Jacques Vidal
| Jacques Vidal | |
| Surnom | Victor |
|---|---|
| Naissance | Saint-Laurent-de-Chamousset |
| Décès | (à 88 ans) Saint-Germain-en-Laye |
| Origine | France |
| Arme | Troupes de marine (parachutiste) |
| Formation | École spéciale militaire de Saint-Cyr |
| Grade | Général de corps d'armée |
| Années de service | 1957 – 1996 |
| Commandement | 8e Rpima Forces Armées en Nouvelle-Calédonie |
| Conflits | Guerre d'Algérie |
| Faits d'armes | Prise d'otages d'Ouvéa |
| Distinctions | Commandeur de la Légion d'Honneur Commandeur de l'ordre national du Mérite |
| Insigne de parachutiste | |
Jacques Vidal, né le à Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône) et mort le à Saint-Germain-en-Laye[1], est un officier général français.
Biographie
Jacques Vidal naît en 1936 à Saint-Laurent-de-Chamousset dans une région rurale lyonnaise et choisit la carrière militaire. Par pure vocation, contre l'avis de sa famille étrangère à ce métier.
« Je suis né en 1936, l'année du Front populaire, dans la région lyonnaise. Mon pharmacien de père, peu porté sur la chose militaire, ambitionne pour moi Polytechnique ou une grande école d'ingénieurs alors que personnellement, nourri par les récits des combats en Indochine puis en Algérie, je ne rêve que de Saint-Cyr. L'autorisation paternelle étant indispensable pour cela, car la majorité est alors à vingt et un ans, je dois me résoudre à faire Math Sup et Math Spé au lycée du Parc au lieu d'entrer en « Corniche » (classe préparatoire à Saint-Cyr). Après avoir plus ou moins saboté mes concours d'écoles d'ingénieurs et menacé mon père de m'engager dans la Légion Étrangère, je peux enfin préparer Cyr et intègre l'école en 1957[2] »
Carrière militaire
Nouvelle-Calédonie
Deux ans plus tard, en février 1988, il est nommé commandant supérieur des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (Comsup FANC)[3]. C'est à ce titre et en vertu d'une réquisition spéciale signée par le Haut-Commissaire du gouvernement, Clément Bouhin, que le commandement des opérations lui est confié dès le 23 avril, après que la gendarmerie de Fayaoué ait été attaquée par une soixantaine d'indépendantistes kanaks et membres du FLNKS.
L'opération Victor aboutit le 5 mai à la libération de l'ensemble des gendarmes pris en otage dans la grotte d'Ouvéa. L'opération constitue un indéniable succès militaire,[réf. nécessaire] mais dans le contexte électrique de l'entre-deux tours de l'élection présidentielle de 1988, elle suscite bientôt une dure polémique. C'est donc dans une ambiance tendue que le général Vidal doit quitter prématurément son commandement dès février 1989 pour Raison d'État[4][source insuffisante].
Paris
Il est alors nommé adjoint du commandant de la Force d'Action Rapide, à Maisons-Laffitte, et promu général de division le 1er janvier 1991[5].
À l'été 1991, il gagne l'École militaire comme directeur de l'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM)[6], une des quatre écoles relevant du commandement de l'enseignement militaire supérieur de l'armée de terre, destinée à former des réservistes aux fonctions d'officier supérieur en état-major.
L'été suivant, il est nommé directeur de la Section Technique de l'Armée de Terre (STAT)[7], un organisme chargé d'expérimenter et d'évaluer les systèmes d'armement terrestre dans tout leur domaine d'emploi. Le général Vidal accompagnera ainsi le développement de drones et la mise en service du char Leclerc jusqu'à l'été 1994.
En février 1994, on lui a conféré les rang et appellation de général de corps d'armée[8].
Rennes
En juillet, il prend le commandement de la Circonscription militaire de défense de Rennes[9], commandement territorial dont le ressort couvre la Bretagne, la Normandie et les Pays de Loire.
Cette même année, il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur[10].
Distinctions
Le général Vidal est commandeur dans les deux ordres nationaux, et titulaire de la croix de la valeur militaire avec quatre citations, dont deux à l'ordre de l'armée.
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- Croix de la Valeur militaire (4 citations dont 2 palmes)
Publications
- Grotte d'Ouvéa, La libération des otages, Éditions SPE- Barthélémy, 2010 (ISBN 2-912838-74-6)
Notes et références
- ↑ Le Figaro
- ↑ GROTTE D'OUVÉA La libération des otages, page 291.
- ↑ Conseil des ministres du 13 janvier 1988
- ↑ Le général Vidal reviendra en 2010 sur ces événements tragiques dans un livre: GROTTE D'OUVÉA La libération des otages ainsi que dans une interview au journal Valeurs Actuelles
- ↑ Décret du 26 novembre 1990 portant réintégration dans les cadres, admission par anticipation dans la 2e section, conférant les rang et appellation de général d'armée, portant promotion et nomination dans la 1re section du cadre des officiers généraux de l'armée de terre et affectation d'officiers généraux de l'armée de terre
- ↑ Décret du 31 juillet 1991 portant admission par anticipation dans la 2e section, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re section et affectation d'officiers généraux
- ↑ Décret du 9 juin 1992 portant admission dans la 2e section, promotion et nomination dans la 1re section, affectation d'officiers généraux
- ↑ Décret du 5 février 1994 portant élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, admission par anticipation dans la 2e section, promotion et nomination dans la 1re section et la 2e section, et affectation d'officiers généraux
- ↑ Décret du 21 juin 1994 portant promotion et nomination dans la 1re section et affectation d'officiers généraux
- ↑ Décret du 23 juin 1994 portant promotion
Voir aussi
Liens externes
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