Jacques de Bourbon (1870-1931)
Jaime de Borbón y Borbón-Parma
Titres
Prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre
–
(22 ans, 2 mois et 14 jours)
| Nom revendiqué | Jacques Ier |
|---|---|
| Prédécesseur | Charles de Bourbon |
| Successeur | Alphonse-Charles de Bourbon |
Prétendant carliste au trône d’Espagne
–
(22 ans, 2 mois et 14 jours)
| Nom revendiqué | Jacques III |
|---|---|
| Prédécesseur | Charles de Bourbon |
| Successeur | Alphonse-Charles de Bourbon |
| Grade militaire | Colonel (Empire russe) |
|---|---|
| Conflit | Expédition russe en Chine contre les Boxers, Guerre russo-japonaise |
| Titulature |
Duc d’Anjou Duc de Madrid |
|---|---|
| Dynastie | Maison de Bourbon-Anjou |
| Nom de naissance | Jaime de Borbón y Borbón-Parma |
| Naissance |
La Tour-de-Peilz (Suisse) |
| Décès |
(à 61 ans) Paris (France) |
| Père |
Charles de Bourbon, duc de Madrid |
| Mère | Marguerite de Parme |
Signature
Jacques de Bourbon (en espagnol : Jaime de Borbón y Borbón-Parma), né à La Tour-de-Peilz, près de Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse, le , et décédé à Paris (8e arrondissement) le , aîné des Capétiens chef de la maison royale de France[1],[2] et chef de la maison de Bourbon, qui porte les titres de courtoisie de duc d’Anjou et duc de Madrid, est le prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de Jacques Ier et le prétendant carliste au trône d'Espagne sous le nom de Jacques III, de 1909 à 1931.
Famille
Ascendance
Jacques est le seul fils de Charles de Bourbon, duc de Madrid, prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre, et, prétendant carliste au trône d’Espagne, et de sa première épouse Marguerite de Parme.
Par chacun de ses parents, il est un descendant du roi de France Louis XIV (1638-1715) et de son épouse la reine Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683), dont il descend à travers Philippe V (1683-1746), roi d'Espagne. Jacques de Bourbon compte également parmi ses autres ancêtres, le roi de France Charles X (1757-1836) qui est son arrière arrière-grand-père.
Jacques a quatre sœurs, Blanche (1868-1949), épouse de l'archiduc Léopold-Salvator de Habsbourg-Toscane (1863-1931), Elvire (1871-1929), sans alliance, Béatrice (1874-1961), épouse du prince Fabrizio Massimo (1868-1944), et Alice (1876-1975), épouse en première noce du prince Frédéric de Schönburg-Waldenburg (1872-1910), puis en secondes noces, de Lino del Prete (1877-1956).
Fiançailles et descendance
Il fut envisagé un mariage avec sa cousine la princesse Mathilde de Bavière, fille du roi Louis III. Cependant cette dernière épousa un prince de Saxe-Cobourg[N 1],[3],[4]. Mais une union avec la princesse Louise d’Orléans, ou encore avec la princesse Patricia de Connaught et une nièce du Kaiser furent également envisagées[5],[6]. L’union qui fut probablement la plus sérieuse, fut envisagé en 1886 lorsque le pape avança l’idée d’unir Jacques avec l’infante Maria de las Mercedes, princesse des Asturies, dans l’espoir de pouvoir réconcilier les deux branches. La mère de Jacques, Marguerite de Parme donna son accord pour le projet, mais Don Carlos refusa catégoriquement. Le Courrier de l’Aude avance l’hypothèse que la reine-régente d’Espagne aurait pu sembler d’accord avec ce projet qui aurait mis fin à la guerre civile datant de 1883[7]. Enfin, l’Infant Jacques fut « fiancé » en 1906 avec une archiduchesse d’Autriche, soit Marie-Henriette, soit Marguerite ou alors Maria Annonciade[8]. Les journaux remarquèrent même qu’une réunion de famille avait lieu chez l’archiduchesse Marie-Thérèse, mère de Marie Annoniade[8].
La quasi-totalité de ses tentatives d'unions furent empêchées par la reine-régente d'Espagne[9].
Le prince Jacques de Bourbon ne s'est jamais marié mais en 1911, sa cuisinière l'accusa d'être le père de son enfant à naitre. Cependant bien que Jacques confirma avoir eu des relations sexuelles avec sa cuisinière, il contesta la paternité[10].
Biographie
Premières années
Une naissance en exil
Jacques de Bourbon voit le jour le 27 juin 1870 à La Tour-de-Peilz, près de Vevey, en Suisse, à une époque où l'Espagne est en proie à une crise révolutionnaire et où les descendants de l'infant Charles sont bannis du territoire national et déchus du titre d'infants par décret royal du 27 octobre 1834[11]. De même, la France de Napoléon III connaît une très grande instabilité et les membres de la maison de Bourbon sont bannis du territoire national par la loi du . Dès sa naissance, la vie du prince est donc placée sous le signe de l'exil et tout semble indiquer qu'il en sera longtemps ainsi.
Né sous les noms de : Jaime Pío Juan Carlos Bienvenido Sansón Pelayo Hermenegildo Recaredo Álvaro Fernando Gonzalo Alfonso María de los Dolores Enrique Luis Roberto Francisco Ramiro José Joaquín Isidro Leandro Miguel Gabriel Rafael Pedro Benito Felipe de Borbón y Borbón-Parma (traduction française : Jacques Pie Jean Charles Bienvenu Samson Pélage Herménégilde Recarède Alvare Ferdinand Gonzalve Alphonse Marie des Douleurs Henri Louis Robert François Ramire Joseph Joachim Isidore Léandre Michel Gabriel Raphaël Pierre Benoît Philippe de Bourbon). Il est baptisé à La Tour-de-Peilz le , avec pour parrain son grand-oncle le comte de Chambord et pour marraine sa grand-mère paternelle la comtesse de Montizon.
Le , il est proclamé prince des Asturies par les carlistes, en tant que fils de « Charles VII, roi des Espagnes et des Indes », c’est-à-dire du duc de Madrid.
Guerre carliste de 1872-1876
Voyant s'éloigner la possibilité de la restauration bourbonienne, dans chacune de ses deux branches, le père de Jacques déclenche en 1872 la troisième guerre carliste, d'abord contre le roi Amédée, puis contre la Première République espagnole, proclamée en 1873 après l'abdication du roi, puis finalement contre Alphonse XII, fils d'Isabelle II, proclamé roi en 1874[N 2].
Le , Charles franchit la frontière espagnole depuis la France et pénètre en Navarre par la Venta de Laputsagarra. L'accueil que lui réservent ses partisans revêt l'allure de celui qu'on doit à un chef d'État, ce qui lui permet d’obtenir le titre de roi et d’être reconnu par le Nord du pays comme le souverain légitime sous le nom de Charles VII. Durant cette période, Jacques et sa sœur Blanche sont installés à Pau avec leur mère. Cette dernière se dévoue pour créer les services sanitaires de l'armée carliste[12]. C’est à cet effet que son époux créa en son honneur l’ordre de la Charité en 1874[13]. L’ordre était destiné à récompenser tous les militaires ayant pris part à la troisième guerre carliste.
En France
Après la défaite militaire de 1876, la famille s'installa à Passy. Durant cette période, Jacques fréquente la reine déchue Isabelle II d'Espagne, avec laquelle ses parents se sont liés d'amitié[14].
Jacques de Bourbon fait toutes ses études chez les Jésuites, d’abord à Paris, à l’école de l’Immaculée-Conception (au no 24 de la rue de Vaugirard) jusqu’en 1881. En effet, cette année là, le , le duc de Madrid et sa famille assistaient à la messe de la Saint-Henri, fête patronale de son oncle maternel le comte de Chambord (prétendant légitimiste au trône de France, dont la sœur Louise était la mère de la duchesse de Madrid). Le retentissement donné à cet événement — à l'occasion duquel Charles de Bourbon, alors prétendant carliste au trône d'Espagne[N 3], est acclamé par des saint-cyriens[N 4] — vaut au prince d'être expulsé du territoire de la République, par arrêté[N 5][N 6] d'Ernest Constans, ministre de l'Intérieur et des Cultes (et de son sous-secrétaire d'État, Armand Fallières, futur président de la République), « considérant que la présence de l’étranger susdésigné [« don Carlos, duc de Madrid »] sur le territoire français [était] de nature à compromettre la sûreté publique ».
Nouvel exil
Héritier en second du légitimisme
Après cet évènement et face au multiples liaisons de son époux, la duchesse de Madrid décide de s'installer avec ses filles à la Tenuta Reale, demeure héritée de son grand-père le duc Charles II de Parme. De son côté, le père de Jacques, Charles, part vivre au palais Loredan dell'Ambasciatore à Venise.
Le à Goritz, il assiste aux côtés de son grand-père, de son père et de son oncle aux obsèques d’Henri d’Artois, comte de Chambord, prétendant légitimiste au trône de France. Selon les légitimistes, ce décès faisait de Jacques de Bourbon un fils de France, en tant que fils du nouveau dauphin de France (son père le duc de Madrid), lui-même fils aîné du nouveau chef de la maison de Bourbon et aîné des Capétiens (Jean de Bourbon, comte de Montizon). Au cours des obsèques, un conflit éclate lorsque le comte de Paris se déclare son successeur. Les Bourbon-Parme ne le reconnaissent pas (de même que la comtesse de Chambord), et préfère se tourner vers le comte de Montizon, grand-père de Jacques et nouvel aîné des Capétiens légitimes[19],[20].
Ce n'est cependant qu'une minorité des royalistes, qui, au regard des lois fondamentales et des principes de dévolution de la Couronne préfèrent suivre la branche bourbonienne d’Anjou, au détriment des Orléans. Puis à la mort de son grand-père, le , Jacques devient le nouveau dauphin de France pour les légitimistes.
Formation militaire
Lorsqu'est votée la loi d'exil de 1886[N 7], Jacques se retrouve dans l'incapacité de poursuivre ses études militaires en France. Il poursuit donc ses études au collège de Beaumont (situé en Angleterre), et enfin au collège de Stella Matutina de Feldkirch (en Autriche).
Carrière militaire et drame familiaux
Carrière militaire en Russie
En 1890, il entre à l’académie militaire autrichienne de Wiener-Neustadt (près de Vienne), où il fait son apprentissage militaire. En 1896, le tsar Nicolas II l'accepte dans l’armée impériale russe, dans laquelle il est officier d'abord comme enseigne dans le 24e régiment des dragons de Loubny puis au régiment des hussards de Grodno (ru) dans la garde impériale russe. Il est en poste en Pologne[21] aux frontières du Turkestan, de l'Afghanistan et de la Perse[22]. Il participe à la guerre des Boxers en Chine en 1900, retracée dans le film Les 55 Jours de Pékin et à l'occupation russe de la Mandchourie. Atteint par le typhus, il part en convalescence à Nagasaki au Japon où il rencontre Pierre Loti[23].
Il combat aussi dans la guerre russo-japonaise en 1904 en Mandchourie comme officier d'état-major au Ier corps d'armée. Il y obtient la croix de l'ordre de Saint-Vladimir[24].
Après avoir quitté l'armée russe avec le grade de colonel de hussards en 1909, il s’installe en Autriche, au château de Frohsdorf, hérité de sa grand-tante la comtesse de Chambord, morte en 1886.
Jacques de Bourbon voyage beaucoup, notamment en Egypte et en Indochine où il se lie d'amitié avec le gouverneur général, Paul Doumer, futur président de la République française.
Mort de sa mère et éclatement de la famille
Le début de l'année 1893 est marqué par un drame personnel dans la vie du prince Jacques de Bourbon. En effet, sa mère, la duchesse de Madrid, alors âgée de 46 ans, meurt dans sa demeure italienne le . La disparition d'une mère qu'ils appréciaient beaucoup marquent profondément la fratrie[25].
Quelques mois plus tard, le , la cousine germaine de Jacques, la princesse Marie-Louise de Parme[N 8] épouse le prince régnant de Bulgarie, Ferdinand Ier. Ce dernier est le dernier fils de la très ambitieuse princesse Clémentine d'Orléans. Le mariage n'est pas sans causer quelques problèmes protocolaires, en effet le père de Jacques, se considérant comme le roi titulaire de France, se présente aux noces avec le collier de l'ordre du Saint-Esprit. Cependant, un autre invité, le cousin germain de Ferdinand prétend également à cette qualité (Ferdinand reconnait son cousin comme le véritable prétendant au trône, au contraire de son nouveau beau-père qui reconnait Charles)[26].
L'année suivante, le duc de Madrid annonça son intention de se remarier. Après un an de veuvage, il dressa une liste de princesses célibataires et choisis Thérèse de Liechtenstein (fille d’Alfred de Liechtenstein et tante de François-Joseph II). La princesse ne lui plaisant finalement pas, il convola avec la suivante, la princesse Marie-Berthe de Rohan[27]. La jeune femme se fait rapidement détester de ses beaux-enfants car elle « ne comprend rien au carlisme » mais également à cause de sa personnalité « réactionnaire et trop autrichienne »[28].
En 1890, la sœur cadette de Jacques, Elvire entame une relation avec leur cousin l’archiduc Léopold-Ferdinand d’Autriche-Toscane, fils et héritier du dernier grand-duc de Toscane. Cependant, lorsque la reine d'Espagne Marie-Christine apprit cela, elle refusa qu'un membre de sa Maison épouse la fille d’un « traître ». Alors et au contraire de sa sœur ainée Blanche qui put épouser l'archiduc Léopold-Salvator, les fiançailles furent rompus par l’empereur François-Joseph Ier. En 1902, l’archiduc renonça à ses titres et à ses fonctions, et épousa une prostituée avec laquelle il s’installa en Suisse[29]. La princesse en fut abattue et tomba sous le charme d'un peintre italien de dix ans son aîné, en 1896, Felipe Folchi. Le couple quittèrent la Tenuta Reale pour Venise et eurent trois fils illégitimes[N 9]. Le père de Jacques dénonça publiquement sa fille et lui retira ses titres et prérogatives, la déclarant morte[N 10].
Le 31 janvier 1899 soit 6 ans, jour pour jour, après le décès de sa mère, Jacques perd un autre membre de sa famille. En effet, la princesse Marie-Louise de Bulgarie, sa cousine germaine, sujette à de profondes angoisses dû aux agissements de son époux[N 11] rend l'âme se réfugie, à peine âgée de 29 ans, en mettant au monde la princesse Nadejda.
Enfin, en 1902, une autre cousine germaine de Jacques, la princesse héritière de Saxe née Louise-Antoinette de Habsbourg-Toscane, défraie la chronique en s'enfuyant enceinte au bras de son amant, André Giron, précepteur de ses enfants. Son divorce est conclue en 1903 et la princesse se remarie en 1907, avec le compositeur italien Enrico Toselli, qui a treize ans de moins qu'elle et dont elle a un enfant.
Prétendant aux trônes
Chef de la Maison de Bourbon
Au décès de son père le , les légitimistes français le reconnaissent comme roi de France et de Navarre sous le nom de Jacques Ier, et les carlistes espagnols comme roi des Espagnes et des Indes sous le nom de Jacques III. Il prend les titres de duc d'Anjou et de Madrid. Il porte les insignes des ordres du Saint-Esprit et de la Toison d'or lors des obsèques de son père à Varèse le suivant[30]. Le prince décide de démissionner de l'armée russe, jugeant incompatible ses nouvelles fonctions avec un uniforme étranger[31]. Bien qu'exilé et non reconnu par la quasi-totalité des familles royales européennes[N 12], Jacques reçoit de nombreuses lettres de condoléances à la suite de la mort de son père, notamment du Kaiser, du Tsar ou encore du roi Edouard VII du Royaume-Uni[32].
Jacques de Bourbon s'affirma à plusieurs reprises chef de la maison de France ou de la maison de Bourbon, et successeur des rois de France. Il revendiqua le port des pleines armes de France contre le duc d'Orléans[1] et la grande maîtrise des ordres royaux, comme il l'affirme en particulier dans une lettre à M. Cathelineau : « J'accueille avec la même incrédulité l'information que vous me rapportez, selon laquelle le Duc d'Orléans parait quelquefois avec le Collier de Saint Esprit, qui est mon apanage exclusif. Le Chef de la Maison de Bourbon, c'est moi; moi qui, dans ma lettre aux souverains, à l'occasion de la mort de mon cher et regretté père, ai solennellement déclaré que j'entendais revendiquer tous les droits et prérogatives qu'il me transmettait en dépôt; moi qui tiens du comte de Chambord, avec le château de Fröhsdorf, les reliques, les archives et les papiers de la monarchie légitime, ainsi que la maîtrise des ordres royaux. S.A.R. le duc d'Orléans est d'autant moins qualifié pour faire un chevalier du Saint-Esprit, ou pour s'approprier cet ordre, qu'il est le tout a fait dernier dans notre arbre généalogique, et que sa branche ne peut produire la moindre prétention qu'après la complète extinction non seulement de la mienne, mais encore de celles d'Espagne, des Deux-Siciles et de Parme. »[33]
C'est lui, qui, en temps qu'ainé des Bourbons, conduit sa cousine Zita de Bourbon-Parme à l'autel pour son mariage avec l'archiduc Charles d'Autriche. Le couple devient en 1916, le dernier couple impériale d'Autriche[34]. De plus, il semble que malgré son statut de prétendant aux trônes d’Espagne et de France, il a entretenu de très bonnes relations avec les souverains européens tels que la grande-duchesse Charlotte[N 13], la reine Élisabeth de Belgique[N 14], le prince héritier Rupprecht de Bavière ou encore le prince Paul de Yougoslavie[N 15],[35].
Première guerre mondiale
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, Jacques de Bourbon est placé aux arrêts dans son château de Frohsdorf - officiellement pour son grade dans l'armée russe, en fait pour avoir appelé ses partisans à soutenir la France. On lui donne la possibilité de choisir entre la captivité pour la durée de la guerre et l'exil - il part alors pour la Suisse[31].
Le duc d'Anjou et de Madrid aide également, durant les premiers mois de la guerre, les ambulances de Lyon. Son âge l'empêche en effet de participer ouvertement aux combats. Le prince Jacques de Bourbon s'occupe alors en mettant en sécurité l'immense collection de souvenirs royaux présentent à Frohsdorf[36].
Dernière années
Après la Première Guerre mondiale, il prend donc le titre de duc d’Anjou, en tant qu'aîné des descendants du roi Philippe V d'Espagne (1683-1746), né Philippe de France, duc d’Anjou. Ce titre d'attente sera par la suite repris par la plupart des prétendants légitimistes jusqu'à aujourd’hui. De son côté Philippe VI, actuel roi d’Espagne porte un écu aux armes d’Anjou (à savoir, « d'azur à trois fleurs de lis d'or et à la bordure de gueules »), placé au centre des armes d'Espagne.
En 1923, il fonde l'ordre de la Légitimité Proscrite destiné à reconnaître les mérites de ses partisans carlistes les plus loyaux et en particulier de ceux qui auraient été persécutés et auraient souffert du fait de leur foi politique[37].
Jacques de Bourbon vit une partie de son temps à Paris, où il a un pied-à-terre au no 43 de l'avenue Hoche, dans le 8e arrondissement. C'est là qu’il meurt, d’une angine de poitrine, le à 19 h 30, quelques jours après s'être réconcilié avec son cousin exilé l'ancien roi Alphonse XIII, qu'il fait chevalier[38] de l’ordre du Saint-Esprit[N 16] le .
Décès et succession
Son acte de décès (no 1628) le mentionne comme « Jaime, Charles, Alphonse, Philippe de Bourbon, Duc d’Anjou et de Madrid, domicilié au château de Frohsdorf (Autriche) », l’employé de l'état civil ayant écrit le premier prénom en espagnol et ayant omis de nombreux prénoms parmi les siens.
Ses obsèques françaises[N 17] ont lieu le à Paris, en l'église Saint-Philippe-du-Roule, en présence d’Alphonse XIII et de nombreux Bourbons. L’ancienne famille royale espagnole est donc présente, à la grande stupéfaction des journaux, en effet, en plus de l’ancien roi, son épouse, leurs deux filles ainsi que le comte de Barcelone et le duc de Ségovie assistent à la cérémonie[40],[41]. Le duc d'Anjou et de Madrid est ensuite[39] inhumé le à Viareggio (près de Lucques, en Italie), en la chapelle de la Tenuta Reale (« domaine royal ») — appelée aussi Villa Borbone[42],[N 18] (« villa Bourbon ») —, en présence[43] de son oncle Alphonse de Bourbon, âgé de 82 ans, qui lui succède comme prétendant légitimiste au trône de France et comme prétendant carliste au trône d'Espagne.
Titulature et décorations
En France
Les titres portés par les membres de la maison de Bourbon n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Aîné des descendants de Louis XIV, Jacques de Bourbon a porté les titres suivants :
- – : Son Altesse Royale, le prince Jacques de Bourbon, prince du Sang ;
- – : Son Altesse Royale Jacques, fils de France ;
- – : Son Altesse Royale le dauphin de France ;
- – : Son Altesse Royale le duc d'Anjou.
- Sa Majesté le roi de France et de Navarre.
En raison de sa position de chef de la maison de Bourbon, mais surtout d'aîné des Capétiens, Jacques de Bourbon était de facto le chef de la maison royale de France, il se revendiquait comme tel dans ses proclamations[2]
En Espagne
Les titres portés par les descendants de l'infant Don Carlos de Bourbon n'ont pas d'existence juridique en Espagne et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Aîné des descendants de Philippe V, Jacques de Bourbon a porté les titres suivants :
- – : Son Altesse Royale le prince des Asturies ;
- – : Son Altesse Royale le duc de Madrid.
- Sa Majesté le roi des Espagnes.
Ordres dynastiques français et espagnols
En qualité de chef de la maison de Bourbon et prétendant légitimiste au trône de France, et comme prétendant carliste au trône d’Espagne, Jacques de Bourbon revendiquait la grande maîtrise des ordres dynastiques traditionnels[44],[45].
Ordres dynastiques français
Comme prétendant légitimiste au trône de France, il revendiquait la grande maîtrise des ordres suivants :
- 14e grand maître de l'ordre du Saint-Esprit (1909) (disputé)
- 21e grand maître de l'ordre de Saint-Michel (1909) (disputé)
- 11e grand maître de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1909) (disputé)
- Grand maître de l'ordre du Lys[46] (1909)
Ordres dynastiques espagnols
Comme prétendant carliste au trône d'Espagne, il revendiquait la grande maîtrise des ordres suivants :
- Grand maître de l'ordre de la Toison d'or (1909)
- Grand maître de l'ordre de Charles III d'Espagne (1909)
- Grand maître et fondateur de l'ordre de la Légitimité Proscrite (1923)
Ordres sous la protection du roi d'Espagne
- Grand maître de l'ordre de Santiago (1909).
- Grand maître de l'ordre de Montesa (1909).
- Grand maître de l'ordre d'Alcantara (1909).
- Grand maître de l'ordre de Calatrava (1909).
Décorations militaires
Il faillit être nommé chevalier de la Légion d'honneur mais la Troisième République renonça à lui accorder cette distinction[47].
- Chevalier de l’ordre de Saint-Georges (1909)[44] ( Empire russe).
- Ordre de Saint-Stanislas ( Empire russe).
- Ordre de Sainte-Anne, 4e classe ( Empire russe).
- Ordre de Saint-Vladimir ( Empire russe).
- Médaille de la campagne de Chine, avec glaives ( Empire russe).
- Médaille de la guerre russo-japonaise ( Empire russe).
- Ordre de la Couronne ( Royaume de Prusse)
- Ordre de Léopold ( Belgique)
- Ordre de Saint-Louis ( Duché de Parme)[48].
Ascendance
Galerie
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Jacques de Bourbon en automobile.
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Jacques de Bourbon au mariage de Charles de Habsbourg-Lorraine et Zita de Bourbon-Parme, 13 juin 1911.
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Jacques de Bourbon en uniforme.
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Jacques de Bourbon, dit Don Jaime, en costume militaire.
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Jacques de Bourbon vers 1910.
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Jacques de Bourbon vers 1930.
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Jacques de Bourbon et le marquis du Blaisel à Tunis (1912).
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Autographe de Jacques de Bourbon.
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Le prince Jacques de Bourbon.
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Jacques de Bourbon.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
Notes
- ↑ Le couple était cependant et visiblement épris l'un de l'autre.
- ↑ D’abord soutenue par la reine Isabelle II, la troisième guerre carliste se voit abandonnée par cette dernière après 1874.
- ↑ Depuis l'abdication en sa faveur, en 1868, de son père, le comte de Montizón, précédent prétendant carliste. Charles de Bourbon deviendra également prétendant légitimiste au trône de France à la mort de son père en 1887. Son fils puis son frère assumeront eux aussi, jusqu'en 1936, cette double revendication dynastique, qui sera reprise ensuite par la nouvelle branche aînée des Bourbons, issue de François de Paule de Bourbon, oncle cadet du comte de Montizón.
- ↑ Ce qui vaut à une trentaine de ces saint-cyriens d'être exclus[15],[16] de leur école militaire (par décision ministérielle du général Farre, ministre de la Guerre).
- ↑ « Ministère de l’Intérieur – Division de la sûreté générale – 2e bureau – Police des étrangers – Expulsion
[...]
« Le ministre de l’intérieur pourra, par mesure de police, enjoindre à tout étranger voyageant en France, de sortir immédiatement du territoire français et le faire conduire à la frontière »
[...]
Vu les renseignements contenus dans le rapport de M. le préfet de police, en date du 15 juillet 1881, sur don Carlos, duc de Madrid ;
Considérant que la présence de l’étranger susdésigné sur le territoire français est de nature à compromettre la sûreté publique,
Arrête :
Article Ier. Il est enjoint au sieur don Carlos, duc de Madrid ;
De sortir du territoire français.
[...]
Paris le 16 juillet 1881 »[17] - ↑ Jules Brémond, dans Le Figaro du 18 juillet 1881, se livre à des hypothèses sur le motif de cette expulsion : « Ce décret ne donne [...] aucun motif à la mesure prise par le gouvernement. Toutes les suppositions sont donc permises. Nous savons très bien que dans les cercles gouvernementaux on essayera — on essaye déjà — de faire croire que l’expulsion de don Carlos est due à son attitude pendant la messe à l’occasion de la fête de Mgr le comte de Chambord. Mais ce motif n’est pas le vrai. La messe légitimiste de Saint-Germain des Près n’a d’ailleurs provoqué aucune manifestation, et l’attitude de don Carlos, aussi bien à l’église qu’à la sortie, a été absolument digne et correcte. Il faut chercher ailleurs la vraie raison du décret d’expulsion que vient de signer M. Constans. Il faut la chercher d’abord, croyons-nous, dans le désir du gouvernement français d’être agréable au gouvernement espagnol, avec lequel nos rapports sont assez tendus en ce moment. L’expulsion de don Carlos servirait de prétexte à un rapprochement. » Et dans la presse morlaisienne, Henri des Houx croit pouvoir affirmer que : « Mgr le duc de Madrid [...] n'est pas un prétendant français, et sa présence à la Chapelle expiatoire ou à Saint-Germain-des-Prés ne pouvait inquiéter la République. Non, ce n'est pas cela. Mgr le duc de Madrid est chassé, parce le gouvernement de la République française a peur du gouvernement espagnol[18] ».
- ↑ Mais également à cause du bannissement de son père en 1881.
- ↑ Fille aînée de son oncle paternel le duc Robert de Parme.
- ↑ Felipe Folchi étant marié.
- ↑ « Aux carlistes, vous êtes ma famille, mes enfants bien-aimés, et je considère qu’il est de mon devoir de vous annoncer qu’une de mes filles, celle qui était l’infante Doña Elvire, est morte pour nous tous. »
- ↑ Ce dernier trahie ses engagements. Il avait en effet promis à son beau-père et à son épouse, profondément catholiques, de faire baptiser et d'élever ses enfants dans la foi catholique. Cependant, trahissant sa promesse, il fit ordonner son fils aîné Boris dans la religion de son peuple.
- ↑ En effet, seul les Maisons de Habsbourg-Toscane et Bourbon-Parme reconnaissent Jacques comme souverain espagnol et français.
- ↑ Épouse du prince Félix de Bourbon-Parme, cousin germain de Jacques, et nièce de la duchesse de San Jaime, tante maternelle par alliance du prince.
- ↑ À qui il fait parvenir un exemplaire des Mémoires de la duchesse d’Angoulême.
- ↑ Dont le père, le prince Arsène de Yougoslavie, est le meilleur ami de Jacques.
- ↑ L’ordre du Saint-Esprit, n'étant plus attribué par un souverain français depuis 1830, est devenu un ordre dynastique.
- ↑ Un second service funèbre a lieu trois jours plus tard à Viareggio[39].
- ↑ À ne pas confondre avec la Villa Borbone delle Pianore (it)(« villa Bourbon des plaines »), qui se trouve 12 kilomètres plus loin, à Camaiore.
Références
- Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon (1256-1987), coll. Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, p.308
- État présent de la Maison de Bourbon : pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 et à d’autre publications officielles de la Maison, Paris, Le Léopard d’Or, 1991, 4e éd, p.41
- ↑ Buller and his Strange Visions, .
- ↑ (es) Reyes sin trono: los pretendientes carlistas de 1833 a 1936, Gobierno de Navarra, (ISBN 978-84-235-3347-3, lire en ligne)
- ↑ « L'Univers », sur Gallica, (consulté le )
- ↑ (es) Ministerio de Cultura y Deporte, « Biblioteca Virtual de Prensa Histórica », sur prensahistorica.mcu.es, (consulté le )
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- ↑ « Wayback Machine » [archive du ], sur hemerotecadigital.bne.es (consulté le )
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- ↑ Daniel de Montplaisir, Louis XX, petit-fils du roi Soleil, éd. Jacob-Duvernet, juin 2011, p. 232.
- ↑ « ESPAGNE : MÉDAILLE DE L’ORDRE DE LA CHARITÉ POUR LA CAMPAGNE DE 1872-1876, modèle en argent, ayant appartenu à Louis Frédéric GOMBAUD DE SÉRÉVILLE, Troisième République. », sur www.bertrand-malvaux.com (consulté le )
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- ↑ Jean Boÿ, « Historique de la 65e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1880-1882), promotion des Kroumirs », sur www.saint-cyr.org, La Saint-Cyrienne, association amicale des élèves et anciens élèves de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, (consulté le ).
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- ↑ « Nouvelles du jour », Le Temps, No 7392, 19 juillet 1881, p. 2-3, lire en ligne
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- ↑ Jacques Bernot, Les Princes Cachés, Fernand Lanore, (ISBN 978-2-85157-745-0, lire en ligne), p. 90
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- ↑ Reynaldo Brea y Cuartero, Baron de Artagan,Príncipe heroico y soldados leales, éd. La Bandera Regional, Barcelone, 1912, p.24
- ↑ Pierre Loti, Troisième Jeunesse de Madame Prune, 1905 : "C'était dom Jaime de Bourbon, fils de dom Carlos, et prétendant carliste au trône d'Espagne. Engagé dans l'armée russe, il avait demandé d'aller en Extrême-Orient, pour guerroyer, par humeur française, et maintenant il était là, convalescent d'un typhus grave pris en Mandchourie."
- ↑ Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon (1256-1987), coll. Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, pp.308-309
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- ↑ Jacques Bernot, Les Princes Cachés, Fernand Lanore, (ISBN 978-2-85157-745-0, lire en ligne), p. 98
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- ↑ (es) José María Zavala, Bastardos y Borbones: Los hijos desconocidos de la dinastía, PLAZA & JANÉS, (ISBN 978-84-01-34767-2, lire en ligne).
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- Jacques Bernot, Les princes cachés : Histoire des prétendants légitimistes 1883-1989, Paris, Lanore, 2014
- ↑ (es) José María Vallejo García-Hevia, Matías Barrio y Mier (1844-1909): Un historiador del derecho en la cátedra, la política y la guerra, Editorial Sanz Y Torres S.l., (ISBN 978-84-17765-88-0, lire en ligne)
- ↑ Lettre de Jacques de Bourbon à M. Cathelineau, publiée dans la revue La Monarchie Française, no 10, 25 août-10 septembre 1911 et republiée dans le no 15 de la même revue en 1912
- ↑ Erich Feigl, Zita de Habsbourg : Mémoires d'un empire disparu, Fleurus, (ISBN 978-2-7413-0231-5, lire en ligne).
- ↑ Coutau-Bégarie, « JAIME, de Bourbon, duc de Madrid (1870-1931) - Lot 134 », sur Coutau-Bégarie (consulté le ).
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- Comœdia, 25e année, No 6 837, 9 octobre 1931, p. 4, lire en ligne.
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- ↑ Hervé Pinoteau, Etat de l'Ordre du Saint-Esprit en 1830 ; et, La survivance des ordres du roi, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0213-5, lire en ligne)
- ↑ Site officiel de la Villa Borbone, à Viareggio.
- ↑ Figaro, 13 octobre 1931, p. 2, lire en ligne.
- Aymeric de Loyzeau, « Maison de Bourbon - Jacques 1er », La Légitimité, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ On le voit en particulier porter le collier et la plaque de l'ordre du Saint-Esprit lors des obsèques de son père le 22 juillet 1909 à Varèse : [3]
- ↑ Hervé Pinoteau, État de l’ordre du Saint-Esprit en 1830 et la survivance des ordres du roi, Paris, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Autour des dynasties françaises », , 165 p. (ISBN 2-7233-0213-X), p. 138 et 140. Jacques de Bourbon créa des chevalier de l'ordre du Lys, cette décoration n'était pas un ordre lors de sa création en 1814, mais le prétendant la considérait manifestement comme telle.
- ↑ Jacques Bernot, Les Princes Cachés, Fernand Lanore, (ISBN 978-2-85157-745-0, lire en ligne), p. 121
- ↑ Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon: 1256-2004, Patrick van Kerrebrouck, (ISBN 978-2-9501509-5-0, lire en ligne)
Bibliographie
- Jacques Bernot, Les princes cachés : Histoire des prétendants légitimistes 1883-1989, Paris, Lanore, , 288 p. (ISBN 978-2-262-00725-6 et 2-262-00725-X).
- S.B.C. (Sylvain Bonmariage de Cercy), « Pourquoi le Comte de Chambord n'a pas régné », Aux carrefours de l'histoire, no 27, , p. 1348-1353 (ISSN 2492-5950, BNF 32707446, lire en ligne)
- George Maurevert, « Don Jaime de Bourbon, le prince sans histoire », Aux carrefours de l'histoire, no 5, , p. 407-410 (ISSN 2492-5950, BNF 32707446, lire en ligne)
- Hervé Pinoteau, État de l’ordre du Saint-Esprit en 1830 et la survivance des ordres du roi, Paris, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Autour des dynasties françaises », , 165 p. (ISBN 2-7233-0213-X, lire en ligne), p. 130-153.
- Jean de Saint-Germain, « Quelques souvenirs sur Don Jaime de Bourbon », Journal des débats politiques et littéraires, no 340, , p. 3 (lire en ligne)
- Paul Watrin, « Le roi de France », La Science historique, Bulletin de la Société archéologique de France, t. II, , p. 146-154.
- Paul Watrin, « Jacques, roi de France », La Science historique, Bulletin de la Société archéologique de France, t. XXII, 2e semestre 1931, p. 65-82.
- Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon (1256-1987), coll. Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987
- Melgar del Rey, Francisco Melgar de, Don Jaime, el príncipe caballero. Madrid: Espasa-Calpe, 1932.
- Boutillier du Retail, Armand, de Bourbon, Jacques, Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Documentation sur Jaime de Bourbon, Paris : Le correspondant, 1904-1915
- Melgar, Francisco, La Gran Víctima [el partido jaimista], conferencia pronunciada, el día 22 de marzo de 1917, en la Sociedad de amigos de Francia y sus alíados, Madrid : P. Orrier, 1917
- de Bourbon, Jacques et Marquis de Fraysseix-Bonnin, Guerre russo-japonaise : lettres de Son Altesse Royale le prince don Jaime de Bourbon, capitaine de dragons russes à l'état-major du général Kouropatkine en 1904 (1904), Paris : de Soye et fils, 1904
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