérêts » dans le cadre de l’affaire Kohler[10],[11].
Liens externes
- Biographie de Jean-Dominique Comolli dans le Who's Who in France en ligne (accès payant)
Références
- Notice « Comolli, Jean-Dominique, Daniel » (né en 1948), page 584 in Who's Who in France : Dictionnaire biographique de personnalités françaises vivant en France et à l’étranger, et de personnalités étrangères résidant en France, 44e édition pour 2013 éditée en 2012, 2371 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-053-4).
- « Biographie Yvan Comolli », sur whoswho.fr, (consulté le )
- ↑ « COMOLLI César [Dictionnaire Algérie] », sur Le Maitron, (consulté le )
- ↑ « Douanes : M. Jean-Dominique Comolli », Le Monde, .
- Pascal Galinier et Véronique Lorelle, « Jean-Dominique Comolli, coprésident d'Altadis », Le Monde,
- ↑ « De Pepy à Veolia-Suez, de Mitterrand à Macron : voyage au cœur de la "Mafia d'Etat" », sur LExpress.fr,
- ↑ « Tabac : Jean-Dominique Comolli a été condamné pour publicité en faveur du tabac », Le Monde, .
- ↑ « Altadis : restructuration », Le Monde, .
- ↑ Arrêté du 4 janvier 2005 portant nomination au conseil d'administration du Théâtre national de l'Opéra-Comique.
- ↑ Maxime Ponsot, « Mises en examen dans l’affaire Kohler : qui sont les protagonistes et que leur est-il reproché ? », Ouest-France, (lire en ligne)
- ↑ « La cour d'appel de Paris confirme les poursuites contre Alexis Kohler », Challenges, (lire en ligne)
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